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Politique Publié le jeudi 9 décembre 2010 | L’Inter

Après l’annulation du scrutin dans leurs régions - Les préfets des zones CNO crient leur indignation

L’invalidation du scrutin dans plusieurs départements des localités occupées par l’ex-rébellion, n'est pas du goût des préfets des localités concernées. Ces garants de l’autorité de l’Etat, notamment dans les régions des Savanes, du Worodougou, de la vallée du Bandama et du Bafing, ont animé un point de presse hier mardi 07 décembre 2010 au Ranhotel de Bouaké pour dire leur part de vérité sur le déroulement du scrutin dans leurs différentes circonscriptions administratives. Voici leur déclaration lue par M. Daouda Ouattara, préfet de région des Savanes.
« La vérité nous enseigne que l’histoire est un témoignage. La vérité est belle, elle est même très belle lorsqu’elle n’est pas affublée de ce vieux tissu qu’est le mensonge. Cette citation est du père de la nation ivoirienne, le père fondateur, le président Félix Houphouët-Boigny. Nous sommes des fonctionnaires de l’Etat de Côte d’Ivoire. Notre particularité n’est pas la représentation de l’Etat seulement dans nos circonscriptions respectives, mais c’est également notre obligation de réserve. Au regard de l’histoire récente de notre pays, nous nous devons de nous départir de cette obligation de réserve qui a été trahie par la publication dans certains journaux de nos rapports qui ont été demandés par notre hiérarchie. Notre objectif ce jour n’est pas d’encourager ou de provoquer une polémique avec qui que ce soit. Nous voulons seulement réaffirmer aux yeux du monde et de nos compatriotes que les élections se sont bien déroulées dans nos circonscriptions respectives comme l’attestent les différents rapports adressés à la hiérarchie et publiés dans la presse. Notre intervention s’articulera autour de trois points : Le premier point, c’est l’état des lieux, le second point, la publication des rapports des autorités préfectorales dans la presse et le troisième point est le cri du cœur des autorités préfectorales.
Pour le premier point, l’administration a été redéployée en zone CNO. Dans les zones CNO, les acquis de ce redéploiement sont à constater à divers niveaux. Premièrement au plan économique, les banques ont été ré-ouvertes, la circulation des biens et des personnes est devenue une réalité. Deuxièmement, au plan administratif, le redéploiement effectif de l’administration.
Au plan social et de la cohésion sociale, sans nul doute, ce travail a permis l’instauration d’un climat de paix généralisé qui a favorisé l’organisation de l’élection présidentielle ; Toutefois, nous nous sentons interpellés depuis la publication de nos rapports dans la presse. Il est bon de savoir que l’usage dans notre profession impose que nous rendions compte des conditions dans lesquelles les élections se sont déroulées à notre hiérarchie et l’environnement électoral qui en découle. Il est bon de rappeler également que le corps préfectoral de façon spécifique a été associé au déroulement du processus électoral. Ainsi des séances de sensibilisation des populations ont été organisées, des arbitrages ont été faits entre les hommes politiques en vue d’apaiser les esprits. La société civile a été associée à ces campagnes de sensibilisation. Notre métier exige de nous impartialité, rigueur et esprit républicain.
Deuxième chapitre, la publication des rapports. C’est le lieu d’affirmer ici et maintenant que les rapports publiés par la presse proviennent effectivement des préfets des régions des Savanes, de la Vallée du Bandama et du Worodougou. Lesdits rapports relatent exactement le déroulement du scrutin du dimanche 28 novembre 2010. Mais il est bon de noter que les autres préfets, en application des instructions de la hiérarchie ont produit des rapports similaires non publiés par la presse, mais rendant compte également du bon déroulement du scrutin dans leur circonscription respective.
Troisième chapitre, le cri du cœur des autorités préfectorales. Si nous nous départissions ce jour de notre obligation de réserve, c’est parce que notre pays se retrouve dans une situation inédite qui interpelle chacun d’entre nous. En notre qualité de représentants de l’Etat dans nos circonscriptions respectives, il nous apparait important de lancer un cri du cœur pour éviter de nombreuses pertes en vie humaine, de nombreuses destructions de biens matériels, le blocage de l’économie qui commençait à repartir du bon pied. La destruction de la cohésion sociale à peine rétablie au prix de multiples sacrifices. C’est donc par souci de préserver tous ces acquis que nous, membres du corps préfectoral de la zone CNO restés en poste, nous nous sommes retrouvés pour lancer ce cri du cœur. Au total, sur 06 régions couvertes par la zone CNO, 05 préfets de région, plusieurs préfets de département, des secrétaires généraux de préfecture et des sous-préfets sont restés effectivement à leur poste pour assurer la continuité de l’Etat et par souci de préserver les acquis. Au demeurant, ces autorités administratives réaffirment le bon déroulement du scrutin du 28 novembre dans leurs zones. Je vous remercie. »
Propos retranscrits par Francis N’Goran à Bouaké
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