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Politique Publié le lundi 6 décembre 2010 | AFP

Au moins 20 morts dans des violences depuis le 2e tour

© AFP
Manifestation de protestation des population pour le départ de M Laurent Gbagbo du pouvoir.
La pression internationale est montée lundi pour que la crise en Côte d`Ivoire, déchirée entre deux présidents proclamés, Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, soit résolue au plus vite, tandis que l`ONU a annoncé le retrait d`une partie de ses effectifs.

"Du fait de la situation sur le plan sécuritaire", les Nations unies ont
décidé de retirer leur personnel non essentiel, soit 460 personnes, a indiqué
un porte-parole. La mission de l`ONU dans le pays compte plus de 10.000
Casques bleus, policiers et employés civils.

Le secrétaire général de l`ONU Ban Ki-moon demeurait "profondément
préoccupé" par la crise.

Au moins 20 personnes ont été tuées par balles depuis le second tour de la
présidentielle le 28 novembre, à Abidjan et dans l`ouest notamment, a annoncé
Amnesty International, appelant l`Union africaine et la Communauté économique
des Etats d`Afrique de l`Ouest (Cédéao) à "empêcher une escalade de la
violence".

Autre signe que la tension restait forte: le couvre-feu nocturne qui devait
s`achever ce lundi, tout en étant allégé de quelques heures, a été prolongé
d`une semaine par le sortant Laurent Gbagbo.

Interrogé par la radio française Europe 1 sur le fait de savoir s`il était
prêt à "déloger" ce dernier, le Premier ministre d`Alassane Ouattara,
Guillaume Soro, n`a pas exclu une confrontation.

"S`il nous oblige, on n`aura pas d`autre choix", a averti M. Soro, également ministre de la Défense, tout en plaidant pour une issue pacifique.

Alors que l`Union européenne faisait planer la menace de sanctions, la France a appelé à "une transition ordonnée, sereine et digne".

Dépêché dimanche par l`Union africaine pour tenter une médiation, l`ex-chef
d`Etat sud-africain Thabo Mbeki a exhorté les dirigeants ivoiriens à faire
"tout leur possible" pour "préserver la paix", après une nouvelle rencontre
avec M. Gbagbo. Il a quitté le pays en fin de journée.

La déchirure s`aggravait entre Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, qui ont
chacun nommé un Premier ministre.

Reconduit par M. Ouattara au poste de Premier ministre qu`il occupait depuis 2007 sous la présidence Gbagbo, M. Soro, leader de l`ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) qui tient le nord depuis le coup d`Etat manqué de 2002,
a réuni lundi son gouvernement.

En l`absence d`Alassane Ouattara, la réunion s`est tenue dans le grand
hôtel où les deux hommes ont établi leurs quartiers, sous la protection de la
mission onusienne et d`éléments FN.

Fort du soutien de la communauté internationale, ONU en tête, qui le reconnaît comme seul légitime, l`ex-Premier ministre Ouattara n`entend pas renoncer à la victoire qui lui était promise par les résultats de la Commission électorale indépendante (CEI), le donnant en tête avec 54,1% des suffrages.

Mais M. Gbagbo, au pouvoir depuis dix ans, a ensuite été proclamé vainqueur
par un Conseil constitutionnel acquis à sa cause, avec 51,45% des suffrages,
moyennant l`invalidation de votes dans le nord.

Il a à son tour nommé dimanche soir son Premier ministre, l`universitaire
et économiste Gilbert Marie N`gbo Aké.

La Cédéao doit tenir un sommet mardi à Abuja auquel, selon un porte-parole,
aucun dirigeant ivoirien n`a été convié. M. Gbagbo a envoyé lundi des
émissaires en tournée dans la sous-région.

Le monde entier redoute un nouveau cycle de violences après de nouveaux incidents meurtriers ces derniers jours.

Lundi matin, des jeunes pro-Ouattara ont encore manifesté dans des
quartiers populaires d`Abidjan, mettant le feu à des pneus et érigeant des
barricades.

Seule bonne nouvelle pour les Ivoiriens: les frontières, notamment
aériennes, fermées depuis jeudi par l`armée régulière dans la zone sud qu`elle
contrôle, ont été rouvertes lundi.

A l`étranger, la crise inspire toujours une "grande inquiétude", selon l`expression employée par la Banque mondiale et la Banque africaine de
développement, qui s`interrogeaient sur la poursuite de leur aide.
France Télécom-Orange a décidé de rapatrier ses salariés français ou
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