Les travailleurs du secteur public et para-public ont de réelles raisons de s'inquiéter. Les salaires de la fin du mois de décembre en cours sont menacés. Et pour cause, l'intransigeance de M. Gbagbo Laurent à démeurer au pouvoir après avoir perdu les élections, en dépit des multiples sommations de la communauté internationale.
C'est un homme seul, abandonné et sourd même aux appels de ses plus fidèles amis comme Jack Lang, qui a décidé d'affronter le monde entier. Laurent Gbagbo veut sauver son honneur, à tout prix, il refuse que l'histoire retienne qu'il a perdu les élections contre son plus irréductible adversaire, Alassane Ouattara. Il s'accroche donc désespérément au dernier pilier du pouvoir politique qu'est l'armée. La diplomatie ivoirienne, Gbagbo ne la contrôle plus. Ses ambasadeurs ne finissent pas d'être humiliés à l'extérieur. SE Marie Gossé a été expulsée mercredi d'une réunion Ue-Acp à Bruxelles, celui en poste à Ouaga a été éconduit par les autorités burkinabé alors qu'il tentait d'obtenir une audience de M. Alcide Djédjé auprès du président du Faso. Gbagbo a mis certes en place un gouvernement, mais il n'est pas sûr qu'un seul de ses 32 ministres puisse sortir de la Côte d'Ivoire. Le Président Obama a parlé d'un "isolement accru" du régime Gbagbo. Certains ont pensé à des paroles en l'air. Mais au fil des jours, l'étau se ressere autour des refondateurs. En particulier l'éteau financier. Car, pour mettre un terme à l'entêtement de ce régime et à contraindre Gbagbo au départ, le président de la République, Alassane Ouattara, a arrêté un certain nombre de mesures, notamment financières. Il a fermé tous les robinets à Gbagbo. Désormais, à la Bceao et dans tous les organismes financiers du monde, rien ne peut se faire sans l'aval de M. Ouattara et de son Premier ministre. La première conséquence prévisible de cette mesure importante, c'est l'hypothèque et la menace qu'elle fait peser sur les salaires des fonctionnaires au cours de ce mois de fête qu'est décembre. En effet, selon des sources dignes de foi, les ressources collectées par les Douanes et les Impôts ne suffisent pas pour honorer les salaires des fonctionnaires. L'Etat a besoin des appuis de la Bceao et des autres structures financières.
Ayant senti le danger, la presse bleue s'est mise en mission de faire croire que c'est le Président Ouattara qui s'oppose à ce que les salaires soient payés. Nos confrères n'ont pas le courage d'expliquer que c'est le refus de M. Gbagbo de quitter le pouvoir qui a mis le pays dans cette situation d'incertitude.
C'est pour faire échec au hold-up électoral que le Président Ouattara a décidé de fermer les robinets. Et c'est parce que les décisions de M. Ouattara émanent d'une autorité légale et légitime que les Institutions financières les ont approuvées. Mais en réalité, les raisons qui mettent en danger les salaires des fonctionnaires ivoiriens sont ailleurs.
Car les pontes du régime Fpi sont en train de vider les caisses de l'Etat. Ce sont en effet des fonds colossaux, selon des indiscrétions dignes de foi dans les milieux financiers, qui sont virés sur des comptes à l'étranger depuis environ trois mois. Mais ces derniers jours, après l'échec de Gbagbo à la présidentielle, ils évitent les canaux réguliers de transfert de fonds pour rapatrier les fonds, soit par voie terrestre, soit par voie aérienne. Sokouri Bohui a été interpellé il y a quelques jours sur l'autoroute du Nord alors qu'il transportait des sacs d'argent dissimulés dans une ambulance de la présidence de la République.
L'on a appris également qu'entre le 30 novembre et le 02 décembre, Simone Gbagbo avait fait virer des sommes importantes d'argent en Angola. Il nous revient enfin, de sources recoupées en Angola, que le ministre Kadet Bertin a séjourné, il y a quelques jours, dans ce pays où il aurait été aperçu en compagnie d'un grand vendeur d'armes. Dans la foulée, nous avons également appris que le régime Fpi a débloqué plus de 50 milliards de Fcfa pour s'acheter des armes en Angola. Autant de signes qui montrent que Gbagbo se prépare à reprendre la guerre. Une guerre pour reconquérir le Nord et règner sur tout le pays sans partage.
Paul Koudou
C'est un homme seul, abandonné et sourd même aux appels de ses plus fidèles amis comme Jack Lang, qui a décidé d'affronter le monde entier. Laurent Gbagbo veut sauver son honneur, à tout prix, il refuse que l'histoire retienne qu'il a perdu les élections contre son plus irréductible adversaire, Alassane Ouattara. Il s'accroche donc désespérément au dernier pilier du pouvoir politique qu'est l'armée. La diplomatie ivoirienne, Gbagbo ne la contrôle plus. Ses ambasadeurs ne finissent pas d'être humiliés à l'extérieur. SE Marie Gossé a été expulsée mercredi d'une réunion Ue-Acp à Bruxelles, celui en poste à Ouaga a été éconduit par les autorités burkinabé alors qu'il tentait d'obtenir une audience de M. Alcide Djédjé auprès du président du Faso. Gbagbo a mis certes en place un gouvernement, mais il n'est pas sûr qu'un seul de ses 32 ministres puisse sortir de la Côte d'Ivoire. Le Président Obama a parlé d'un "isolement accru" du régime Gbagbo. Certains ont pensé à des paroles en l'air. Mais au fil des jours, l'étau se ressere autour des refondateurs. En particulier l'éteau financier. Car, pour mettre un terme à l'entêtement de ce régime et à contraindre Gbagbo au départ, le président de la République, Alassane Ouattara, a arrêté un certain nombre de mesures, notamment financières. Il a fermé tous les robinets à Gbagbo. Désormais, à la Bceao et dans tous les organismes financiers du monde, rien ne peut se faire sans l'aval de M. Ouattara et de son Premier ministre. La première conséquence prévisible de cette mesure importante, c'est l'hypothèque et la menace qu'elle fait peser sur les salaires des fonctionnaires au cours de ce mois de fête qu'est décembre. En effet, selon des sources dignes de foi, les ressources collectées par les Douanes et les Impôts ne suffisent pas pour honorer les salaires des fonctionnaires. L'Etat a besoin des appuis de la Bceao et des autres structures financières.
Ayant senti le danger, la presse bleue s'est mise en mission de faire croire que c'est le Président Ouattara qui s'oppose à ce que les salaires soient payés. Nos confrères n'ont pas le courage d'expliquer que c'est le refus de M. Gbagbo de quitter le pouvoir qui a mis le pays dans cette situation d'incertitude.
C'est pour faire échec au hold-up électoral que le Président Ouattara a décidé de fermer les robinets. Et c'est parce que les décisions de M. Ouattara émanent d'une autorité légale et légitime que les Institutions financières les ont approuvées. Mais en réalité, les raisons qui mettent en danger les salaires des fonctionnaires ivoiriens sont ailleurs.
Car les pontes du régime Fpi sont en train de vider les caisses de l'Etat. Ce sont en effet des fonds colossaux, selon des indiscrétions dignes de foi dans les milieux financiers, qui sont virés sur des comptes à l'étranger depuis environ trois mois. Mais ces derniers jours, après l'échec de Gbagbo à la présidentielle, ils évitent les canaux réguliers de transfert de fonds pour rapatrier les fonds, soit par voie terrestre, soit par voie aérienne. Sokouri Bohui a été interpellé il y a quelques jours sur l'autoroute du Nord alors qu'il transportait des sacs d'argent dissimulés dans une ambulance de la présidence de la République.
L'on a appris également qu'entre le 30 novembre et le 02 décembre, Simone Gbagbo avait fait virer des sommes importantes d'argent en Angola. Il nous revient enfin, de sources recoupées en Angola, que le ministre Kadet Bertin a séjourné, il y a quelques jours, dans ce pays où il aurait été aperçu en compagnie d'un grand vendeur d'armes. Dans la foulée, nous avons également appris que le régime Fpi a débloqué plus de 50 milliards de Fcfa pour s'acheter des armes en Angola. Autant de signes qui montrent que Gbagbo se prépare à reprendre la guerre. Une guerre pour reconquérir le Nord et règner sur tout le pays sans partage.
Paul Koudou