x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le samedi 11 décembre 2010 | Le Patriote

Point de vue / Gbagbo perd l`élection : Des militaires le maintiennent au pouvoir

© Le Patriote Par DR
Politique nationale - Le président Laurent Gbagbo et le député PDCI, Kobéna Adjoumani
Le choix exprimé par les électeurs le 28 novembre est détourné. Le vaincu est devenu le vainqueur, grâce à la complaisance criminelle d’un militant politique déguisé en président d’une institution aussi prestigieuse, comme doit être le Conseil constitutionnel. Mais, comment cela a pu se réaliser ? Comment un candidat vaincu dans les urnes peut-il se déclarer vainqueur alors que tous les vrais observateurs, les scrutateurs et les préfets des régions et de départements sont unanimes à reconnaître le bon déroulement de l’élection présidentielle ? Où Gbagbo Laurent trouve-t-il la force et le courage pour défier la communauté nationale et internationale ? A-t-il des pouvoirs magiques pouvant transformer les citoyens en braves moutons résignés ? Pourquoi n’a-t-il aucun respect pour le peuple qu’il a guidé pendant dix ans ? Paul Yao N’dré, cet universitaire indigne, est-il le seul soutien du président sorti, mais ramené par la fenêtre ?

En fait, les ivoiriens qui n’ont pas la mémoire courte, se souviennent du discours étrange de Laurent Gbagbo, prononcé devant les invités à la célébration du Cinquantenaire de l’Indépendance de notre pays. Ils se rappellent cette phrase adressée aux militaires et aux hauts gradés de tous les corps habillés : « Si je tombe, vous tombez ». Poursuivant dans sa logique d’intimidation, il ajoutera, par la suite, lors de l’installation de quelques unités de CRS, à l’endroit de ces derniers : « On ne vous demande pas de réfléchir, mais de mater. Vos supérieurs se chargent de réfléchir pour vous ». En temps utile, j’eus à attirer l’attention des ivoiriens sur les menaces contenues dans ces déclarations en analysant les dangers potentiels qu’elles véhiculent.

Après le coup d’Etat de Gbagbo, puisque toutes les institutions et tous les ministères sont encerclés par des militaires et des chars, le citoyen lambda découvre que j’avais vu juste. La Côte d’Ivoire vit sous un régime militaire depuis le 28 novembre par la volonté de quelques généraux pour qui, l’intérêt personnel doit primer sur celui de la patrie. Car, c’est bien eux qui donnent la certitude et la force à Gbagbo Laurent dans sa folle entreprise de défier les ivoiriens et la communauté internationale. C’est la haute hiérarchie militaire qui, foulant aux pieds son serment de ne servir que la patrie, tente d’entraîner les militaires démocrates et républicains, dont certains sont de grands intellectuels, dans l’aventure sans issue de son bienfaiteur.

Si ces hauts gradés de l’armée nationale, FANCI, FDS ou comme vous voudrez, ont choisi de déshonorer leur uniforme et se compromettre dans la sale politique des refondateurs, le citoyen est en droit de se demander. Oui, il veut comprendre de quel côté sont les hommes de troupe, le militaire qui doit sacrifier sa propre vie sur le champ de bataille? Ces braves soldats ont-ils capitulé, eux aussi, face à la hiérarchie qui croit que son sort est lié à celui de Gbagbo et de sa clique d’assassins ? Leur attentisme doit-il être interprété comme du suivisme ? Sinon, qu’attendent-ils pour se désolidariser du coup de force des ennemis de la liberté, de la concorde, de la cohésion nationale et de la démocratie ?
Il est donc temps que les militaires démocrates fassent connaître leur désapprobation du coup d’Etat. Le président Alassane Ouattara n’est pas contre eux. Mieux, il s’occupera de leur promotion à partir de critères justes et acceptés de tous. C’est dans leurs rangs que les fonctions de commandement seront désignées sans arbitraire, ni tribalisme. De même, les policiers et tous les corps habillés logés par l’Etat, doivent se rassurer. Le président Alassane règlera définitivement l’épineux problème du retard de paiement des baux administratifs dont ils jouissent. Pourquoi donc suivre aveuglement un perdant qui ne pourra même plus franchir les frontières nationales ?

Le ministre Kobenan
Kouassi Adjoumani
Député à l’Assemblée nationale
Délégué départemental
PDCI-RDA, Tanda I
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ