Abidjan, le 8 décembre 2010 -Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour la Côte d’Ivoire, Y J Choi, a expliqué mercredi aux journalistes, étape par étape, les méthodes de certification du second tour du scrutin présidentiel ayant permis à établir la vérité sur l’élection du candidat Alassane Ouattara.
J’ai utilisé trois méthodes pour arriver à la conviction absolue quant au vainqueur du second tour de l’élection présidentielle, a indiqué M Choi au cours d’une conférence de presse au siège de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) à Sebroko, à travers une présentation Power point. Il a, de ce fait, souligné que sa certification avait été faite sans tenir compte des méthodes initiées et des résultats proclamés par la CEI et le Conseil Constitutionnel
La première méthode, a précisé le Représentant spécial, consistait à obtenir les tendances le plus tôt possible. Pour ce faire, a-t-il poursuivi, l’ONUCI a déployé 721 fonctionnaires dévoués dans autant de bureaux de vote soigneusement triés qui lui ont annoncé par téléphone les résultats du second, tous affichés dans les bureaux de vote au soir du 28 novembre. « J’avais besoin de ces résultats pour conforter la crédibilité du résultat que j’obtiendrais avec ma troisième méthode. Mais, en tant que certificateur, je ne pouvais partager ces tendances avec personne avant d’avoir complété mon évaluation et mon analyse à travers les deux autres méthodes », a-t-il déclaré.
Le Chef de l’ONUCI a poursuivi en expliquant que sa deuxième méthode avait été de recueillir les résultats des votes à partir des dix neuf commissions électorales régionales. « Dans ce but, une semaine avant le scrutin, dix neuf membres du personnel de l’ONUCI avaient été commis à cette tâche et déployés sur le terrain. Chacun d’entre eux m’a fait parvenir sa moisson le 30 novembre. L’agrégation de tous leurs résultats a confirmé les tendances obtenues deux jours plus tôt, c’est à dire qu’à ce moment, l’on savait presqu’avec certitude qui avait emporté et qui avait perdu », a noté le Représentant spécial.
Quant à la troisième méthode, M Choi a indiqué qu’elle avait consisté à examiner tous les 20.000 procès-verbaux reçus par l’ONUCI des autorités ivoiriennes le 30 novembre pour les besoins de certification. « Dans cette perspective, un centre de tabulation avait été mis sur pied au siège de la Mission avec 120 membres du personnel, formés des semaines plus tôt, qui ont travaillé en rotation de trois groupes, jour et nuit et examiné procès-verbal après après-verbal pour voir s’il y avait trace de fraude ou de manipulation, notamment si les procès-verbaux avaient été signés par les représentants de la Majorité Présidentielle », a-t-il dit. En conséquence, a ajouté le Chef de l’ONUCI, un certain nombre de procès-verbaux avait été éliminés.
« Les résultats agrégés ont donné des pourcentages presqu’identiques à ceux de ma deuxième méthode. Qui plus est, en termes de pourcentage, les tendances issues de la première méthode sont très proches de celles obtenues des deuxième et troisième méthodes. Il était absolument clair à ce moment que le peuple ivoirien avait choisi sans équivoque le vainqueur du second tour de l’élection présidentielle », a précisé le Représentant spécial.
Sur un autre volet du processus électoral notamment celui des contentieux relatifs aux « irrégularités » portant sur l’élection, introduits par le camp du Président Laurent Gbagbo et utilisés comme base pour la proclamation du Conseil Constitutionnel du 3 décembre 2010, M. Choi a rappelé que ces réclamations se fondaient principalement sur deux arguments.
Le premier, a expliqué le Chef de l’ONUCI, avait trait à l’utilisation de la violence dans neuf départements du Nord qui a empêché les gens de voter. A ce sujet, M Choi a estimé qu’un taux de participation aussi élevé que 81 % ne pouvait certainement pas signifier qu’il y avait suffisamment de violences pour empêcher les gens de voter. Selon une carte consolidée préparée sur la base des rapports collectés sur les violences le jour du scrutin, sans aucune incertitude, il y a eu moins d’actes de violence au Nord qu’à l’Ouest, le jour du vote, a-t-il indiqué
S’agissant de la seconde réclamation qui a trait aux procès verbaux ne portant pas la signature des représentants du camp du Président Gbagbo, M Choi a souligné que l’ONUCI, après avoir passé en revue tous les procès verbaux dans les départements concernés et éliminé tous ceux ne portant pas la signature des représentants du camp du Président Gbagbo, la conclusion est que même une telle démarche n’altère pas, de manière significative, le résultat du second tour.
Il a, sur toutes ses bases, réaffirmé que le peuple ivoirien avait choisi le candidat Alassane Ouattara avec un écart incontestable sur Laurent Gbagbo comme le vainqueur de l’élection présidentielle. « En tenant de tels propos, je ne fais pas de l’ingérence dans les affaires ivoiriennes. Comme certificateur des élections ivoiriennes, je ne fais que le travail qui a été accepté par les autorités ivoiriennes », a-t-il souligné.
M. Choi a expliqué qu’en termes de certification des élections par les Nations Unies, la Côte d’Ivoire était le premier cas en Afrique. « Les Nations Unies n’ont pas sollicité une telle responsabilité ; Les dirigeants ivoiriens ont demandé aux Nations Unies de jouer ce rôle suite à l’Accord de Pretoria de 2005. Il s’agit là d’une responsabilité solennelle des Nations Unies envers le peuple ivoirien qui a droit à la paix, à la stabilité, à la prospérité et du respect de sa volonté », a-t-il conclu.
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Répondant à la question d’un journaliste à propos du transfert provisoire d’une partie du personnel non essentiel de l’ONUCI, le Représentant spécial a indiqué que l’ONUCI poursuivait son travail avec 95% de son personnel militaire, civil et de la police resté sur place. « Nous sommes en phase orange sur le plan sécuritaire et dans ce cas, nous avons l’obligation de respecter les mesures qui en découlent. C est dans ce cadre que nous avons évacué une infime partie du personnel non essentiel dans un pays proche, ils regagneront Abidjan, dès que possible », rassurant ainsi les Ivoiriens de la présence de l’ONUCI et de la communauté internationale à leurs côtés.
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Pour toute information supplémentaire, prière de contacter:
Hamadoun Touré, Porte-parole
Tél. : +225-06203305 ; Portable : + 225-05990075 ; Fax : +225-20235107
Email: hamadoun@un.org.
http://www.onuci.org
J’ai utilisé trois méthodes pour arriver à la conviction absolue quant au vainqueur du second tour de l’élection présidentielle, a indiqué M Choi au cours d’une conférence de presse au siège de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) à Sebroko, à travers une présentation Power point. Il a, de ce fait, souligné que sa certification avait été faite sans tenir compte des méthodes initiées et des résultats proclamés par la CEI et le Conseil Constitutionnel
La première méthode, a précisé le Représentant spécial, consistait à obtenir les tendances le plus tôt possible. Pour ce faire, a-t-il poursuivi, l’ONUCI a déployé 721 fonctionnaires dévoués dans autant de bureaux de vote soigneusement triés qui lui ont annoncé par téléphone les résultats du second, tous affichés dans les bureaux de vote au soir du 28 novembre. « J’avais besoin de ces résultats pour conforter la crédibilité du résultat que j’obtiendrais avec ma troisième méthode. Mais, en tant que certificateur, je ne pouvais partager ces tendances avec personne avant d’avoir complété mon évaluation et mon analyse à travers les deux autres méthodes », a-t-il déclaré.
Le Chef de l’ONUCI a poursuivi en expliquant que sa deuxième méthode avait été de recueillir les résultats des votes à partir des dix neuf commissions électorales régionales. « Dans ce but, une semaine avant le scrutin, dix neuf membres du personnel de l’ONUCI avaient été commis à cette tâche et déployés sur le terrain. Chacun d’entre eux m’a fait parvenir sa moisson le 30 novembre. L’agrégation de tous leurs résultats a confirmé les tendances obtenues deux jours plus tôt, c’est à dire qu’à ce moment, l’on savait presqu’avec certitude qui avait emporté et qui avait perdu », a noté le Représentant spécial.
Quant à la troisième méthode, M Choi a indiqué qu’elle avait consisté à examiner tous les 20.000 procès-verbaux reçus par l’ONUCI des autorités ivoiriennes le 30 novembre pour les besoins de certification. « Dans cette perspective, un centre de tabulation avait été mis sur pied au siège de la Mission avec 120 membres du personnel, formés des semaines plus tôt, qui ont travaillé en rotation de trois groupes, jour et nuit et examiné procès-verbal après après-verbal pour voir s’il y avait trace de fraude ou de manipulation, notamment si les procès-verbaux avaient été signés par les représentants de la Majorité Présidentielle », a-t-il dit. En conséquence, a ajouté le Chef de l’ONUCI, un certain nombre de procès-verbaux avait été éliminés.
« Les résultats agrégés ont donné des pourcentages presqu’identiques à ceux de ma deuxième méthode. Qui plus est, en termes de pourcentage, les tendances issues de la première méthode sont très proches de celles obtenues des deuxième et troisième méthodes. Il était absolument clair à ce moment que le peuple ivoirien avait choisi sans équivoque le vainqueur du second tour de l’élection présidentielle », a précisé le Représentant spécial.
Sur un autre volet du processus électoral notamment celui des contentieux relatifs aux « irrégularités » portant sur l’élection, introduits par le camp du Président Laurent Gbagbo et utilisés comme base pour la proclamation du Conseil Constitutionnel du 3 décembre 2010, M. Choi a rappelé que ces réclamations se fondaient principalement sur deux arguments.
Le premier, a expliqué le Chef de l’ONUCI, avait trait à l’utilisation de la violence dans neuf départements du Nord qui a empêché les gens de voter. A ce sujet, M Choi a estimé qu’un taux de participation aussi élevé que 81 % ne pouvait certainement pas signifier qu’il y avait suffisamment de violences pour empêcher les gens de voter. Selon une carte consolidée préparée sur la base des rapports collectés sur les violences le jour du scrutin, sans aucune incertitude, il y a eu moins d’actes de violence au Nord qu’à l’Ouest, le jour du vote, a-t-il indiqué
S’agissant de la seconde réclamation qui a trait aux procès verbaux ne portant pas la signature des représentants du camp du Président Gbagbo, M Choi a souligné que l’ONUCI, après avoir passé en revue tous les procès verbaux dans les départements concernés et éliminé tous ceux ne portant pas la signature des représentants du camp du Président Gbagbo, la conclusion est que même une telle démarche n’altère pas, de manière significative, le résultat du second tour.
Il a, sur toutes ses bases, réaffirmé que le peuple ivoirien avait choisi le candidat Alassane Ouattara avec un écart incontestable sur Laurent Gbagbo comme le vainqueur de l’élection présidentielle. « En tenant de tels propos, je ne fais pas de l’ingérence dans les affaires ivoiriennes. Comme certificateur des élections ivoiriennes, je ne fais que le travail qui a été accepté par les autorités ivoiriennes », a-t-il souligné.
M. Choi a expliqué qu’en termes de certification des élections par les Nations Unies, la Côte d’Ivoire était le premier cas en Afrique. « Les Nations Unies n’ont pas sollicité une telle responsabilité ; Les dirigeants ivoiriens ont demandé aux Nations Unies de jouer ce rôle suite à l’Accord de Pretoria de 2005. Il s’agit là d’une responsabilité solennelle des Nations Unies envers le peuple ivoirien qui a droit à la paix, à la stabilité, à la prospérité et du respect de sa volonté », a-t-il conclu.
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Répondant à la question d’un journaliste à propos du transfert provisoire d’une partie du personnel non essentiel de l’ONUCI, le Représentant spécial a indiqué que l’ONUCI poursuivait son travail avec 95% de son personnel militaire, civil et de la police resté sur place. « Nous sommes en phase orange sur le plan sécuritaire et dans ce cas, nous avons l’obligation de respecter les mesures qui en découlent. C est dans ce cadre que nous avons évacué une infime partie du personnel non essentiel dans un pays proche, ils regagneront Abidjan, dès que possible », rassurant ainsi les Ivoiriens de la présence de l’ONUCI et de la communauté internationale à leurs côtés.
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