Face à l’entêtement du régime de Laurent Gbagbo à se maintenir au pouvoir, le gouvernement du Premier ministre Soro Kigbafori Guillaume, à l’issue de son conseil d’hier, a décidé de prendre des mesures. Ici, le communiqué lu par M. Patrick Achi, ministre des Infrastructures Economiques et porte-parole du Gouvernement.
« Le conseil de gouvernement de ce jour, jeudi 9 décembre 2010, présidé par le Premier ministre Guillaume Kigbafori Soro, a examiné attentivement l’évolution de la situation socio-politique depuis les résultats de l’élection présidentielle du 28 Novembre qui a vu la victoire du Président Alassane Ouattara.
Malgré les faits et arguments qui démontrent que le Conseil Constitutionnel n’a pas dit le droit, Malgré la reconnaissance de la légitimité du Président Alassane Ouattara par les institutions politiques (CEDEAO, Union Africaine, Union Européenne, l’ONU) et financières, Malgré leurs nombreux appels à l’ancien Président Laurent Gbagbo à respecter le résultat des urnes et à quitter pacifiquement le pouvoir, Malgré les nombreuses assurances du président Alassane Ouattara à son frère Laurent Gbagbo sur sa disponibilité à examiner toutes les mesures permettant de créer les meilleures conditions de son départ, Le Gouvernement constate que l’ancien Président Laurent Gbagbo persiste dans sa volonté de se maintenir coûte que coûte au pouvoir.
Après sa mainmise totale sur les médias d’Etat qu’il utilise pour inciter à la division, à la haine et à la violence,
Après une prestation de serment et la mise en place d’un gouvernement illégitimes, il entreprend maintenant de s’installer de force dans l’Administration en fracassant les portes des bureaux des responsables légitimes.
Nous assistons là, Mesdames, Messieurs, bel et bien, à un véritable coup d’Etat institutionnel.
Le Gouvernement juge cela intolérable et le condamne avec la plus grande fermeté.
Si le gouvernement du Président Alassane Ouattara a fait preuve de patience jusqu’à présent, ce n’est pas par faiblesse, mais par souci de préserver la paix et d’éviter des souffrances encore plus grandes au peuple ivoirien déjà éprouvé par 10 ans de crise.
Eh bien, pour le Gouvernement, la récréation est terminée.
En conséquence :
1- Le Gouvernement demande instamment à tous les fonctionnaires et agents de l’Etat et de ses démembrements intérieurs comme extérieurs, d’arrêter immédiatement toute collaboration avec le gouvernement illégitime de Laurent Gbagbo et d’attendre les instructions du Premier Ministre Guillaume Kigbafori Soro, Chef du Gouvernement.
Toute passation de charge avec ce gouvernement illégitime est nulle et de nul effet.
2- Aux fournisseurs de biens et services de l’Etat et de ses démembrements, le Gouvernement indique que tout engagement, de quelque nature que ce soit, contracté avec ce gouvernement illégitime ne sera pas reconnu.
3- Enfin, aux Forces de Défense et de Sécurité, le Gouvernement demande d’assurer leur mission républicaine auprès du Président Alassane Ouattara, Chef Suprême des Armées. Le Gouvernement rappelle que leur responsabilité est grande dans la résolution pacifique de cette crise postélectorale et sait pouvoir compter sur leur sens du devoir républicain et sur leur attachement à la préservation de l’intérêt supérieur du peuple ivoirien et de la Côte d’Ivoire. »
Raila Odinga, Premier ministre Kenyan :
“Que Gbagbo remette immédiatement le pouvoir”
“La Commission électorale indépendante a proclamé M Alassane Ouattara vainqueur de l’élection présidentielle et Monsieur Laurent Gbagbo a refusé de reconnaitre sa défaite et de rendre le pouvoir. Ce qui se déroule en ce moment en Côte d’Ivoire est une tragédie que l’Afrique ne peut pas se permettre cette fois et que la communauté internationale ne doit pas accepter. Je veux affirmer ici ma solidarité avec les leaders de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest en condamnant ce qui se passe en Côte d’Ivoire avec les termes les plus forts possibles. J’exprime ma solidarité avec eux en demandant à M Gbagbo de remettre immédiatement et sans condition le pouvoir à son challenger, M Ouattara. Je vais demander à la communauté internationale, aux Nations unies, à l’Union européenne, à l’Union africaine d’être au côté du peuple ivoirien et de faire en sorte que la volonté du peuple ivoirien de choisir M Ouattara soit respectée. La communauté internationale doit tenir M Gbagbo responsable pour les morts et les biens qui sont détruits durant toute cette période”.
Recueillis par Thiery Latt
« Le conseil de gouvernement de ce jour, jeudi 9 décembre 2010, présidé par le Premier ministre Guillaume Kigbafori Soro, a examiné attentivement l’évolution de la situation socio-politique depuis les résultats de l’élection présidentielle du 28 Novembre qui a vu la victoire du Président Alassane Ouattara.
Malgré les faits et arguments qui démontrent que le Conseil Constitutionnel n’a pas dit le droit, Malgré la reconnaissance de la légitimité du Président Alassane Ouattara par les institutions politiques (CEDEAO, Union Africaine, Union Européenne, l’ONU) et financières, Malgré leurs nombreux appels à l’ancien Président Laurent Gbagbo à respecter le résultat des urnes et à quitter pacifiquement le pouvoir, Malgré les nombreuses assurances du président Alassane Ouattara à son frère Laurent Gbagbo sur sa disponibilité à examiner toutes les mesures permettant de créer les meilleures conditions de son départ, Le Gouvernement constate que l’ancien Président Laurent Gbagbo persiste dans sa volonté de se maintenir coûte que coûte au pouvoir.
Après sa mainmise totale sur les médias d’Etat qu’il utilise pour inciter à la division, à la haine et à la violence,
Après une prestation de serment et la mise en place d’un gouvernement illégitimes, il entreprend maintenant de s’installer de force dans l’Administration en fracassant les portes des bureaux des responsables légitimes.
Nous assistons là, Mesdames, Messieurs, bel et bien, à un véritable coup d’Etat institutionnel.
Le Gouvernement juge cela intolérable et le condamne avec la plus grande fermeté.
Si le gouvernement du Président Alassane Ouattara a fait preuve de patience jusqu’à présent, ce n’est pas par faiblesse, mais par souci de préserver la paix et d’éviter des souffrances encore plus grandes au peuple ivoirien déjà éprouvé par 10 ans de crise.
Eh bien, pour le Gouvernement, la récréation est terminée.
En conséquence :
1- Le Gouvernement demande instamment à tous les fonctionnaires et agents de l’Etat et de ses démembrements intérieurs comme extérieurs, d’arrêter immédiatement toute collaboration avec le gouvernement illégitime de Laurent Gbagbo et d’attendre les instructions du Premier Ministre Guillaume Kigbafori Soro, Chef du Gouvernement.
Toute passation de charge avec ce gouvernement illégitime est nulle et de nul effet.
2- Aux fournisseurs de biens et services de l’Etat et de ses démembrements, le Gouvernement indique que tout engagement, de quelque nature que ce soit, contracté avec ce gouvernement illégitime ne sera pas reconnu.
3- Enfin, aux Forces de Défense et de Sécurité, le Gouvernement demande d’assurer leur mission républicaine auprès du Président Alassane Ouattara, Chef Suprême des Armées. Le Gouvernement rappelle que leur responsabilité est grande dans la résolution pacifique de cette crise postélectorale et sait pouvoir compter sur leur sens du devoir républicain et sur leur attachement à la préservation de l’intérêt supérieur du peuple ivoirien et de la Côte d’Ivoire. »
Raila Odinga, Premier ministre Kenyan :
“Que Gbagbo remette immédiatement le pouvoir”
“La Commission électorale indépendante a proclamé M Alassane Ouattara vainqueur de l’élection présidentielle et Monsieur Laurent Gbagbo a refusé de reconnaitre sa défaite et de rendre le pouvoir. Ce qui se déroule en ce moment en Côte d’Ivoire est une tragédie que l’Afrique ne peut pas se permettre cette fois et que la communauté internationale ne doit pas accepter. Je veux affirmer ici ma solidarité avec les leaders de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest en condamnant ce qui se passe en Côte d’Ivoire avec les termes les plus forts possibles. J’exprime ma solidarité avec eux en demandant à M Gbagbo de remettre immédiatement et sans condition le pouvoir à son challenger, M Ouattara. Je vais demander à la communauté internationale, aux Nations unies, à l’Union européenne, à l’Union africaine d’être au côté du peuple ivoirien et de faire en sorte que la volonté du peuple ivoirien de choisir M Ouattara soit respectée. La communauté internationale doit tenir M Gbagbo responsable pour les morts et les biens qui sont détruits durant toute cette période”.
Recueillis par Thiery Latt