Laurent Gbagbo n’est plus président de la République de Côte d’Ivoire. Décision des Ivoiriens, à l’issue du scrutin du 28 novembre dernier. Mais avant de quitter définitivement les rênes de l’Etat, le régime de la refondation a décidé de se salir davantage les mains avec le sang des Ivoiriens. Ce, avec la complicité de M. Paul Yao N’Dré, président du Conseil constitutionnel. C’est le constat, plutôt malheureux, fait hier depuis la salle de conférence du Golf Hôtel, par la cellule socio-médicale du RHDP. Les Pr Maurice Kacou Guikahué et Samuel Gbadégbékou, Dr Diaby et Mme Anne-Désiré Ouloto ont tous déploré le caractère inhumain des crimes qu’a commis le régime sortant de Laurent Gbagbo ces derniers jours. En effet, selon le rapport fait par la cellule socio-médicale du RHDP, le bilan des violences perpétrées sur les militants houphouétistes, en cette période postélectorale, est lourd. L’on dénombre, jusqu’à hier lundi 6 décembre, 60 morts, 576 blessés dont 34 cas graves, 28 personnes arrêtées et 21 autres disparues. Une situation que le RHDP juge « extrêmement grave » et qu’il faut dénoncer avec toute la dernière énergie. « Ces crimes qui ont suivi le coup de force électoral de Laurent Gbagbo et de son ami Paul Yao N’Dré, se sont tous déroulés pendant le couvre-feu. Nous pouvons donc affirmer qu’il s’agit bel et bien d’actes prémédités. C’est pourquoi, nous disons à M. Gbagbo et à son amis que tôt ou tard, ils répondront de leurs actes », a prévenu le ministre Kacou Guikahué. Quant à Mme Anne-Désiré Ouloto, elle a fortement fustigé la façon dont Laurent Gbagbo et les siens tentent de s’accrocher au pouvoir. « Gbagbo n’est plus président. Il n’est donc plus apte à prendre de décret pour quoique ce soit. Mais en voulant confisquer le pouvoir, lui et ses hommes continuent de terroriser la Côte d’Ivoire », a-t-elle regretté. Tout en rassurant les populations ivoiriennes en ces termes : « Des dispositions sont en train d’être prises pour le départ effectif et définitif de Laurent Gbagbo ».
Diawara Samou
Diawara Samou