Au cours de la déclaration des chefs traditionnels, coutumiers et religieux de Bouaké demandant le départ de Gbagbo du pouvoir, hier vendredi 10 décembre au Ran Hôtel et après avoir remis une copie de ladite motion au commandant du Groupement d'instruction 3 de Bouaké, le commandant Chérif Ousmane, a indiqué " ils voulaient faire en sorte que notre zone puisse donc aboutir au fait qu'on puisse annuler et invalider l'électorat. C'est ce qui était prévu dans leur plan. Il y a eu beaucoup de tentatives mais on n'a pas voulu en parler ". Parlant de la situation actuelle du pays, le commandant Chérif Ousmane a ajouté " en ce qui concerne les militaires, cela fait 8 ans que la Côte d'Ivoire est en crise. La guerre où nous nous sommes tirés dessus, n'a même pas dépassé trois semaines. ce sont les accords qui nous ont emmenés jusqu'à huit (8) ans. Mais nous avons décidé de taire les armes et aller aux élections. Aujourd'hui, d'aucuns se demandent pourquoi, les forces nouvelles ne réagissent pas. Nous, notre secrétaire général s'est mis à la disposition du nouveau président élu. Et il a été reconduit premier ministre et ministre de la Défense de ce nouveau gouvernement. Donc, nous ne pouvons pas entreprendre une démarche qui puisse aller contre la décision de l'autorité. Et nous voulons vous rassurer qu'il y a des décisions qui sont en train d'être prises. Il y a des démarches qui sont entreprises. Il y a la communauté internationale et il y a le rôle du Premier ministre et le rôle du ministre de la Défense. Ils sont en train de travailler ", a-t-il dit avant de prévenir " ce n'est pas parce que nous sommes inactifs, ce n'est pas parce que nous ne pouvons rien faire. Nous avons la capacité, nous en avons les moyens humains et matériels pour réagir. Nous demandons à nos frères des FDS de faire la même chose pour qu'on n'arrive à prendre les armes les uns contre les autres ". Il faut rappeler qu'au nom des chefs traditionnels et religieux, Boa Cissé a souligné le bon déroulement du scrutin dans les zones Cno et demandé sans condition le départ de Gbagbo du pouvoir.
DELMAS ABIB
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