« (…) Le peuple ivoirien est fatigué, il souffre énormément. Nous voulons agir maintenant pour qu’aucune goutte de sang ne soit versée ». C’est à la limite un plaidoyer que le Curé de la Paroisse Notre Dame de la Tendresse, l’Abbé Eric Nobert Abekan, a lancé hier aux deux finalistes du second tour de la présidentielle en Terre Ivoirienne. Ce chef religieux était face à la presse hier à son église à la Riviera Golf. Il a relevé que les Ivoiriens vivent de plus en plus dans la psychose. « (…) Pas un jour ne se passe sans que nous nous n’ayons écho de pertes en vie humaines, de pillages et destruction de biens, de radicalisation de positions de personnes qui, pourtant et jusqu’ici vivaient en paix », a déploré le Curé de Notre Dame de la Tendresse. Pour lui, il n’est pas question de revenir à un état de belligérance, car le Peuple ivoirien souffre considérablement. Il a invité les Ivoiriens à faire la paix. Toutefois, l’Abbé Abékan s’est refusé de toute prise de position face à la confiscation du pouvoir par Laurent Gbagbo. « Nous n’avons pas de parti pris, encore moins un camp. Je n’ai pas la possibilité de dire qui a raison ou qui a tort. Çe n’est pas notre objectif», a fait remarquer le chef religieux. Avant d’annoncer qu’il entend faire tout son possible pour rencontrer le président Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo les jours à venir. Ce, afin d’obtenir des deux personnalités, a-t-il poursuivi, un ‘’engagement à ne pas recourir aux armes dans le traitement de la crise actuelle. Aussi a-t-il invité les Ivoiriens à ne pas plus se résigner dans le pire. L’Abbé Abékan a également demandé Ivoiriens d’attacher un bandeau blanc dès aujourd’hui pour réclamer le retour de la paix. Se prononçant sur le report de la marche des religieux, il a signifié que l’ordre vient de sa hiérarchie. Et que certaines personnes s’apprêtaient à en faire une récupération politique. En Tout cas, il a salué les actions menées par le Forum des Confessions religieuses.
Anzoumana Cissé
Anzoumana Cissé