En attendant un mot d’ordre de la direction du Rassemblement des houphouétiste pour la démocratie et la paix (Rhdp), des jeunes se réclamant de ce groupement politique ont battu le pavé. Hier, vers 8h 30, à Treichville, au quartier ‘’Cinéma de l’Entente’’, Koné Alassane, à la tête d’un groupe de jeunes, ont mis le feu à des pneus et dressé des barrages à l’aide de tables et d’autres objets. « Nous manifestons contre la confiscation du pouvoir par Gbagbo. Ce n’est pas normal qu’il fasse un coup de force au mépris des résultats des urnes. Il a perdu et il doit partir. Ce n’est pas la peine qu’il s’accroche au pouvoir. Nous allons continuer à protester », a-t-il lancé en nous montrant les traces de matraque sur son dos. « Ce n’est rien. On va continuer la lutte. La vérité va triompher du grossier mensonge. Nous demeurons mobilisés car il s’agit de notre avenir et de celui des générations à venir », a ajouté Kouamé Tano Marcel, un autre manifestant. Selon lui, des éléments du commissariat de police du 2ème arrondissement appuyés par ceux de la Compagnie républicaine de sécurité (Crs 2) ont tiré des gaz lacrymogènes pour disperser la foule de manifestants. « Des camarades ont été appréhendés puis bastonnés par la police. Ils ont tenté de les embarquer à bord de leur cargo et de la fourgonnette. Nous nous sommes opposés et ils ont été relaxés », nous a rapporté Traoré Karim, un meneur du groupe. D’après lui, ils ont décidé de monter la garde dans leur quartier pour, dit-il, faire échec aux enlèvements et autres exactions qu’ils mettent sur le compte des forces de l’ordre. Traoré Karim nous apprend que depuis l’instauration du couvre-feu, lui et ses camarades veillent pour freiner tout dérapage. « On a des sifflets et des casseroles pour lancer l’alerte afin que tout le monde sorte. Cette stratégie est payante car depuis l’instauration du couvre-feu nous avons annulé plus d’une descente musclée des forces de l’ordre », a-t-il confié.
Des sifflets et des casseroles pour se protéger
Sur le boulevard Valérie Giscard d’Estaing (Bve), après le palais des sports (en partance pour le Plateau, ndlr), le même décor est planté. Des pneus enflammés sur le bitume. Même constat à Attécoubé. Là-bas, des jeunes ont aussi brûlé des pneus et des tables notamment au quartier Garage. Kouadio Tanoh Zakaria nous a expliqué qu’ils ont manifesté pour exprimer leur mécontentement vis-à-vis de « l’accaparement » du pouvoir par le candidat de Lmp. « Nous ne sommes pas d’accord. C’est un coup d’Etat qui ne passera pas. Il est vrai que nos responsables politiques n’ont pas encore lancé un mot d’ordre mais nous prenons de l’avance sur le terrain. Ce putsch ne passera pas », a-t-il menacé en indiquant qu’ils ont pris des dispositions pour sécuriser leur quartier à partir de 19h (heure du couvre-feu, ndlr). Selon lui, en plus des sifflets, ils ont décidé de se barricader avec des tables-bancs. Si la situation était calme Abobo, il n’en demeure pas moins que dans la nuit de dimanche à lundi vers 2 h, des éléments de la police ont tenté de dépouiller des habitants d’une cour commune au quartier Kennedy. « Nous avons utilisé nos sifflets pour donner l’alerte. Ils ont été surpris par la mobilisation soudaine. Et obligés de quitter les lieux dare-dare », a soutenu T. Abou.
Ouattara Moussa
Des sifflets et des casseroles pour se protéger
Sur le boulevard Valérie Giscard d’Estaing (Bve), après le palais des sports (en partance pour le Plateau, ndlr), le même décor est planté. Des pneus enflammés sur le bitume. Même constat à Attécoubé. Là-bas, des jeunes ont aussi brûlé des pneus et des tables notamment au quartier Garage. Kouadio Tanoh Zakaria nous a expliqué qu’ils ont manifesté pour exprimer leur mécontentement vis-à-vis de « l’accaparement » du pouvoir par le candidat de Lmp. « Nous ne sommes pas d’accord. C’est un coup d’Etat qui ne passera pas. Il est vrai que nos responsables politiques n’ont pas encore lancé un mot d’ordre mais nous prenons de l’avance sur le terrain. Ce putsch ne passera pas », a-t-il menacé en indiquant qu’ils ont pris des dispositions pour sécuriser leur quartier à partir de 19h (heure du couvre-feu, ndlr). Selon lui, en plus des sifflets, ils ont décidé de se barricader avec des tables-bancs. Si la situation était calme Abobo, il n’en demeure pas moins que dans la nuit de dimanche à lundi vers 2 h, des éléments de la police ont tenté de dépouiller des habitants d’une cour commune au quartier Kennedy. « Nous avons utilisé nos sifflets pour donner l’alerte. Ils ont été surpris par la mobilisation soudaine. Et obligés de quitter les lieux dare-dare », a soutenu T. Abou.
Ouattara Moussa