Hier, mercredi 8 décembre, afin d'apporter la lumière sur le déroulement du scrutin du 28 novembre dernier dans leurs différentes circonscriptions respectives. Et pour le confirmer et clouer le bec au FPI, l'ensemble des préfets redéployés dans les zones CNO ont, au Ran Hôtel de Bouaké, fait une déclaration pour désavouer Laurent Gbagbo et Paul Yao N'Dré. Voici la déclaration lue par leur porte-parole, le préfet de région des Savanes, Daouda Ouattara.
"L'histoire est un témoignage et elle repose sur la vérité. La vérité est belle et même très belle. Cette citation est du père de la nation ivoirienne, père fondateur le président Félix Houphouët-Boigny. Nous sommes des fonctionnaires de l'Etat de Côte d'Ivoire. Notre particularité, ce n'est pas seulement la représentation de l'Etat dans nos circonscriptions respectives, mais c'est également notre obligation de réserve. Au regard de l'histoire récente de notre pays, nous nous devons de nous départir de notre obligation de réserve qui a été trahie par la publication dans quelques journaux, des différents comptes rendus ou rapports effectués à la demande de notre hiérarchie. Notre objectif, ce jour, n'est pas de provoquer ou d'encourager une polémique avec qui que ce soit. Nous voulons seulement réaffirmer aux yeux du monde et de nos compatriotes que les élections se sont bien déroulées dans nos circonscriptions, comme l'attestent les différents rapports adressés à la hiérarchie et publiés dans la presse.
Notre intervention se situera autour de trois (3) points. Le premier point, c'est l'état des lieux. Le second point, la publication des rapports dans les presses. Et le troisième point, le cri du cœur des autorités préfectorales des zones Cno.
Je commencerai par le premier point, à savoir l'état des lieux : l'administration a été redéployée dans la zone Cno. Les acquis de ce redéploiement sont constatés à divers niveaux. Premièrement : au plan économique, les banques ont été ouvertes ; la circulation des biens et des personnes est devenue une réalité. Deuxièmement : Au plan Administratif ; le redéploiement effectif de l'administration. Au plan social ; le retour de la paix et de la cohésion sociale. Ce travail a permis à résoudre l'instauration d'un climat de paix social et qui a favorisé l'organisation de l'élection présidentielle.
Toutefois, nous nous sentons interpellés depuis la publication de nos rapports dans la presse. Il est bon de savoir que l'usage dans notre profession impose que nous rendions compte à notre hiérarchie, des conditions dans lesquelles les élections se sont déroulées. L'environnement électoral qui en découle. Il est bon de rappeler que le corps préfectoral, de façon spécifique, a été associé au déroulement du processus électoral. Ainsi, des séances de sensibilisation des populations ont été organisées, des arbitrages ont été faits entre les hommes politiques en vue d'apaiser les esprits. La société civile a été associée à ces campagnes de sensibilisation. Notre métier exige de nous, impartialité, rigueur et esprit républicain.
Publication des rapports
C'est le lieu d'affirmer ici et maintenant que les rapports publiés dans la presse proviennent effectivement des préfets des régions des Savanes, de la Vallée du Bandama et du Worodougou. Lesdits rapports relatent exactement le déroulement du scrutin du dimanche 28 novembre 2010. Mais, il est bon de noter que les autres préfets en application des instructions de la hiérarchie ont produit des rapports similaires, non publiés par la presse. Mais rendant compte également du bon déroulement du scrutin dans leurs circonscriptions respectives.
Le cri du cœur des
autorités préfectorales
Si nous nous départissons ce jour de notre obligation de réserve, c'est parce que notre pays se retrouve dans une situation inutile, qui interpelle chacun d'entre nous. En notre qualité de représentants de l'Etat dans nos circonscriptions respectives, il nous apparaît important de lancer un cri du cœur pour éviter de nombreuses pertes en vie humaine, la destruction des biens matériels, le blocage de l'économie qui commençait à repartir sur un bon pied. La destruction de la cohésion sociale à peine rétablie au prix de mille sacrifices.
C'est donc par souci de préserver tous les acquis que nous membres du corps préfectoral des zones CNO, restés en poste, nous nous sommes retrouvés pour lancer ce cri du coeur. Au total, sur six 6 régions couvertes par la zone CNO, 5 préfets de régions, plusieurs préfets de départements, des secrétaires généraux de préfecture et des sous préfets sont restés effectivement à leur poste pour assurer la continuité de l'Etat et par souci de préserver les acquis. Au demeurant, les autorités administratives réaffirment le bon déroulement du scrutin du 28 novembre dans leurs zones. Je vous remercie".
Propos recueillis par DELMAS ABIB
"L'histoire est un témoignage et elle repose sur la vérité. La vérité est belle et même très belle. Cette citation est du père de la nation ivoirienne, père fondateur le président Félix Houphouët-Boigny. Nous sommes des fonctionnaires de l'Etat de Côte d'Ivoire. Notre particularité, ce n'est pas seulement la représentation de l'Etat dans nos circonscriptions respectives, mais c'est également notre obligation de réserve. Au regard de l'histoire récente de notre pays, nous nous devons de nous départir de notre obligation de réserve qui a été trahie par la publication dans quelques journaux, des différents comptes rendus ou rapports effectués à la demande de notre hiérarchie. Notre objectif, ce jour, n'est pas de provoquer ou d'encourager une polémique avec qui que ce soit. Nous voulons seulement réaffirmer aux yeux du monde et de nos compatriotes que les élections se sont bien déroulées dans nos circonscriptions, comme l'attestent les différents rapports adressés à la hiérarchie et publiés dans la presse.
Notre intervention se situera autour de trois (3) points. Le premier point, c'est l'état des lieux. Le second point, la publication des rapports dans les presses. Et le troisième point, le cri du cœur des autorités préfectorales des zones Cno.
Je commencerai par le premier point, à savoir l'état des lieux : l'administration a été redéployée dans la zone Cno. Les acquis de ce redéploiement sont constatés à divers niveaux. Premièrement : au plan économique, les banques ont été ouvertes ; la circulation des biens et des personnes est devenue une réalité. Deuxièmement : Au plan Administratif ; le redéploiement effectif de l'administration. Au plan social ; le retour de la paix et de la cohésion sociale. Ce travail a permis à résoudre l'instauration d'un climat de paix social et qui a favorisé l'organisation de l'élection présidentielle.
Toutefois, nous nous sentons interpellés depuis la publication de nos rapports dans la presse. Il est bon de savoir que l'usage dans notre profession impose que nous rendions compte à notre hiérarchie, des conditions dans lesquelles les élections se sont déroulées. L'environnement électoral qui en découle. Il est bon de rappeler que le corps préfectoral, de façon spécifique, a été associé au déroulement du processus électoral. Ainsi, des séances de sensibilisation des populations ont été organisées, des arbitrages ont été faits entre les hommes politiques en vue d'apaiser les esprits. La société civile a été associée à ces campagnes de sensibilisation. Notre métier exige de nous, impartialité, rigueur et esprit républicain.
Publication des rapports
C'est le lieu d'affirmer ici et maintenant que les rapports publiés dans la presse proviennent effectivement des préfets des régions des Savanes, de la Vallée du Bandama et du Worodougou. Lesdits rapports relatent exactement le déroulement du scrutin du dimanche 28 novembre 2010. Mais, il est bon de noter que les autres préfets en application des instructions de la hiérarchie ont produit des rapports similaires, non publiés par la presse. Mais rendant compte également du bon déroulement du scrutin dans leurs circonscriptions respectives.
Le cri du cœur des
autorités préfectorales
Si nous nous départissons ce jour de notre obligation de réserve, c'est parce que notre pays se retrouve dans une situation inutile, qui interpelle chacun d'entre nous. En notre qualité de représentants de l'Etat dans nos circonscriptions respectives, il nous apparaît important de lancer un cri du cœur pour éviter de nombreuses pertes en vie humaine, la destruction des biens matériels, le blocage de l'économie qui commençait à repartir sur un bon pied. La destruction de la cohésion sociale à peine rétablie au prix de mille sacrifices.
C'est donc par souci de préserver tous les acquis que nous membres du corps préfectoral des zones CNO, restés en poste, nous nous sommes retrouvés pour lancer ce cri du coeur. Au total, sur six 6 régions couvertes par la zone CNO, 5 préfets de régions, plusieurs préfets de départements, des secrétaires généraux de préfecture et des sous préfets sont restés effectivement à leur poste pour assurer la continuité de l'Etat et par souci de préserver les acquis. Au demeurant, les autorités administratives réaffirment le bon déroulement du scrutin du 28 novembre dans leurs zones. Je vous remercie".
Propos recueillis par DELMAS ABIB