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Politique Publié le samedi 11 décembre 2010 | Le Mandat

Bras de fer ADO-GBAGBO - Père de famille et père en famille

© Le Mandat Par Emma
Sortie de crise: le Facilitateur, Blaise Compaoré rencontre les différents leaders
Samedi 27 novembre 2010. Abidjan. Le Président du Burkina Faso, Blaise Compaoré rencontre les deux candidats, Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo, ainsi que le premier ministre Guillaume Soro
La situation dans laquelle se trouve la Côte d’Ivoire depuis quelques temps, ressemble fort à celle qui prévaut souvent dans certains foyers où on trouve des pères qui assument les responsabilités qui leur sont dévolues et des pères qui n’existent que de nom. Dans le cas d’espèce, Alassane est le père de famille et Gbagbo, un père en famille. Explications.
Depuis le vendredi 03 décembre dernier, la Côte d’Ivoire, le monde entier le sait, vit une crise politique inédite dans son histoire. Deux présidents dont un démocratiquement élu et un autre qui a brigandé les résultats du scrutin présidentiel tenu le 28 novembre plus tôt. Deux gouvernements, deux Premiers ministres. Qui l’eut cru ? Les Ivoiriens auraient tout prévu sauf ce scénario aussi honteux que décevant. La faute à qui ? Bien sûr, à Laurent Gbagbo, ‘’l’enfant des élections et mauvais perdant qui foule ainsi au pied les règles élémentaires de la démocratie qui consistent à reconnaître sa défaite à l’issue d’une élection transparente démocratique.
Gbagbo n’a pas gagné mais refuse de céder le Palais au vrai vainqueur, le Docteur Alassane Ouattara. Et pour mieux intoxiquer la population, il a caporalisé les médias d’Etat et interdit les émissions les stations étrangères de radio et de télé sur le territoire ivoirien. A ses partisans, il fait croire qu’il est toujours à la barre. Qu’il est tranquille et qu’il travaille alors que les condamnations directes et très fermes fusent de partout pour lui exiger son retrait du pouvoir, étant entendu qu’il a perdu l’élection. Pire, les institutions financières ne reconnaissent plus sa signature. Ni lui, ni ses ministres ne peuvent ne peuvent être écoutés à l’étranger. Oui, vis-à-vis de la Côte d’Ivoire, Gbagbo ressemble à ce père qui, bien que vivant avec les membres de sa famille dans la même maison, n’a aucun pouvoir de la prendre en charge. Pas de popote, pas d’argent de poche pour ses enfants qui vont à l’école, incapable d’assurer les factures d’eau et d’électricité. Pourtant, dehors, il se joue les dangereux. Dans sa situation actuelle de père en famille, Gbagbo ‘’règne’’ mais ne gouverne pas. Toutes ses actions se limitent au culte de sa personnalité relayée pompeusement par sa télé privée, la RTI Première chaîne, la ‘’télé Mille Collines’’. La misère de la population, il s’en moque éperdument. Pourvu qu’il soit toujours au Palais. Les ménages pleurent, les salaires sont menacés, cela ne lui fait ni chaud ni froid. Au moins, il est convaincu qu’il a encore quelques affidés qui peuvent faire monter l’applaudimètre lors des audiences d’intoxication. L’essentiel, ‘’mille morts à droite, mille morts à gauche, moi, j’avance’’, avait-il déjà prévenu. Ce père en famille insoucieux était bien parti pour narguer la communauté nationale et internationale. Mais, voilà que tous les vivres vont lui être coupés. Pour le contraindre à prendre ses responsabilités. Et la seule responsabilité qui vaille la peine d’être prise ici, c’est de céder le pouvoir à son vrai détenteur, le Docteur Alassane Ouattara.
Si Gbagbo est le prototype du père en famille, évidemment, le président Alassane occupe la position de père de famille. Conscient des défis majeurs qui attendent son pays, et soucieux du devenir de ses concitoyens, il use de toutes les voies pacifiques pour faire entendre raison au malheureux candidat de LMP. Au regard de cette démarche plus que sainte et responsable, la communauté nationale et internationale n’a pas hésité à lui apporter tout le soutien aussi diplomatique que financier pour s’occuper de sa famille. C’est cela le caractère principal d’un homme d’Etat qui pense à la souffrance de son peuple. En écartant, pour l’instant, l’option de la force, Alassane et le RHDP envoient des signaux forts à Gbagbo. D’aucuns croiraient à une faiblesse ou une peur de la part des Houphouëtistes. Mais, auraient-ils peur quand ils ont en face, un pouvoir qui n’existe que dans l’esprit d’une minorité aux abois et étouffé par une farine qu’il n’a pas su manipuler ? Non, Alassane et le RHDP refuse de tirer sur un corbillard. La responsabilité voudrait que Gbagbo reste vivant pour répondre de ses multiples crimes, comme Taylor. Maintenant, il lui appartient de choisir la manière dont il veut entrer dans l’histoire, comme le lui a suggéré le Président français, Nicolas Sarkozy. Entre surmonter la honte et reconnaître sa défaite ou s’entêter pour se retrouver devant la CPI (dans le meilleur des cas), le choix est ouvert.

Mass Domi
massoueudomi@yahoo.fr
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