Intervenant hier sur les antennes d'Africa 24, le Premier ministre Zimbabwéen, Morgan Tsvangiraï, s'exprimant sur la crise post électorale en Côte d'Ivoire, a dit que la situation actuelle de la Côte d'Ivoire est semblable à celle du Zimbabwe après la dernière élection présidentielle qui a vu le dictateur insouciant Mugabé s'accrocher au pouvoir alors que l'opposition était sortie vainqueur de cette élection. La crise politique, qui s'en est suivie, s'est dénouée par un partage du pouvoir entre Morgan Tsvangaraï et Mugabé, le premier cité, se contentant du poste de Premier ministre. Il n'en fallut pas plus pour que M. Tsvangiraï déclare que la solution à l'actuelle crise en Côte d'Ivoire est un partage du pouvoir entre Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara. En réalité, M. Tsvangiraï se trompe. Au Zimbabwe, personne, aucune institution n'a annoncé officiellement la victoire de M. Tsvangiraï. Mugabé ayant tout mis en œuvre pour qu'il n'y ait aucune proclamation de résultats. Ce qui n'est guère le cas de la Côte d'Ivoire où la Commission électorale indépendante, bien que malmenée par le FPI, a pu officialiser les résultats de l'élection donnant M. Alassane Ouattara vainqueur de l'élection présidentielle. Et en plus de cela, l'ONU, à travers son représentant spécial en Côte d'Ivoire, a certifié ces résultats et à la suite de cette certification, la communauté internationale (l'ONU, l'UE, l'UA, la CEDEAO, etc.), a reconnu M. Ouattara comme le nouveau président de la Côte d'Ivoire. Cette situation est donc bien différente de celle du Zimbabwe où aucun résultat donnant M. Tsvangiraï vainqueur n'a été proclamé.
Daniel Sovy
Daniel Sovy