Les Ivoiriens espéraient une sortie de crise tranquille avec ces élections. Ils ont été propulsés malgré eux dans une autre crise, plus vicieuse, plus dangereuse, un saut dans l'inconnu. Pieds et mains liés, la Côte d'Ivoire semble se diriger, allègrement et irrémédiablement, vers une tragédie. Assurément, il y a un président et un Premier ministre de trop !
Un peu plus d'une semaine que les Ivoiriens ont voté dans des conditions qui répondent aux critères d'une élection démocratique selon les avis de tous les observateurs et de tous les organismes crédibles du monde. La Cedeao, l'Union africaine, l'Union européenne, la Francophonie, le Centre Carter, le Fmi, la France, les Nations Unies, les Etats-Unis d'Amérique. Toute la communauté internationale a salué à l'unisson l'élection du candidat du Rhdp Alassane Ouattara avec plus de 54% des suffrages exprimés. Mais dans le camp Gbagbo, candidat, on refuse de jeter l'éponge. Manipulés, des membres de la Cei proches du camp Gbagbo vont empêcher l'institution de proclamer les résultats.
Demandant à la Cei de faire ce qu'elle n'a pas le droit de faire, c'est-à-dire, invalider des résultats dûment certifiés par les Cei locales sur la base des Pv signés et validés par les représentants des bureaux de vote des deux candidats au second tour. Tous les téléspectateurs du monde ont encore en mémoire l'image de Damana Pikass (Fpi) arrachant et déchirant les Pv de proclamation des résultats des mains du porte-parole de la Cei.
Manifestement, il y avait empêchement. Un refus de laisser la démocratie s'exprimer. Face aux pressions qui fusaient de toute part et pour des raisons évidentes de sécurité, le président de la Cei décide de réunir le corps diplomatique accrédité dans notre pays et de proclamer les résultats provisoires tels qu'il les a reçus des Cei locales et régionales. Des résultats qui corroborent avec ceux du Conseil constitutionnel, de l'Onuci et de la Facilitation.
Gbagbo n'est pas d'accord, il met en selle son ami Yao-N'dré qui, dans la foulée, invalide les résultats de la Cei et proclame des résultats qui donnent Gbagbo vainqueur avec 51,45% après avoir invalidé les élections dans 7 départements du Nord où Ouattara a écrasé son adversaire. Contre cette décision injuste et inacceptable, se braquent les Ivoiriens et la communauté internationale.
Gbagbo défie le monde
Gbagbo sait qu'il a perdu les élections dans les urnes. Mais son ami Yao-N'dré, après une gymnastique et une manipulation honteuse des résultats, l'a déclaré vainqueur. Le reste, il s'en fiche. Eperdument. Les injonctions, les mises en garde, les sommations, les interpellations de toutes organisations sérieuses qui gouvernement la diplomatie mondiale, Gbagbo n'en a cure. Il est président par la volonté du Conseil constitutionnel de Yao-N'dré, plus rien ne compte à ses yeux. Comment va-t-il diriger la Côte d'Ivoire dans ce monde sans les autres ? Notre pays peut-il tenir face à des sanctions économiques et diplomatiques ?
La réponse est non. Mais pour son propre honneur, Gbagbo veut prendre ce risque. Ceux qui vont souffrir, ce sont les populations sous sa gouvernance.
Mais après dix ans de souffrance et de misère, les Ivoiriens peuvent-ils nouer un nouveau bail à durée indéterminée avec la misère, la pauvreté, le chômage et la grande insécurité ?
Là se trouve toute la nécessité, que dis-je, l'urgence de remédier rapidement à ce bicéphalisme au sommet de l'Etat avec, d'un côté, un président de la République élu, légitime reconnu et soutenu fortement par la communauté internationale et, d'autre part, un homme qui s'accroche au pouvoir avec le soutien de l'armée. Il y a un président et un Premier ministre de trop. Et le souhaitable pour la Côte d'Ivoire, pour les Ivoiriens, c'est que Gbagbo entende raison afin d'éviter une crise armée qui pourrait avoir des conséquences incalculables pour notre pays.
Akwaba Saint Clair
Un peu plus d'une semaine que les Ivoiriens ont voté dans des conditions qui répondent aux critères d'une élection démocratique selon les avis de tous les observateurs et de tous les organismes crédibles du monde. La Cedeao, l'Union africaine, l'Union européenne, la Francophonie, le Centre Carter, le Fmi, la France, les Nations Unies, les Etats-Unis d'Amérique. Toute la communauté internationale a salué à l'unisson l'élection du candidat du Rhdp Alassane Ouattara avec plus de 54% des suffrages exprimés. Mais dans le camp Gbagbo, candidat, on refuse de jeter l'éponge. Manipulés, des membres de la Cei proches du camp Gbagbo vont empêcher l'institution de proclamer les résultats.
Demandant à la Cei de faire ce qu'elle n'a pas le droit de faire, c'est-à-dire, invalider des résultats dûment certifiés par les Cei locales sur la base des Pv signés et validés par les représentants des bureaux de vote des deux candidats au second tour. Tous les téléspectateurs du monde ont encore en mémoire l'image de Damana Pikass (Fpi) arrachant et déchirant les Pv de proclamation des résultats des mains du porte-parole de la Cei.
Manifestement, il y avait empêchement. Un refus de laisser la démocratie s'exprimer. Face aux pressions qui fusaient de toute part et pour des raisons évidentes de sécurité, le président de la Cei décide de réunir le corps diplomatique accrédité dans notre pays et de proclamer les résultats provisoires tels qu'il les a reçus des Cei locales et régionales. Des résultats qui corroborent avec ceux du Conseil constitutionnel, de l'Onuci et de la Facilitation.
Gbagbo n'est pas d'accord, il met en selle son ami Yao-N'dré qui, dans la foulée, invalide les résultats de la Cei et proclame des résultats qui donnent Gbagbo vainqueur avec 51,45% après avoir invalidé les élections dans 7 départements du Nord où Ouattara a écrasé son adversaire. Contre cette décision injuste et inacceptable, se braquent les Ivoiriens et la communauté internationale.
Gbagbo défie le monde
Gbagbo sait qu'il a perdu les élections dans les urnes. Mais son ami Yao-N'dré, après une gymnastique et une manipulation honteuse des résultats, l'a déclaré vainqueur. Le reste, il s'en fiche. Eperdument. Les injonctions, les mises en garde, les sommations, les interpellations de toutes organisations sérieuses qui gouvernement la diplomatie mondiale, Gbagbo n'en a cure. Il est président par la volonté du Conseil constitutionnel de Yao-N'dré, plus rien ne compte à ses yeux. Comment va-t-il diriger la Côte d'Ivoire dans ce monde sans les autres ? Notre pays peut-il tenir face à des sanctions économiques et diplomatiques ?
La réponse est non. Mais pour son propre honneur, Gbagbo veut prendre ce risque. Ceux qui vont souffrir, ce sont les populations sous sa gouvernance.
Mais après dix ans de souffrance et de misère, les Ivoiriens peuvent-ils nouer un nouveau bail à durée indéterminée avec la misère, la pauvreté, le chômage et la grande insécurité ?
Là se trouve toute la nécessité, que dis-je, l'urgence de remédier rapidement à ce bicéphalisme au sommet de l'Etat avec, d'un côté, un président de la République élu, légitime reconnu et soutenu fortement par la communauté internationale et, d'autre part, un homme qui s'accroche au pouvoir avec le soutien de l'armée. Il y a un président et un Premier ministre de trop. Et le souhaitable pour la Côte d'Ivoire, pour les Ivoiriens, c'est que Gbagbo entende raison afin d'éviter une crise armée qui pourrait avoir des conséquences incalculables pour notre pays.
Akwaba Saint Clair