Folklore au palais présidentiel - Gbagbo n’est plus rien

Ils sont vraiment drôles, nos chers refondateurs. La vaste comédie a repris au palais présidentiel. La ‘‘cour royale’’ de l’ex-président Gbagbo a cru bon de resservir au monde entier, les scènes de réception des militants de son parti (abusivement appelés populations des régions) à la télévision ‘‘mille collines’’, version ivoirienne. Des coups médiatiques et rien d’autre, pour se donner l’illusion que l’adversaire d’hier du président de la République, Alassane Ouattara, représente encore quelque chose. La commission électorale indépendante (CEI) a mis fin à ses rêves en proclamant les vrais résultats (54,10 pour Alassane Ouattara contre 45,9 pour Laurent Gbagbo) qui ont été, par la suite, certifiés par les Nations Unies. La forfaiture en cours est, en réalité, un brigandage orchestré avec le soutien de quelques généraux. Heureusement, celle-ci n’a pu prospérer. Le Monde entier a découvert la supercherie électorale du siècle. Dans bien peu de temps, la Côte d’Ivoire retrouvera toute sa splendeur institutionnelle et politique et son rayonnement international.
Laurent Gbagbo est devenu un « président-coquille-vide ». Un chef de l’Etat en papier dont la signature est plus que jamais frappée de nullité. Il ne représente plus la Côte d’Ivoire aussi bien en interne qu’à l’externe. Les comptes de l’Etat, partout, ont été mis sous contrôle par le nouveau Président qui incarne la légitimité populaire. Il a démis tous les ambassadeurs estampillés FPI ou LMP et dans les jours à venir, des diplomates rompus à la tâche reprendront les choses en main. Laurent Gbagbo est désormais dans un système où personne ne peut voyager. La cour peut donc continuer à se mentir, la réalité est là.

Coulibaly Brahima