Les peuples du Nord, commerçants, musulmans, proches culturellement du Burkina Faso et du Mali voisins, se plaignent d'avoir été marginalisés pendant des années par les gouvernements successifs issus du Sud rural et chrétien.
La rhétorique populiste appelant à priver de citoyenneté et de droit de vote certains habitants du Nord est à l'origine de la guerre civile de 2002-2003 qui a abouti à la partition du pays.
La tension qui prévaut depuis l'annulation de la victoire du Nordiste Alassane Ouattara par le Conseil constitutionnel et la prestation de serment de son rival, Laurent Gbagbo, est particulièrement palpable à Bouaké, où chaque électeur a vu son bulletin invalidé.
"J'ai voté pour rien", se plaint Basile Koffi, un négociant. "C'est une exclusion. C'est comme si je n'étais plus ivoirien."
CICATRICES DE LA GUERRE
La ville de Bouaké, dans le Nord contrôlé par les Forces nouvelles (ex-rebelles), porte encore les cicatrices de la guerre de 2002.
Le camp de Laurent Gbagbo a déclaré que le vote n'avait pas été équitable en raison de fraudes et d'intimidations, mais l'Onu a rejeté ces allégations et confirmé la victoire d'Alassane Ouattara.
"Le camp Gbagbo a montré que les Forces nouvelles avaient raison", déclare le chauffeur Zie Ouattara. "Je n'ai jamais vraiment compris pourquoi ils se battaient. On nous disait que des étrangers attaquaient notre pays. Maintenant, on voit qu'ils combattaient pour la dignité du Nord."
Dans un entretien accordé le mois dernier à Reuters, le numéro deux des Forces nouvelles, Sidiké Konaté, jugeait que la délivrance de cartes d'identité aux habitants du Nord et de l'Ouest avait mis fin une fois pour toutes aux racines de la querelle Nord-Sud, mais les ex-rebelles ont révisé leur jugement.
Maintenant que le processus de réconciliation est en lambeaux, beaucoup d'observateurs s'interrogent sur les risques d'une reprise des hostilités.
"Nous ne pouvons pas être prêts à accepter cela", prévient le colonel des Forces nouvelles Bamba Siniema. "Si l'intérêt de la nation se trouve être dans la reprise des hostilités, les FN joueront leur partition."
Avec Tim Cocks à Abidjan, Jean-Stéphane Brosse pour le service français, édité par Gilles Trequesser
La rhétorique populiste appelant à priver de citoyenneté et de droit de vote certains habitants du Nord est à l'origine de la guerre civile de 2002-2003 qui a abouti à la partition du pays.
La tension qui prévaut depuis l'annulation de la victoire du Nordiste Alassane Ouattara par le Conseil constitutionnel et la prestation de serment de son rival, Laurent Gbagbo, est particulièrement palpable à Bouaké, où chaque électeur a vu son bulletin invalidé.
"J'ai voté pour rien", se plaint Basile Koffi, un négociant. "C'est une exclusion. C'est comme si je n'étais plus ivoirien."
CICATRICES DE LA GUERRE
La ville de Bouaké, dans le Nord contrôlé par les Forces nouvelles (ex-rebelles), porte encore les cicatrices de la guerre de 2002.
Le camp de Laurent Gbagbo a déclaré que le vote n'avait pas été équitable en raison de fraudes et d'intimidations, mais l'Onu a rejeté ces allégations et confirmé la victoire d'Alassane Ouattara.
"Le camp Gbagbo a montré que les Forces nouvelles avaient raison", déclare le chauffeur Zie Ouattara. "Je n'ai jamais vraiment compris pourquoi ils se battaient. On nous disait que des étrangers attaquaient notre pays. Maintenant, on voit qu'ils combattaient pour la dignité du Nord."
Dans un entretien accordé le mois dernier à Reuters, le numéro deux des Forces nouvelles, Sidiké Konaté, jugeait que la délivrance de cartes d'identité aux habitants du Nord et de l'Ouest avait mis fin une fois pour toutes aux racines de la querelle Nord-Sud, mais les ex-rebelles ont révisé leur jugement.
Maintenant que le processus de réconciliation est en lambeaux, beaucoup d'observateurs s'interrogent sur les risques d'une reprise des hostilités.
"Nous ne pouvons pas être prêts à accepter cela", prévient le colonel des Forces nouvelles Bamba Siniema. "Si l'intérêt de la nation se trouve être dans la reprise des hostilités, les FN joueront leur partition."
Avec Tim Cocks à Abidjan, Jean-Stéphane Brosse pour le service français, édité par Gilles Trequesser