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Politique Publié le mercredi 8 décembre 2010 | Le Temps

Apres leurs nominations : Blé Goudé et Nyamien Messou se prononcent

Le premier gouvernement du Président de la République Laurent Gbagbo est connu, depuis hier. A l’issue donc du premier conseil des ministres, deux personnalités du monde syndical ont répondu aux questions des journalistes. Propos.

Charles Blé Goudé (Ministre de la jeunesse, de la formation professionnelle et de l’Emploi) : «Il faut que l’on respecte nos lois»
Je me sens comme j’ai, l’habitude de me sentir. Être ministre, c’est une mission. L’important, c’est d’accomplir la mission. La précipitation est source d’erreur. Je voudrais donc vous dire que chaque fois que nous avons appelé à de grands rassemblements, que je vois ces jeunes Ivoiriens debout, déterminés, ils ont espoir qu’un jour ils auront leurs premiers emplois. Nous avons foi qu’ils auront leurs premiers emplois. Cela a toujours été une préoccupation pour moi.
Je n’avais pas les moyens. Aujourd’hui, le Président de la République me donne l’occasion de faire en sorte qu’ils se retrouvent dans ce tissu social-là. C’est une mission importante pour nous et il faut mettre ces jeunes au travail. C’est parce que les jeunes ne sont pas au travail que les rébellions éclatent partout en Afrique. C’est l’une des causes. Et je crois que je vais m’apprêter avec mon équipe et nous allons travailler. Maintenant, l’heure est au travail. Parce que pour moi, ce n’est pas seulement de donner du travail aux jeunes Ivoiriens.
C’est aussi de les éduquer au respect des lois que nous nous sommes données nous-mêmes. L’Afrique est à la traîne parce que nous refusons de respecter nos lois. Il y a beaucoup de chantiers. Ce que j’ai à faire, on me demande de mettre les jeunes au travail. Et je le ferai avec leur participation. Il y a là-dedans, un changement de mentalité, il y a là-dedans, donner dos à la facilité. Mais quand vous demandez à quelqu’un de changer de mentalité, il faut l’orienter. Il faut l’assurer de ce qu’il va avoir un premier emploi. Parce que quitter les Universités, finir les formations et être sur le carreau, je pense que c’est difficile. Demain, il faut expliquer que l’Etat ne peut pas tout faire, mais c’est la créativité qui doit prendre la place.

Monsieur le ministre, est-ce que ça vous dérange que la France, les Etats-Unis, l’Union européenne ne reconnaissent pas votre gouvernement, ni votre Président ?
Je voudrais vous dire que nous sommes dans un pays qui a ses lois, qui a ses règles. Si vous allez à la Mosquée, les musulmans ont un repère, c’est le Coran. Si vous allez à l’Eglise, les chrétiens ont un repère, c’est la Bible. Quand vous êtes dans une République, quand vous êtes dans un Etat, le repère, c’est la Constitution. Quand vous allez en France, aux Etats-Unis, en Belgique, c’est la même chose. Quand en 2000, Al Gore était opposé à Georges Bush, et que deux mois durant, la difficulté était de compter manuellement les votes, la Cour suprême s’est saisie du dossier pour trancher en donnant M. Bush vainqueur. Je ne crois pas que les Nations unies aient fait une déclaration contre M. Bush. Je veux dire, il faut qu’on apprenne à respecter nos Etats. L’appel que je lance au monde entier, c’est que nous sommes un petit pays, et nous voulons simplement que l’on respecte nos lois.

Nyamien Messou(Ministre du Travail) : «Ce sont des dossiers que nous connaissons bien»

C’est une mission que nous accueillons avec un peu d’appréhension, c’est vrai. Mais ce sont des dossiers que nous connaissons bien. Et dont nous avons parlé tous les 1ers mai ces cinq dernières années. Il s’agit des dossiers relatifs à la réforme des retraités, des dossiers relatifs à la réforme profonde du code du travail, au Smig et au Smag. Ce sont des dossiers que nous connaissons. Ce ne sera certes pas simple, parce qu’il s’agit d’entité dont les idées ne convergent pas toujours entre employeurs et Etat. Mais je pense qu’on peut travailler. Je dirais aux travailleurs qu’il faut qu’on tienne bon. Et qu’ensemble, nous allons parcourir un bon bout de chemin.

Propos recueillis par Frimo Koukou
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