x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le samedi 11 décembre 2010 | Le Nouveau Réveil

Affaire “Asseyons-nous et discutons” - Le Président Ouattara ne discutera pas avec Gbagbo sauf si...

La presse a rapporté, hier, des propos de l'ex-chef de l'Etat au Président de la République Alassane Ouattara: "asseyons-nous et discutons". Sans préciser le thème ni le cadre de la discussion que celui qui se dit preux chevalier demande présentement. Si cette vieille rengaine refait surface, c'est parce que l'ex-chef de l'Etat qui entendait s'imposer à tous, malgré tout, se sent de plus en plus essoufflé. Car il n'appelle à discuter que quand il a le dos au mur. On se rappelle bien au début des années 90. Il avait appelé à renverser Houphouët-Boigny par la rue. Et ce n'est qu'après l'échec de son assaut final de février 1992 qu'il lança de façon laconique : "Asseyons-nous et discutons". Il est revenu sur cette chanson en 1996, quand le boycott actif qu'il avait voulu muer en une insurrection a échoué en octobre 1995. Laurent Gbagbo n'avait plus parlé de discussion jusqu'à ce que son "opération Dignité" de triste mémoire ait été tuée dans l'œuf. Coincé par la résolution 1633 de l'ONU et surtout par la 1720, il s'est rappelé de son slogan : "Asseyons-nous et discutons". Ce qui a donné les négociations de Ouagadougou.
Aujourd'hui, Laurent Gbagbo qui avait voulu jouer les braves et défier non seulement les Ivoiriens qui l'ont défait, mais aussi toute la communauté internationale (CEDEAO, UA, UE, ONU, USA, France, Canada, Afrique du Sud, Gabon, le Facilitateur, l'ONUCI… pour ne citer que ceux-là), est en train d'apprendre à ses dépens que la roublardise qui a, jusque-là, fait recette est cette fois-ci cernée de toutes parts et que personne ne veut se laisser humilier ni distraire une fois de plus. Politiquement, matériellement, diplomatiquement l'étau se resserre autour de lui. Et c'est à cet instant qu'il lance la vieille rengaine : "Asseyons-nous et discutons" au Président Ouattara. De quoi vont discuter ces deux hommes ? De quoi discutent un vainqueur et un vaincu accapareur et provocateur ? Selon des indiscrétions, Gbagbo, dans son plan, appelle à discuter pour obtenir du président élu, un sursis de deux (2 ans) à la tête de l'Etat. Deux ans pendant lesquels Ouattara serait son vice-président. Même si la Constitution, au nom de laquelle il braque pratiquement la victoire de son adversaire, ne prévoit aucun poste de vice-président.
Le comble est que c'est Gbagbo qui est en mauvaise position qui veut proposer des postes à son vainqueur. De quelle discussion s'agira-t-il entre ces deux hommes que tout oppose aujourd'hui ? La seule discussion qui vaille la peine à ce jour, c'est que Ouattara demande à Gbagbo de partir sans délai. Or, il le fait déjà sans rencontrer Gbagbo. Alors une rencontre et une discussion pour quoi faire et quoi dire ? C'est pour tout cela que Ouattara ne discutera pas avec Gbagbo. Il est tard pour le faire et c'est l'entêtement de Gbagbo qui, sans doute, lui vaudra de ne plus avoir certains avantages lorsqu'il s'en ira du pouvoir.
Ouattara Chérif

PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ