La situation actuelle du pays provoque le courroux des populations ivoiriennes. A travers ce micro-trottoir, elles dénoncent la confiscation du pouvoir par Laurent Gbagbo et déplorent la situation difficile dans laquelle elles vivent depuis le 28 novembre 2010.
Youan Roger :
« ADO a le soutien de toute la Côte d’Ivoire »
« Ce qu’il faut retenir, c’est que c’est un blocage qui nous surprend tous. Parce qu’il s’agit de la démocratie. Quand on parle de démocratie dans un pays, c’est le respect de la voix du peuple. Cette élection, je pense, a permis au peuple de s’exprimer. Bien évidemment, le peuple de Côte d’Ivoire s’est exprimé et le choix du peuple s’est porté sur le Dr Alassane Ouattara. Notre surprise a été que le grand démocrate qu’a été Laurent Gbagbo, le grand historien qu’il était, refuse d’accepter le verdict des urnes. Cela peut étonner certaines personnes, mais pour qui connaît l’histoire de l’Afrique, doit se souvenir que la plupart des dictateurs en Afrique, derrière le concept de la démocratie pour cacher leur vraie nature qui est celle de dictateur. Heureusement que le Président élu, le Dr Alassane Ouattara a le soutien de tout le peuple de la Côte d’Ivoire, de celui de l’Afrique et du monde entier. Nous, comme le reste de la population, voulons dire au Président de la République que le Côte d’Ivoire tout entière est à ses côtés.
Ouattara Anzoumana « C’est une situation qui handicape le pays »
« C’est une situation qui pénalise fortement le pays. Parce que c’est malheureux qu’on se retrouve dans une telle situation où rien ne bouge et où on a l’expression que c’est la confusion. Alors qu’on aurait pu éviter cela tout simplement en respectant la volonté du peuple qui s’est exprimée à travers les urnes. Et en faisant un passage pacifique de témoin pour éviter toutes ces souffrances à la population. C’est vraiment malheureux qu’on en arrive là. Cette situation handicape le pays. On souhaite et on espère qu’elle va se normaliser très bientôt ».
Gnamba Yao Guillaume :
« Que Gbagbo lâche le pouvoir »
« Nous observons. Et comme nous avons un Président élu démocratiquement qui respecte le droit humain, qui respecte la personne humaine, on espère que la sincérité et le bon sens vont habiter le Chef de l’Etat sortant pour qu’il lâche le pouvoir. Nous qui sommes de la zone forestière, ce que nous constatons, c’est la chasse à l’homme, la destruction des biens, les enlèvements. Ce qui n’est pas bon pour notre pays. Il faut que Laurent Gbagbo se ressaisissent et qu’il lâche le pouvoir pour que le pays puisse aller de l’avant. Il faut qu’il n’ait pas de crainte quant au traitement qui lui sera réservé. Le Président Alassane Ouattara est quelqu’un qui a la crainte de Dieu et qui sait pardonner. Il faut aussi appeler la RTI à la raison. Aujourd’hui, elle est devenue la plaie parce qu’on y distille des paroles haineuses qui risquent, si l’on n’y prend garde, de mettre les Ivoiriens contre les Ivoiriens. Cela est dommageable ».
Yao Kra :
« La situation est assez cocasse»
« La situation générale en Côte d’Ivoire est une situation assez cocasse. Parce que nous avons un Président élu et un ancien Chef de l’Etat battu dans les urnes et qui refuse de partir en s’accrochant au pouvoir avec l’appui de certains généraux de l’armée qui, pourtant, est républicaine. Malheureusement pour lui, tout le monde se rend compte qu’il est lâché par la communauté internationale. Un Président sans signature sur les régies financières est un Président qui n’a aucun pouvoir. Plus grave, il a confisqué la télévision où des paroles haineuses, des fausses rumeurs, des mensonges grossiers sont distillés à longueur de journée. Ce que nous demandons, c’est qu’il se ressaisisse et qu’il parte définitivement du pouvoir. Parce que le Président Ouattara qui a été élu démocratiquement et qui est le Président légitime de la Côte d’Ivoire, n’a pas de ressentiment. Il a promis de travailler avec l’ensemble des Ivoiriens. Vraiment, que Gbagbo parte et qu’il tienne compte de la souffrance actuelle du peuple qu’il dit aimer. Son égoïsme va faire qu’il sera détesté même dans son camp. Aujourd’hui, le peuple ne mange pas. Quand un peuple ne mange pas, il réagit comme un animal. Houphouët-Boigny a dit, l’homme qui a faim n’est pas un homme libre ».
Mme Ballé :
« Le vainqueur s’appelle Alassane Ouattara »
« Ce que nous souhaitons, est que la vérité éclate. La vérité, c’est que l’élection présidentielle a donné son verdict. Et tout le monde sait que c’est le Président Ouattara qui est sorti vainqueur. Il faut que cette vérité soit sue et que le Président élu soit reconnu dans ses droits. Il ne peut pas avoir de paix sans vérité. Il faut éviter le flou dans lequel on beigne actuellement. Tout le monde sait qui a gagné cette élection. Le vainqueur s’appelle Alassane Ouattara ».
Dr Konan Louis
« Il faut faire partir le dictateur Laurent Gbagbo »
« Je voudrais, avant tout propos, féliciter le Président élu, le Dr Alassane Ouattara qui a été élu brillamment à la tête de la Côte d’Ivoire. Pour le reste, la stratégie qui consiste à couper les racines de Laurent Gbagbo va porter ses fruits, pour ne pas qu’il y ait une effusion de sang. Il faut cependant que Laurent Gbagbo accepte lui-même de partir. Il n’y pas de péril en la demeure. Il faut observer les choses, aller tout doucement et sûrement pour faire partir le dictateur Laurent Gbagbo ».
Tra Bi Youzan Emile :
« Que Laurent Gbagbo accepte de partir »
« Actuellement, nous constatons que par la faute d’un seul individu, du nom de Laurent Gbagbo, rien ne marche, tout est arrêté. Moi, je suis opérateur économique, je travaille beaucoup avec l’extérieur. Tous mes clients demandent que la situation s’améliore avant de faire quoique ce soit. Par la faute d’une seule personne, toute la Côte d’Ivoire est bloquée. C’est déplorable. Quand il y a une compétition, il faut reconnaître la victoire de celui qui a gagné. Lorsque c’est ton adversaire qui a gagné, il faut avoir le courage de reconnaître sa victoire et de le féliciter. C’est tout simple. Il faut que Laurent Gbagbo comprenne que nous ne sommes plus en 2000. Nous sommes en 2010, beaucoup de choses se sont passées. Les mentalités ont changé. Aujourd’hui, il n’est pas question d’une épreuve de force. Que Laurent Gbagbo accepte sa défaite et qu’il parte. Ce n’est pas possible ! Moi, je ne peux pas travailler, mon personnel est au repos forcé. C’est vraiment déplorable. La situation ne peut pas perdurer. Sinon, nous autres, nous allons fermer ».
Ben Allah :
« Il faut craindre l’usage de la force internationale »
« Aujourd’hui, nous sommes dans une situation assez critique. Les menaces fusent de partout. Les rumeurs sont devenues le lot du quotidien des Ivoiriens. Tout ce qui se passe n’est pas fait pour rassurer la population. Il urge en ce moment que la communauté internationale prenne une résolution ferme en vue de trouver une solution pour mettre un terme à la souffrance des Ivoiriens. Que cette souffrance-là ne perdure pas au point de perturber les fêtes de fin d’année. Après 5 ans de palabres et après les élections, la paix semble nous échapper. Je crains fort qu’à cette allure, ce soit l’arbitrage de la communauté internationale qui puisse nous permettre de nous stabiliser. La menace d’une force d’intervention comme ce qui s’est passé aux Comores, au Libéria, puisse être envisagé pour la Côte d’Ivoire. Ce sont des risques majeurs. Il faut faire en sorte que la population soit épargnée ».
Kacou Félix :
« Il faut que Laurent Gbagbo reconnaisse le Président élu »
« Je pense, que nous avons un intérêt commun qui est la Côte d’Ivoire Nous ne souhaitons pas d’affrontement surtout que la communauté internationale dans son ensemble reconnaît la victoire du Président Ouattara. Il suffit donc, que le camp adverse accepte tranquillement sa défaite pour que les choses rentrent dans l’ordre. Pour le peuple ivoirien, à partir du moment où toute la communauté internationale reconnait la victoire du Président Ouattara, il faut souhaiter que Laurent Gbagbo se retire tranquillement du pouvoir. Pour son intérêt et pour l’intérêt de la côte d’Ivoire, il gagnerait à partir du pouvoir, pour son intérêt, celui de son entourage. S’ils reconnaissent le Président élu, alors, tout va se gérer de façon sereine ».
Gouanou Alexis :
« Non au braquage électoral ! »
« Ce qui se passe en Côte d’Ivoire est très grave. Parce que l’histoire nous a démontré que l’élection est un thermomètre pour mesurer la démocratie. Alors qu’il se trouve qu’en côte d’Ivoire, il y a eu une élection et il y a eu un vainqueur. Le peuple a parlé. Mais le Président sortant, refuse de partir, par la volonté du Conseil constitutionnel qui s’est substitué au peuple. Aujourd’hui, nous sommes dans une impasse totale. Ce qui n’est pas normal. Il faut dire non à ce braquage électoral. Il faut respecter la volonté du peuple qui s’est exprimée le 28 novembre dernier. Des gens ont décidé de s’agripper au pouvoir sans tenir compte des souffrances économiques quotidiennes des Ivoiriens. Ce qui les intéresse, c’est leur clan. Mais quant au peuple, ils n’en ont que faire. Je voudrais au passage, remercier la communauté internationale qui a vu juste en apportant son soutien massif au Président élu par le peuple de Côte d’Ivoire ».
Fatim Camara :
« Le peuple dit non au brigandage électoral »
« Aujourd’hui, tout est devenu cher. Deux Etats dans un seul pays, par la volonté des vaincus de l’élection présidentielle, est à déplorer. La situation, n’arrange personne. Rien ne marche. Les gens ne travaillent pas. Il faut mettre fin à cette situation par la normalisation des choses. Tout le monde sait que le 28 novembre dernier, un Président a été élu pour présider à la destinée de la Côte d’Ivoire. Ce Président se nomme Alassane Ouattara. Gbagbo veut faire un brigandage électoral. Le peuple dit non. ».
Ibrahima Zoumana :
« Il faut que Laurent Gbagbo reconnaisse sa défaite »
« La situation du pays, Dieu merci commence à s’améliorer. Après le peuple de Côte d’Ivoire qui a fait son choix, la communauté internationale a décidé de voler au secours de la Côte d’Ivoire devant la volonté du camp de Laurent Gbagbo de confisquer le pouvoir. Gbagbo semble maintenant intégrer sa défaite en appelant au dialogue. Je pense que sans le dire, c’est une façon pour lui de reconnaître la victoire de Laurent Gbagbo. Il faut mettre fin aux tueries qui n’honorent pas la Côte d’Ivoire. De façon courageuse, il faut que Laurent Gbagbo reconnaisse sa défaite pour laisser le pays au vainqueur de l’élection du 28 novembre».
Bakayoko Youssouf :
« Laurent Gbagbo ne
peut pas nous voler notre victoire»
« Il faudrait, pour moi, passer à une autre étape. L’heure n’est plus aux négociations comme semble le proposer le camp d’en face. Aujourd’hui, Dieu merci, la communauté internationale s’est alignée sur la volonté du peuple de Côte d’Ivoire qui a décidé de confier la gestion du pays à Alassane Ouattara. Le peuple a parlé, le peuple a tranché. Laurent Gbagbo ne peut pas nous voler notre victoire. Nous sommes fatigués. Nous avons faim. On n’arrive plus à manger. Tout est devenu cher sur le marché ».
Déhé Hervé
« Qu’il cède le pouvoir s’il aime la Côte d’Ivoire »
« Nous sortons d’une élection qui a été jugée bien, selon la communauté nationale et internationale. Les résultats des urnes sont sans appel. Le candidat du RHDP a été proclamé vainqueur. Nous avons assisté tous à la confiscation du pouvoir d’Etat par Laurent Gbagbo. Nous trouvons que cela n’est pas digne de la Côte d’Ivoire. Les Ivoiriens ont trop souffert. Les atrocités qui ont eu lieu sont en train de devenir un lointain souvenir. Il ne faudrait pas qu’on crée les conditions pour replonger dedans. C’est pourquoi nous lançons un appel à Laurent Gbagbo. S’il aime la Côte d’Ivoire comme il le proclame à corps et à cri, c’est l’occasion pour lui, de le démontrer à ses concitoyens en cédant simplement le pouvoir d’Etat pour ne pas que nous tombions dans le chaos avant de rétablir le droit. C’est mon appel en tant que citoyen, à Laurent Gbagbo. S’il aime le peuple de Côte d’Ivoire, qu’il cède le pouvoir au Président légitime de la Côte d’Ivoire, le Dr Alassane Ouattara ».
Komenan Raphaël :
« Qu’il laisse Alassane Ouattara exercer le pouvoir d’Etat»
« Pour moi, la situation actuelle, est une situation qui ne ressemble pas à la Côte d’Ivoire. La Côte d’Ivoire est tout de même un pays phare de la sous-région. Les Ivoiriens ne méritent pas ce qui leur arrive. Une République à deux têtes, cela ne nous ressemble pas. Nous sommes en 2010, le monde a pris de l’avance. Ce n’est pas en ce moment que la Côte d’Ivoire qui a donné beaucoup d’exemple au monde entier, dans la sous région au niveau économique va montrer un visage hideux. Ce n’est pas à nous de nous retrouver dans une pareille situation. Que vraiment Laurent Gbagbo comprenne la souffrance des Ivoiriens, qu’il laisse le Président exercer comme l’a voulu le peuple le 28 novembre dernier. En 2000 il a été soutenu, en 2010, le peuple a décidé de placer sa confiance en un autre Ivoirien, Alassane Ouattara. Qu’il laisse Alassane Ouattara exercer pour le bonheur de tous les Ivoiriens ».
Mel G :
« La situation est déplorable»
« Je pense que la situation est déplorable. Mon souhait est que celui qui a perdu l’élection, je veux parler de Laurent Gbagbo, cède le pouvoir à celui qui est sorti vainqueur des urnes. Il faut le faire pour qu’on avance. Que certains politiciens arrêtent de penser à leur seule personne, mais plutôt au peuple ivoirien. Aujourd’hui, le peuple souffre. Il faut que les choses s’accélèrent pour libérer le peuple. On nous a dit que cette élection devait nous apporter la paix, malheureusement, par la volonté des perdants, le pays semble à nouveau plonger dans une impasse. Vivement que cela prenne fin pour qu’on puisse aller vers la paix !»
Doua Valérie :
« La situation devient de plus en plus intenable pour nous les jeunes »
« Je pense pour ma part que la jeunesse ivoirienne doit savoir raison garder. Aujourd’hui, cette jeunesse doit comprendre que depuis 2000, elle est réduite à une misère qui ne dit pas son nom. La population est réduite à la mendicité, à la pauvreté. Je pense que cette élection devrait nous permettre de sortir du trou. C’est sans doute la raison pour laquelle le peuple a porté son choix sur une personnalité autre que celle qui, depuis 10 ans, est à la tête du pays. Malheureusement, le vaincu veut s’accrocher au pouvoir. Il faut dire non à cette confiscation de pouvoir ! La situation devient de plus en plus intenable pour nous les jeunes. Nous avons beaucoup de diplômés sans emploi. Il faut mettre fin à cette situation. Si Laurent Gbagbo aime la Côte d’Ivoire, de grâce, qu’il cède le pouvoir au Président élu, Alassane Ouattara. Il faut regarder les populations de Côte d’Ivoire qui meurent de faim, qui n’arrivent pas à se soigner ».
Kouakou Roger :
« Tout devient cher ».
« Je pense que bientôt, on sortira de cette situation. Le vécu aujourd’hui est devenu intenable. Tout devient cher sur le marché. Les denrées alimentaires sont pratiquement hors de prix. Présentement, il y a une forte pénurie de gaz butane. Demain, on ne sait pas ce qui va manquer. Il faut mettre fin à cette situation de souffrance pour le peuple ».
Propos reccuillis par Thiery Latt
Youan Roger :
« ADO a le soutien de toute la Côte d’Ivoire »
« Ce qu’il faut retenir, c’est que c’est un blocage qui nous surprend tous. Parce qu’il s’agit de la démocratie. Quand on parle de démocratie dans un pays, c’est le respect de la voix du peuple. Cette élection, je pense, a permis au peuple de s’exprimer. Bien évidemment, le peuple de Côte d’Ivoire s’est exprimé et le choix du peuple s’est porté sur le Dr Alassane Ouattara. Notre surprise a été que le grand démocrate qu’a été Laurent Gbagbo, le grand historien qu’il était, refuse d’accepter le verdict des urnes. Cela peut étonner certaines personnes, mais pour qui connaît l’histoire de l’Afrique, doit se souvenir que la plupart des dictateurs en Afrique, derrière le concept de la démocratie pour cacher leur vraie nature qui est celle de dictateur. Heureusement que le Président élu, le Dr Alassane Ouattara a le soutien de tout le peuple de la Côte d’Ivoire, de celui de l’Afrique et du monde entier. Nous, comme le reste de la population, voulons dire au Président de la République que le Côte d’Ivoire tout entière est à ses côtés.
Ouattara Anzoumana « C’est une situation qui handicape le pays »
« C’est une situation qui pénalise fortement le pays. Parce que c’est malheureux qu’on se retrouve dans une telle situation où rien ne bouge et où on a l’expression que c’est la confusion. Alors qu’on aurait pu éviter cela tout simplement en respectant la volonté du peuple qui s’est exprimée à travers les urnes. Et en faisant un passage pacifique de témoin pour éviter toutes ces souffrances à la population. C’est vraiment malheureux qu’on en arrive là. Cette situation handicape le pays. On souhaite et on espère qu’elle va se normaliser très bientôt ».
Gnamba Yao Guillaume :
« Que Gbagbo lâche le pouvoir »
« Nous observons. Et comme nous avons un Président élu démocratiquement qui respecte le droit humain, qui respecte la personne humaine, on espère que la sincérité et le bon sens vont habiter le Chef de l’Etat sortant pour qu’il lâche le pouvoir. Nous qui sommes de la zone forestière, ce que nous constatons, c’est la chasse à l’homme, la destruction des biens, les enlèvements. Ce qui n’est pas bon pour notre pays. Il faut que Laurent Gbagbo se ressaisissent et qu’il lâche le pouvoir pour que le pays puisse aller de l’avant. Il faut qu’il n’ait pas de crainte quant au traitement qui lui sera réservé. Le Président Alassane Ouattara est quelqu’un qui a la crainte de Dieu et qui sait pardonner. Il faut aussi appeler la RTI à la raison. Aujourd’hui, elle est devenue la plaie parce qu’on y distille des paroles haineuses qui risquent, si l’on n’y prend garde, de mettre les Ivoiriens contre les Ivoiriens. Cela est dommageable ».
Yao Kra :
« La situation est assez cocasse»
« La situation générale en Côte d’Ivoire est une situation assez cocasse. Parce que nous avons un Président élu et un ancien Chef de l’Etat battu dans les urnes et qui refuse de partir en s’accrochant au pouvoir avec l’appui de certains généraux de l’armée qui, pourtant, est républicaine. Malheureusement pour lui, tout le monde se rend compte qu’il est lâché par la communauté internationale. Un Président sans signature sur les régies financières est un Président qui n’a aucun pouvoir. Plus grave, il a confisqué la télévision où des paroles haineuses, des fausses rumeurs, des mensonges grossiers sont distillés à longueur de journée. Ce que nous demandons, c’est qu’il se ressaisisse et qu’il parte définitivement du pouvoir. Parce que le Président Ouattara qui a été élu démocratiquement et qui est le Président légitime de la Côte d’Ivoire, n’a pas de ressentiment. Il a promis de travailler avec l’ensemble des Ivoiriens. Vraiment, que Gbagbo parte et qu’il tienne compte de la souffrance actuelle du peuple qu’il dit aimer. Son égoïsme va faire qu’il sera détesté même dans son camp. Aujourd’hui, le peuple ne mange pas. Quand un peuple ne mange pas, il réagit comme un animal. Houphouët-Boigny a dit, l’homme qui a faim n’est pas un homme libre ».
Mme Ballé :
« Le vainqueur s’appelle Alassane Ouattara »
« Ce que nous souhaitons, est que la vérité éclate. La vérité, c’est que l’élection présidentielle a donné son verdict. Et tout le monde sait que c’est le Président Ouattara qui est sorti vainqueur. Il faut que cette vérité soit sue et que le Président élu soit reconnu dans ses droits. Il ne peut pas avoir de paix sans vérité. Il faut éviter le flou dans lequel on beigne actuellement. Tout le monde sait qui a gagné cette élection. Le vainqueur s’appelle Alassane Ouattara ».
Dr Konan Louis
« Il faut faire partir le dictateur Laurent Gbagbo »
« Je voudrais, avant tout propos, féliciter le Président élu, le Dr Alassane Ouattara qui a été élu brillamment à la tête de la Côte d’Ivoire. Pour le reste, la stratégie qui consiste à couper les racines de Laurent Gbagbo va porter ses fruits, pour ne pas qu’il y ait une effusion de sang. Il faut cependant que Laurent Gbagbo accepte lui-même de partir. Il n’y pas de péril en la demeure. Il faut observer les choses, aller tout doucement et sûrement pour faire partir le dictateur Laurent Gbagbo ».
Tra Bi Youzan Emile :
« Que Laurent Gbagbo accepte de partir »
« Actuellement, nous constatons que par la faute d’un seul individu, du nom de Laurent Gbagbo, rien ne marche, tout est arrêté. Moi, je suis opérateur économique, je travaille beaucoup avec l’extérieur. Tous mes clients demandent que la situation s’améliore avant de faire quoique ce soit. Par la faute d’une seule personne, toute la Côte d’Ivoire est bloquée. C’est déplorable. Quand il y a une compétition, il faut reconnaître la victoire de celui qui a gagné. Lorsque c’est ton adversaire qui a gagné, il faut avoir le courage de reconnaître sa victoire et de le féliciter. C’est tout simple. Il faut que Laurent Gbagbo comprenne que nous ne sommes plus en 2000. Nous sommes en 2010, beaucoup de choses se sont passées. Les mentalités ont changé. Aujourd’hui, il n’est pas question d’une épreuve de force. Que Laurent Gbagbo accepte sa défaite et qu’il parte. Ce n’est pas possible ! Moi, je ne peux pas travailler, mon personnel est au repos forcé. C’est vraiment déplorable. La situation ne peut pas perdurer. Sinon, nous autres, nous allons fermer ».
Ben Allah :
« Il faut craindre l’usage de la force internationale »
« Aujourd’hui, nous sommes dans une situation assez critique. Les menaces fusent de partout. Les rumeurs sont devenues le lot du quotidien des Ivoiriens. Tout ce qui se passe n’est pas fait pour rassurer la population. Il urge en ce moment que la communauté internationale prenne une résolution ferme en vue de trouver une solution pour mettre un terme à la souffrance des Ivoiriens. Que cette souffrance-là ne perdure pas au point de perturber les fêtes de fin d’année. Après 5 ans de palabres et après les élections, la paix semble nous échapper. Je crains fort qu’à cette allure, ce soit l’arbitrage de la communauté internationale qui puisse nous permettre de nous stabiliser. La menace d’une force d’intervention comme ce qui s’est passé aux Comores, au Libéria, puisse être envisagé pour la Côte d’Ivoire. Ce sont des risques majeurs. Il faut faire en sorte que la population soit épargnée ».
Kacou Félix :
« Il faut que Laurent Gbagbo reconnaisse le Président élu »
« Je pense, que nous avons un intérêt commun qui est la Côte d’Ivoire Nous ne souhaitons pas d’affrontement surtout que la communauté internationale dans son ensemble reconnaît la victoire du Président Ouattara. Il suffit donc, que le camp adverse accepte tranquillement sa défaite pour que les choses rentrent dans l’ordre. Pour le peuple ivoirien, à partir du moment où toute la communauté internationale reconnait la victoire du Président Ouattara, il faut souhaiter que Laurent Gbagbo se retire tranquillement du pouvoir. Pour son intérêt et pour l’intérêt de la côte d’Ivoire, il gagnerait à partir du pouvoir, pour son intérêt, celui de son entourage. S’ils reconnaissent le Président élu, alors, tout va se gérer de façon sereine ».
Gouanou Alexis :
« Non au braquage électoral ! »
« Ce qui se passe en Côte d’Ivoire est très grave. Parce que l’histoire nous a démontré que l’élection est un thermomètre pour mesurer la démocratie. Alors qu’il se trouve qu’en côte d’Ivoire, il y a eu une élection et il y a eu un vainqueur. Le peuple a parlé. Mais le Président sortant, refuse de partir, par la volonté du Conseil constitutionnel qui s’est substitué au peuple. Aujourd’hui, nous sommes dans une impasse totale. Ce qui n’est pas normal. Il faut dire non à ce braquage électoral. Il faut respecter la volonté du peuple qui s’est exprimée le 28 novembre dernier. Des gens ont décidé de s’agripper au pouvoir sans tenir compte des souffrances économiques quotidiennes des Ivoiriens. Ce qui les intéresse, c’est leur clan. Mais quant au peuple, ils n’en ont que faire. Je voudrais au passage, remercier la communauté internationale qui a vu juste en apportant son soutien massif au Président élu par le peuple de Côte d’Ivoire ».
Fatim Camara :
« Le peuple dit non au brigandage électoral »
« Aujourd’hui, tout est devenu cher. Deux Etats dans un seul pays, par la volonté des vaincus de l’élection présidentielle, est à déplorer. La situation, n’arrange personne. Rien ne marche. Les gens ne travaillent pas. Il faut mettre fin à cette situation par la normalisation des choses. Tout le monde sait que le 28 novembre dernier, un Président a été élu pour présider à la destinée de la Côte d’Ivoire. Ce Président se nomme Alassane Ouattara. Gbagbo veut faire un brigandage électoral. Le peuple dit non. ».
Ibrahima Zoumana :
« Il faut que Laurent Gbagbo reconnaisse sa défaite »
« La situation du pays, Dieu merci commence à s’améliorer. Après le peuple de Côte d’Ivoire qui a fait son choix, la communauté internationale a décidé de voler au secours de la Côte d’Ivoire devant la volonté du camp de Laurent Gbagbo de confisquer le pouvoir. Gbagbo semble maintenant intégrer sa défaite en appelant au dialogue. Je pense que sans le dire, c’est une façon pour lui de reconnaître la victoire de Laurent Gbagbo. Il faut mettre fin aux tueries qui n’honorent pas la Côte d’Ivoire. De façon courageuse, il faut que Laurent Gbagbo reconnaisse sa défaite pour laisser le pays au vainqueur de l’élection du 28 novembre».
Bakayoko Youssouf :
« Laurent Gbagbo ne
peut pas nous voler notre victoire»
« Il faudrait, pour moi, passer à une autre étape. L’heure n’est plus aux négociations comme semble le proposer le camp d’en face. Aujourd’hui, Dieu merci, la communauté internationale s’est alignée sur la volonté du peuple de Côte d’Ivoire qui a décidé de confier la gestion du pays à Alassane Ouattara. Le peuple a parlé, le peuple a tranché. Laurent Gbagbo ne peut pas nous voler notre victoire. Nous sommes fatigués. Nous avons faim. On n’arrive plus à manger. Tout est devenu cher sur le marché ».
Déhé Hervé
« Qu’il cède le pouvoir s’il aime la Côte d’Ivoire »
« Nous sortons d’une élection qui a été jugée bien, selon la communauté nationale et internationale. Les résultats des urnes sont sans appel. Le candidat du RHDP a été proclamé vainqueur. Nous avons assisté tous à la confiscation du pouvoir d’Etat par Laurent Gbagbo. Nous trouvons que cela n’est pas digne de la Côte d’Ivoire. Les Ivoiriens ont trop souffert. Les atrocités qui ont eu lieu sont en train de devenir un lointain souvenir. Il ne faudrait pas qu’on crée les conditions pour replonger dedans. C’est pourquoi nous lançons un appel à Laurent Gbagbo. S’il aime la Côte d’Ivoire comme il le proclame à corps et à cri, c’est l’occasion pour lui, de le démontrer à ses concitoyens en cédant simplement le pouvoir d’Etat pour ne pas que nous tombions dans le chaos avant de rétablir le droit. C’est mon appel en tant que citoyen, à Laurent Gbagbo. S’il aime le peuple de Côte d’Ivoire, qu’il cède le pouvoir au Président légitime de la Côte d’Ivoire, le Dr Alassane Ouattara ».
Komenan Raphaël :
« Qu’il laisse Alassane Ouattara exercer le pouvoir d’Etat»
« Pour moi, la situation actuelle, est une situation qui ne ressemble pas à la Côte d’Ivoire. La Côte d’Ivoire est tout de même un pays phare de la sous-région. Les Ivoiriens ne méritent pas ce qui leur arrive. Une République à deux têtes, cela ne nous ressemble pas. Nous sommes en 2010, le monde a pris de l’avance. Ce n’est pas en ce moment que la Côte d’Ivoire qui a donné beaucoup d’exemple au monde entier, dans la sous région au niveau économique va montrer un visage hideux. Ce n’est pas à nous de nous retrouver dans une pareille situation. Que vraiment Laurent Gbagbo comprenne la souffrance des Ivoiriens, qu’il laisse le Président exercer comme l’a voulu le peuple le 28 novembre dernier. En 2000 il a été soutenu, en 2010, le peuple a décidé de placer sa confiance en un autre Ivoirien, Alassane Ouattara. Qu’il laisse Alassane Ouattara exercer pour le bonheur de tous les Ivoiriens ».
Mel G :
« La situation est déplorable»
« Je pense que la situation est déplorable. Mon souhait est que celui qui a perdu l’élection, je veux parler de Laurent Gbagbo, cède le pouvoir à celui qui est sorti vainqueur des urnes. Il faut le faire pour qu’on avance. Que certains politiciens arrêtent de penser à leur seule personne, mais plutôt au peuple ivoirien. Aujourd’hui, le peuple souffre. Il faut que les choses s’accélèrent pour libérer le peuple. On nous a dit que cette élection devait nous apporter la paix, malheureusement, par la volonté des perdants, le pays semble à nouveau plonger dans une impasse. Vivement que cela prenne fin pour qu’on puisse aller vers la paix !»
Doua Valérie :
« La situation devient de plus en plus intenable pour nous les jeunes »
« Je pense pour ma part que la jeunesse ivoirienne doit savoir raison garder. Aujourd’hui, cette jeunesse doit comprendre que depuis 2000, elle est réduite à une misère qui ne dit pas son nom. La population est réduite à la mendicité, à la pauvreté. Je pense que cette élection devrait nous permettre de sortir du trou. C’est sans doute la raison pour laquelle le peuple a porté son choix sur une personnalité autre que celle qui, depuis 10 ans, est à la tête du pays. Malheureusement, le vaincu veut s’accrocher au pouvoir. Il faut dire non à cette confiscation de pouvoir ! La situation devient de plus en plus intenable pour nous les jeunes. Nous avons beaucoup de diplômés sans emploi. Il faut mettre fin à cette situation. Si Laurent Gbagbo aime la Côte d’Ivoire, de grâce, qu’il cède le pouvoir au Président élu, Alassane Ouattara. Il faut regarder les populations de Côte d’Ivoire qui meurent de faim, qui n’arrivent pas à se soigner ».
Kouakou Roger :
« Tout devient cher ».
« Je pense que bientôt, on sortira de cette situation. Le vécu aujourd’hui est devenu intenable. Tout devient cher sur le marché. Les denrées alimentaires sont pratiquement hors de prix. Présentement, il y a une forte pénurie de gaz butane. Demain, on ne sait pas ce qui va manquer. Il faut mettre fin à cette situation de souffrance pour le peuple ».
Propos reccuillis par Thiery Latt