Ordonnance n°2008-133 du 14 avril 2008 portant ajustement électoral pour les élections générales de sortie de crise.
En son article 64 nouveau stipule :
Dans le cas où le Conseil constitutionnel constate des irrégularités de nature à entacher la sincérité du scrutin et à en affecter le résultat d’ensemble, il prononce l’annulation de l’élection et notifie sa décision à la Cei qui en informe le représentant du Secrétaire général des Nations Unies et le représentant spécial du Facilitateur à toutes fins utiles. La date du nouveau scrutin est fixée par décret pris en Conseil des ministres sur proposition de la Cei. Le scrutin a lieu, au plus tard, 40 jours à compter de la date de la décision du Conseil constitutionnel.
Commentaires
En conséquence de ce qui suit, le président du Conseil constitutionnel ne peut en aucun cas proclamer de résultats définitifs sur la base des réclamations formulées par l’une des parties. Il pouvait tout au plus procéder à l’annulation de l’opération électorale dans les bureaux mis en cause. Et cela est évoqué dans le point 14 de la déclaration du représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies qui déclare qu’en prenant en compte les réclamations dans les bureaux de vote de ces 8 départements où le scrutin, a été annulé par le Conseil constitutionnel, le candidat Ouattara est toujours vainqueur.
07 décembre 1993 - 07 décembre 2010
Il y a 17 ans, Houphouët-Boigny nous quittait
On l’appelait Félix Houphouët-Boigny à l’état civil. Les Ivoiriens l’appelaient affectueusement le vieux. Père fondateur de la Côte d’Ivoire dont il proclama l’indépendance le 7 août 1960, il en est aussi, l’artisan de son développement économique et social pendant trente trois ans, avant de nous quitter le 7 décembre 1993. A la date anniversaire de cette tragique séparation, “le mandat” rappelle l’homme à ses lecteurs.
“On ne présente pas Houphouët-Boigny, on parle un peu de lui”, me disait un jour l’un de ses vieux compagnons encore parmi nous, avant d’ajouter “Houphouët, il est immense”. On lui dressera le meilleur portrait qui soit, il en restera toujours quelque chose. Retenons-en donc la quintessence.
Né le 18 octobre 1905 à Yamoussoukro. Alors qu’à cette époque, les enfants de chefs et de grandes familles nobles étaient tenus loin de l’école, lui, Houphouët Djaha, ne pourra pas échapper à l’œil du chef blanc, le lieutenant Hyppolite-Honoré Bouët, commandant de cercle à Bozi qui rendait une visite assidue à sa charmante et élégante tante KimouYaablé. Très tôt donc, il est inscrit à l’école primaire de Bozi, puis Yamoussoukro avant de se retrouver à Bingerville, au groupe scolaire central (GSC) en 1915 en qualité d’élève interne. A Bingervile, il se convertit au christianisme et se baptise sous le prénom de Félix, à la paroisse Saint Augustin de Bingerville, exactement le 22 avril 1917.
En octobre 1918, Félix Houphouët Djaha entre à l’école de médecine et de pharmacie Jules Carde à William ponty à Goré au Sénégal, pour en sortir major des 13 médecins africains de la promotion 1925.
Rentré au pays, il servira comme médecin en 1925 à l’hôpital central du Plateau à Abidjan, puis en 1927 à Guiglo, Abengourou en 1929, Dimbokro en 1934 et Toumodi en 1936 avant de démissionner de l’administration. Fonctionnaire compétent et discipliné, il sera pourtant mal noté par ses supérieurs, car le médecin à “l’esprit de Dakar”, désignation de ceux qui revendiquent ou contestent, éveillant la conscience de ses pairs indigènes. D’ailleurs, pendant qu’il était médecin-chef, à l’hôpital d’Abengourou, il écrit un article de presse très remonté sous le titre célèbre de : “on nous a trop volés”. Cela, par rapport à la mévente du café cacao. Quand il démissionne de l’administration, il s’installe chez lui, à Yamoussoukro pour assumer ses charges de chef de canton des Akouè. En 1944, poussé par des fidèles amis et parents, il crée le Syndicat Agricole Africain (SAA) qui sera aussitôt reconnu légal grâce à la bienveillance du gouverneur André Latrille qui paiera cette attitude par une sanction décidée par ses supérieurs depuis Dakar. En 1945, il est élu député à l’Assemblée Nationale française pour y rester régulièrement réélu. C’est à cette époque qu’il se choisit le post nom Boigny à l’image du bélier qui recule pour se ressourcer. Entré au gouvernement français en février 1956, en qualité de secrétaire d’Etat auprès du président du conseil, il sera membre de six gouvernements avec des ministères prestigieux dont celui de la Santé Publique et de la Population et finira ministre d’Etat auprès du Général De Gaulle avec qui, il sera co-auteur de la constitution française de 1958.
Premier ministre de Côte d’Ivoire en avril 1959, dans le cadre de République dans la Communauté française, il finit par proclamer l’indépendance de la Côte d’Ivoire le 7 août 1960. En trente années durant, il va doter son pays, la Côte d’Ivoire d’infrastructures essentielles pour son développement harmonieux. Ce sera la Côte d’Ivoire du miracle pour désigner cette réussite exceptionnelle avec un bilan éloquent et source de fierté pour tous les Ivoiriens. Le 7 décembre 1993, il tirait sa révérence. A son inhumation le 7 février 1994, quatre-vingt six pays du monde étaient représenté à Yamoussoukro. Parmi les africains, on comptait, certains compagnons avec qui, il créa le Rassemblement Démocratique Africain- RDA en octobre 1946, au Mali, des compagnons et collègues de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine, de la Communauté Economique pour le Développement des Etats de l’Afrique de l’Ouest- CEDEAO, l’UA, ex-OUA, toutes les structures dont il est membre fondateur.
Au plan mondial, ses amitiés personnelles et sa grande connaissance des dossiers essentiels du monde contemporain justifiaient la forte présence des sommités mondiales.
Depuis, il est à l’esprit de chaque Ivoirien et sa présence est partout visible. Quelle que soit la durée, la Côte d’Ivoire portera sa marque. Merci, l’artiste.
Georges Amani
En son article 64 nouveau stipule :
Dans le cas où le Conseil constitutionnel constate des irrégularités de nature à entacher la sincérité du scrutin et à en affecter le résultat d’ensemble, il prononce l’annulation de l’élection et notifie sa décision à la Cei qui en informe le représentant du Secrétaire général des Nations Unies et le représentant spécial du Facilitateur à toutes fins utiles. La date du nouveau scrutin est fixée par décret pris en Conseil des ministres sur proposition de la Cei. Le scrutin a lieu, au plus tard, 40 jours à compter de la date de la décision du Conseil constitutionnel.
Commentaires
En conséquence de ce qui suit, le président du Conseil constitutionnel ne peut en aucun cas proclamer de résultats définitifs sur la base des réclamations formulées par l’une des parties. Il pouvait tout au plus procéder à l’annulation de l’opération électorale dans les bureaux mis en cause. Et cela est évoqué dans le point 14 de la déclaration du représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies qui déclare qu’en prenant en compte les réclamations dans les bureaux de vote de ces 8 départements où le scrutin, a été annulé par le Conseil constitutionnel, le candidat Ouattara est toujours vainqueur.
07 décembre 1993 - 07 décembre 2010
Il y a 17 ans, Houphouët-Boigny nous quittait
On l’appelait Félix Houphouët-Boigny à l’état civil. Les Ivoiriens l’appelaient affectueusement le vieux. Père fondateur de la Côte d’Ivoire dont il proclama l’indépendance le 7 août 1960, il en est aussi, l’artisan de son développement économique et social pendant trente trois ans, avant de nous quitter le 7 décembre 1993. A la date anniversaire de cette tragique séparation, “le mandat” rappelle l’homme à ses lecteurs.
“On ne présente pas Houphouët-Boigny, on parle un peu de lui”, me disait un jour l’un de ses vieux compagnons encore parmi nous, avant d’ajouter “Houphouët, il est immense”. On lui dressera le meilleur portrait qui soit, il en restera toujours quelque chose. Retenons-en donc la quintessence.
Né le 18 octobre 1905 à Yamoussoukro. Alors qu’à cette époque, les enfants de chefs et de grandes familles nobles étaient tenus loin de l’école, lui, Houphouët Djaha, ne pourra pas échapper à l’œil du chef blanc, le lieutenant Hyppolite-Honoré Bouët, commandant de cercle à Bozi qui rendait une visite assidue à sa charmante et élégante tante KimouYaablé. Très tôt donc, il est inscrit à l’école primaire de Bozi, puis Yamoussoukro avant de se retrouver à Bingerville, au groupe scolaire central (GSC) en 1915 en qualité d’élève interne. A Bingervile, il se convertit au christianisme et se baptise sous le prénom de Félix, à la paroisse Saint Augustin de Bingerville, exactement le 22 avril 1917.
En octobre 1918, Félix Houphouët Djaha entre à l’école de médecine et de pharmacie Jules Carde à William ponty à Goré au Sénégal, pour en sortir major des 13 médecins africains de la promotion 1925.
Rentré au pays, il servira comme médecin en 1925 à l’hôpital central du Plateau à Abidjan, puis en 1927 à Guiglo, Abengourou en 1929, Dimbokro en 1934 et Toumodi en 1936 avant de démissionner de l’administration. Fonctionnaire compétent et discipliné, il sera pourtant mal noté par ses supérieurs, car le médecin à “l’esprit de Dakar”, désignation de ceux qui revendiquent ou contestent, éveillant la conscience de ses pairs indigènes. D’ailleurs, pendant qu’il était médecin-chef, à l’hôpital d’Abengourou, il écrit un article de presse très remonté sous le titre célèbre de : “on nous a trop volés”. Cela, par rapport à la mévente du café cacao. Quand il démissionne de l’administration, il s’installe chez lui, à Yamoussoukro pour assumer ses charges de chef de canton des Akouè. En 1944, poussé par des fidèles amis et parents, il crée le Syndicat Agricole Africain (SAA) qui sera aussitôt reconnu légal grâce à la bienveillance du gouverneur André Latrille qui paiera cette attitude par une sanction décidée par ses supérieurs depuis Dakar. En 1945, il est élu député à l’Assemblée Nationale française pour y rester régulièrement réélu. C’est à cette époque qu’il se choisit le post nom Boigny à l’image du bélier qui recule pour se ressourcer. Entré au gouvernement français en février 1956, en qualité de secrétaire d’Etat auprès du président du conseil, il sera membre de six gouvernements avec des ministères prestigieux dont celui de la Santé Publique et de la Population et finira ministre d’Etat auprès du Général De Gaulle avec qui, il sera co-auteur de la constitution française de 1958.
Premier ministre de Côte d’Ivoire en avril 1959, dans le cadre de République dans la Communauté française, il finit par proclamer l’indépendance de la Côte d’Ivoire le 7 août 1960. En trente années durant, il va doter son pays, la Côte d’Ivoire d’infrastructures essentielles pour son développement harmonieux. Ce sera la Côte d’Ivoire du miracle pour désigner cette réussite exceptionnelle avec un bilan éloquent et source de fierté pour tous les Ivoiriens. Le 7 décembre 1993, il tirait sa révérence. A son inhumation le 7 février 1994, quatre-vingt six pays du monde étaient représenté à Yamoussoukro. Parmi les africains, on comptait, certains compagnons avec qui, il créa le Rassemblement Démocratique Africain- RDA en octobre 1946, au Mali, des compagnons et collègues de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine, de la Communauté Economique pour le Développement des Etats de l’Afrique de l’Ouest- CEDEAO, l’UA, ex-OUA, toutes les structures dont il est membre fondateur.
Au plan mondial, ses amitiés personnelles et sa grande connaissance des dossiers essentiels du monde contemporain justifiaient la forte présence des sommités mondiales.
Depuis, il est à l’esprit de chaque Ivoirien et sa présence est partout visible. Quelle que soit la durée, la Côte d’Ivoire portera sa marque. Merci, l’artiste.
Georges Amani