x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le vendredi 10 décembre 2010 | Notre Voie

Son piège s’est refermé sur lui / Choi se débat

© Notre Voie Par Aristide
Audiences du chef de l`état: le Président Alassane Ouattara a reçu le numéro un de l`ONUCI, Choi Y-J
Jeudi 9 décembre 2010. Abidjan. Hôtel du Golf. Le Président Alassane Ouattara accorde une audience au représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies en Côte d`Ivoire, M. Choi Young-Jin
C’est une course contre la montre qu’il a engagée contre les autorités de la Côte d’Ivoire. Il n’a donc pas le temps. C’est au pas de course qu’il règle tous ses problèmes. Le représentant du secrétaire général de l’ONU en Côte d’Ivoire, Y. Choi, n’a pas la lucidité nécessaire pour voir ce qui crève les yeux. Obsédé par le complot international qui veut installer par la force Dramane Ouattara au pouvoir en Côte d’Ivoire, Choi distingue même entre les violences et les morts. Dieu change son cœur !

Dans la déclaration qu’il a faite mercredi au siège de l’ONUCI, il est revenu longuement sur ce qu’il a déjà dit, à savoir que, selon lui, c’est Ouattara que les Ivoiriens ont élu le 28 novembre dernier. Pourquoi ? Parce que, selon ses calculs, même en soustrayant les voix des départements où il y a eu toutes sortes d’exactions que les envoyés de Choi n’ont pas vues sur le terrain, le candidat du RDR gagne. Comme c’est une question de calcul élémentaire qui ne peut donc souffrir de combine, nous allons nous y risquer. Selon les chiffres frauduleux produits par Youssouf Bakayoko au QG de Ouattara comme étant les résultats provisoires non consolidés par les membres de la CEI, Ouattara recueille 2.483.164 voix contre 2.107.055 voix pour Gbagbo. Après analyse des procès verbaux (PV) truqués par les hommes de Ouattara dans les zones contrôlées encore par les rebelles, il ressort que plus de 2000 d’entre eux sont irrecevables. Parce que ces PV manquent de signature des représentants LMP ou simplement portent une seule signature pour tous les représentants des deux candidats (ce qui n’est pas juste) ou alors sont raturés.

Par ailleurs, le recours en annulation introduit par LMP et qui vise 7 départements a permis aux sages du Conseil constitutionnel de faire un tour d’horizon de tous les rapports qui leur sont parvenus. Il s’agit des rapports sécuritaires faits par le CCI, des ONG internationales et autres observateurs internationaux. Il s’agit aussi des hommes des droits de l’homme présents sur le terrain et des avocats envoyés par l’Etat lui-même. Dans le recours introduit par LMP, il était question aussi de bastonnades de ses représentants dans les bureaux de vote, d’empêchement absolu de voter, de consignes de vote données devant des BV, de séquestrations de représentants LMP qui n’ont pu voter ou faire le travail de contrôle etc. Il était surtout question de violence inouïe exercée sur les militants LMP.

Comme preuve à l’appui de ces déclarations, LMP a produit des photos des victimes aux visages boursoufflés, des visages complètement défigurés, des membres inférieurs et supérieurs tailladés à la machette, des bras gondolés par des gourdins. Il y a même eu un mort, une femme tabassée par les rebelles parce qu’elle défendait les couleurs LMP. Sans compter les procès verbaux d’audition des victimes. Autre preuve qui n’est pas passée inaperçue, la bastonnade et la séquestration de plusieurs observateurs internationaux qui ont dû leur salut au CCI d’abord qui les a sortis des griffes des rebelles, ensuite aux forces onusiennes qui ont dû les exfiltrer de Korogho pour les déposer à Madinani. Avec eux, il faut compter Me Lanciné Gon, un des superviseurs LMP agressé par les rebelles et dont le véhicule a été entièrement détruit sous les yeux des envoyés de Choi à Korhogo.

Après analyse deux nuits et deux jours durant de ces documents, le Conseil constitutionnel a jugé recevable, la requête LMP et a décidé de l’annulation des PV litigieux et du vote dans les 7 départements où il y a eu tout sauf une élection équitable, transparente et ouverte à tous selon les canons internationaux. Quand on dit annulation, cela concerne les deux candidats. C’est-à-dire que Gbagbo et Ouattara ont perdu les voix qu’ils ont obtenues dans ces circonscriptions électorales à problèmes. Ce sont les comptes faits après cette annulation qui ont donné les résultats proclamés par le Conseil.

Il est à remarquer que les zones CNO étant des fiefs de Ouattara, il y perd trop de voix contrairement à Gbagbo qui en perd à peine 55.000. De sorte qu’avec une perte de 544.492 voix qui étaient d’ailleurs frauduleuses, le candidat du RDR se retrouve avec, au finish, 1.938.672 voix, soit 48,55% des suffrages. Aujourd’hui, les spécialistes se demandent encore comment Ouattara a pu permettre l’accomplissement de tels actes délictueux dans son fief alors qu’il savait que les recours en annulation ne manquaient pas d’être introduits auprès du Conseil. C’est que ses hommes ont été dépassés sur le terrain. Ils ont été surpris par le taux de participation trop faible dans le V Baoulé alors que pour gagner, il fallait que ce taux soit élevé. Avec 70% de participation, ils étaient sûrs que leur champion ne passerait pas. Alors, ils ont décidé de casser tout, de chasser tous ceux qui peuvent les gêner dans la fabrication de leur victoire. C’est ce qui explique la chasse à l’homme LMP, le vote à la place de tous les absents et le gonflement des votants qui ont dépassé dans plusieurs bureaux de vote, les inscrits.

Pour justifier cette fraude massive et faire bien, la Primature, la CEI et l’ONUCI ont été obligées de revoir le taux de participation à la hausse pour le faire atteindre les 81%. Soit une augmentation de 11%. Quand on fait les calculs, ces 11% représentent effectivement le nombre de voix frauduleusement ajoutées à celles de Ouattara.

Choi qui fait le tour du monde à parler seul de sa combine, ne dit jamais comment le taux de participation qu’il a annoncé à 70% dans un communiqué publié le lendemain de l’élection, est passé aujourd’hui à plus de 81%. Si vous le voyez maintenant en train de monologuer, faites l’effort de lui demander comment il explique cet échafaudage grossier. Le raciste qu’il est qui ne trouve aucune crédibilité dans ce que font les Noirs, croit peut-être que nous sommes des abrutis, incapables d’apprécier sereinement les choses. Mais il s’est trompé lourdement. Nous lui répéterons tous les jours qu’il a triché, qu’il n’est plus digne de confiance, jusqu’à ce qu’il s’en aille de cette terre. Nous mettrons du sable dans son attiéké pour que son vœu ne se réalise pas, c’est-à-dire créer une autre crise plus profonde afin que son mandat de fonctionnaire international soit prolongé en Côte d’Ivoire.

Ce qu’il a fait et continue de faire est très grave pour qu’il continue de vivre avec nous. Malgré toutes les images des agressions physiques, des bastonnades et autres blessures béantes que montre la télé, Choi continue de dire qu’il n’y a pas eu d’agression au Nord. Et qu’au contraire, c’est à l’Ouest qu’il y a eu violence. Parlant de l’ouest, il fait sans doute allusion au village de Dignago, dans la sous-préfecture de Guibéroua, qui a été attaqué le matin même du vote, par des militants du RDR. Le village a été brûlé entièrement, de nombreux villageois ont été blessés et il y a même eu des morts. L’intervention des forces de l’ordre et la médiation des autorités ont pu ramener le calme pour que le vote commence à 13h. A Man, dans de nombreux villages où Laurent Gbagbo est sorti vainqueur au premier tour, les rebelles sont passés de village en village pour détruire toutes les urnes.

Si donc il y a eu violence à l’Ouest, la faute est aux rebelles et aux militants RDR qui se sont attaqués à tout ce qui est LMP. Bien qu’il ait envoyé sur le terrain de nombreux policiers et militaires, aucun n’a vu toutes ces infractions commises par les partisans de Ouattara. Et comme il n’est pas possible qu’ils n’aient pas vu ces atrocités, on peut déduire que Choi a donné des consignes fermes à ses collaborateurs: fermer les yeux sur toutes les agressions si elles proviennent des partisans de Ouattara, fermer les yeux sur la fraude organisée par eux. D’ailleurs, il n’y a qu’à voir la façon dont il se comporte depuis quelque temps pour comprendre qu’il était au centre d’une vaste combine contre la Côte d’Ivoire. Le jour où elle va prendre fin (ce n’est plus loin), ce sera aussi sa fin en Côte d’Ivoire.

Abdoulaye Villard Sanogo
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ