Les éléments du préfet de police de Daloa, Gnonsoro Robert, ont décidés de jouer leur partition dans la tentative de confiscation du pouvoir par Laurent Gbagbo et s’adonnent en ce moment à des perquisitions et à des arrestations tout autant fantaisistes qu’inexplicables. Victimes de dénonciations calomnieuses de militants du FPI et de certains miliciens armés, les domiciles des militants et de certains cadres sont nuitamment investis, fouillées, leurs occupants séquestrés et emmenés manu militari, tout cela, sous le fallacieux prétexte de rechercher des armes de guerre. Le Directeur départemental de campagne de l’UDPCI, le conseiller municipal Séri Gauze Bertin a vu son domicile du quartier Kennedy II non loin de la base de l’ONUCI, pris d’assaut dans la nuit d’avant-hier aux environs de 4 heures du matin, par une quarantaine de policiers armés comme s’ils allaient en guerre. N’ayant pu mettre la main sur lui, ces hommes ont saccagés son domicile, séquestré et menacés son épouse et ses enfants jusqu’au petit matin avant de s’éclipser, non sans avoir promis de revenir. Hier mercredi, des policiers en civil, toujours sur dénonciations arbitraires et de jeunes proches de Laurent Gbagbo, ont fait irruption dans la soirée aux domiciles des nommés Dosso Adama et Koné Zoumana, tous deux policiers municipaux. Le dernier nommé, Koné Zoumana lui reste détenu dans les geôles de la préfecture de police pour dit on nécessité d’enquête. C’est d’ailleurs sous cet imaginaire prétexte que plus d’une cinquantaines de militants et proches du RHDP à Daloa, sont arbitrairement détenus à la prison civile, sur ordre des présidents du tribunal Dagrou Théodore et celui de la cour d’appel de Daloa, Ouattara Gberigbè. Des magistrats militants plus enclins à défendre leur poste plutôt qu’a dire le droit, et qui ont décidés de jouer leur partition dans la tentative de confiscation du pouvoir de celui par qui ils doivent leur nomination. Pas plus tard que dans la nuit du mercredi à jeudi, deux cargos remplis d’hommes armés ont fait le siège du domicile sis au quartier résidentiel de Tazibouo, du DDCA du RHDP, Gnizako Antoine, avant de se retirer trois heures plus tard. Idem pour le DDC Séri Bi N’Guessan qui lui a du se réfugier à Yamoussoukro après avoir reçu des menaces verbales et physiques de proches du pouvoir. Les représentant locaux de la presse proche du RHDP ne sont pas en reste et font eux aussi l’objet de filature en règle de la préfecture de police. Votre collaborateur a échappé in extremis à un kidnapping dans la nuit du mardi à mercredi dernier non loin de chez lui. Quant au représentant du quotidien Nord-sud, son domicile a été encerclé pendant quelques heures par des éléments de la police dans la nuit d’avant-hier. A coté de tout ceci, plusieurs jeunes membres du mouvement des motocycliste pour ADO (MMA-CI) sont traqués et ont du déserter leur domiciles respectifs. C’est également le cas de la vieille ‘‘ Mamie Aya’’ présidente des femmes du PDCI qui a du quitter la ville pour se réfugier à Yamoussoukro après les menaces de miliciens à la solde de Gbagbo. En tout cas, une chasse aux sorcières abusivement répressive et particulièrement ciblée contre le RHDP, par les éléments de la police , qui démontre plus que jamais, que Laurent Gbagbo et les boutefeux à son service ont décidés de semer la chienlit pour se maintenir au pouvoir. Sans doute préfèrent ils finir, à coté de leur chef, en orgueilleux paria plutôt qu’en despotes déchus.
D KONATE Correspondant
D KONATE Correspondant
