Au Zimbabwe et au Kenya, il n’y a pas eu une rébellion. Avant la crise postélectorale dans ces deux pays, il n’y avait pas déjà un accord de paix, mettant en place un gouvernement de réconciliation nationale. De plus dans ces deux pays, le pouvoir sortant a eu la maitrise totale de toutes les structures et institutions concernées par le processus électoral. Là-bas, ce n’est pas le Chef de l’Etat sortant, mais l’opposition qui a contesté les résultats.Si l’on veut bien voir, ce n’est pas à la Côte d’Ivoire de copier le schéma de ces pays, car en réalité, c’est plutôt le schéma de sortie de crise de la Côte d’Ivoire qui avait été déjà copié par le Kenya et le Zimbabwe. La différence est que la crise ivoirienne, ayant conduit à la présence n’est pas née immédiatement après l’élection présidentielle. N’empêche que la crise de Septembre 2002, reste une conséquence de l’élection mal faite de 2000. Voici que dix ans après, nous retombons dans la crise après une autre élection. Peut-on continuer d’explorer la même solution qui a marqué ses limites, et qui n’a pas pu nous mettre à l’abri d’une crise plus grave qu’elle était pourtant sensée solutionner ?
C.K
C.K