Alors que Laurent Gbagbo, avec le soutien de certains membres de sont parti (FPI), propose une voie de négociation, dans le cadre d’un compromis, Alassane Ouattara, candidat déclaré vainqueur de l’élection présidentielle par la Commission électorale indépendante, ne veut rien entendre. Les alliés du président Alassane Ouattara, regroupés au sein du RHDP (Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix), ont, chacun, dans leur parti politique respectif, dit niet à un quelconque compromis. Pour ces militants, ‘’l’heure n’est plus à la négociation, mais il faut que Laurent Gbagbo quitte le pouvoir’’. Hier, à la rue Lépic, au siège du parti de Alassane Dramane Ouattara (RDR), où s’est tenue une réunion de l’instance, la position est claire : ‘’pas question de négocier quoique ce soit’’. Idem à l’UDPCI où se sont réunis vendredi 10 décembre des militants du parti de Albert Mabri Toikeusse. Au siège du PDCI-RDA, où s’est tenue également une réunion de l’instance, l’on avance que les militants sont unanimes sur une chose : ‘’donner à César ce qui est à césar’’. Comme quoi, au terme de l’élection présidentielle du 28 novembre 2010, il y a un seul vainqueur qu’est le Dr Alassane Ouattara, selon le RHDP. Dans l’espoir que les deux candidats finalistes s’entendront sur un compromis, l’ambassadeur Alcide Djédjé a ouvertement préconisé le partage du pouvoir d’Etat. Une sortie mal appréciée par plusieurs militants RHDP, dont Me Franck Kouyaté. Pour ce dernier, c’est inadmissible. Selon Franck Kouyaté, ‘’le pouvoir ne se partage pas, il s’exerce’’. A la limite, commente-t-il, ‘’par respect de l’engagement pris devant la nation, lors du face-à-face télévisé, Alassane Ouattara peut faire un gouvernement d’ouverture, mais pas question qu’on lui oppose quoi que ce soit’’. Depuis le déclenchement du bras de fer, c’est seulement le jeudi 9 novembre 2010, lors d’une rencontre avec les Tchaman que le président Laurent Gbagbo a employé le fameux slogan ‘’asseyons-nous et discutons’’. Cette déclaration qui a fait la ‘’Une’’ de plusieurs quotidiens le lendemain et relayée par la presse étrangère, fait état de ce que Laurent Gbagbo accepte de discuter avec son rival après avoir été écarté par la communauté internationale. Mais, la question : les deux candidats déclarés vainqueurs (CEI et communauté internationale contre Conseil Constitutionnel) discuteront de quoi?
Honoré Kouassi
Honoré Kouassi