Anne Désirée Ouloto, porte-parole d`Alassane Ouattara :“Comment discuter avec un homme sans parole ?”
Quel commentaire faites-vous des appels à la négociation lancés par le camp de Laurent Gbagbo ?
“Nous, nous sommes déjà dans la voie du dialogue. C`est au nom de cela et de la paix que nous avons demandé à Laurent Gbagbo de partir conformément à la volonté des Ivoiriens. On ne peut pas usurper le pouvoir de quelqu`un et demander un dialogue pour se maintenir au pouvoir. Alassane Ouattara s`est présenté contre Laurent Gbagbo à l`élection présidentielle. Ils avaient fait tous deux la promesse aux Ivoiriens et aux amis de la Côte d`Ivoire d`accepter le verdict des urnes. Que Laurent Gbagbo tienne promesse. Si nous avions voulu faire comme lui, des milliers d`Ivoiriens seraient certainement morts aujourd`hui. Ils les auraient tués. Ouattara est un homme de paix et de dialogue. Dans cette logique de dialogue, nous invitons donc Laurent Gbagbo à respecter la parole qu`il avait donnée de respecter le résultat du vote. Et, le préalable, c`est qu`il arrête les violences sur les populations. La seconde chose, c`est qu`il quitte le pouvoir pour que le président Ouattara s`installe. Alors, le dialogue aura tout son sens. Gbagbo doit arrêter de distraire le monde entier et les Ivoiriens en particulier. Nous savons que c`est un homme qui n`a pas de parole. Quelle valeur peut avoir un dialogue avec un tel homme ?”
Augustin Guéhoun (Lmp) : “Cela renvoie vers un débat...”
«Asseyons-nous et discutons», c`est un appel qui date de longtemps. Il est utilisé ici dans un contexte plus que particulier, d`insubordination aux institutions de la République, de violation de la Constitution par le président du Rdr (Rassemblement des républicains). Peut-être qu`ailleurs, on lui aurait envoyé les forces de l`ordre, pour le ramener à l`ordre. Mais ici, on dit : « asseyons-nous et discutons ». Qui renvoie à débat sur des propositions de sortie de crise. La seule chose qui départage Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, c`est la loi : le Conseil constitutionnel. Ce que le président de la Cei, Youssouf Bakayoko, a dit dans un hôtel, n`a pas force de loi. Or, Alassane Ouattara s`est autoproclamé, sans respecter la procédure de prestation de serment. Or, il l`adresse au Conseil constitutionnel. Il reconnaît donc la primauté de cette l`institution seule habilitée à proclamer des résultats définitifs électoraux. Du fait de ce comportement plus que contradictoire, nous remarquons qu`il y a un chef d`Etat qui évite les complications et qui est prêt au dialogue et à la négociation. L`issue de cet « asseyons-nous et discutons » dépend de celui à qui il a été lancé. Parce que l`Etat de Côte d`Ivoire est un Etat de droit où on respecte les lois. Alassane Ouattara ne peut pas éternellement habiter à l`hôtel du Golf.”
Propos recueillis par Bamba K. Inza & Bidi Ignace
Quel commentaire faites-vous des appels à la négociation lancés par le camp de Laurent Gbagbo ?
“Nous, nous sommes déjà dans la voie du dialogue. C`est au nom de cela et de la paix que nous avons demandé à Laurent Gbagbo de partir conformément à la volonté des Ivoiriens. On ne peut pas usurper le pouvoir de quelqu`un et demander un dialogue pour se maintenir au pouvoir. Alassane Ouattara s`est présenté contre Laurent Gbagbo à l`élection présidentielle. Ils avaient fait tous deux la promesse aux Ivoiriens et aux amis de la Côte d`Ivoire d`accepter le verdict des urnes. Que Laurent Gbagbo tienne promesse. Si nous avions voulu faire comme lui, des milliers d`Ivoiriens seraient certainement morts aujourd`hui. Ils les auraient tués. Ouattara est un homme de paix et de dialogue. Dans cette logique de dialogue, nous invitons donc Laurent Gbagbo à respecter la parole qu`il avait donnée de respecter le résultat du vote. Et, le préalable, c`est qu`il arrête les violences sur les populations. La seconde chose, c`est qu`il quitte le pouvoir pour que le président Ouattara s`installe. Alors, le dialogue aura tout son sens. Gbagbo doit arrêter de distraire le monde entier et les Ivoiriens en particulier. Nous savons que c`est un homme qui n`a pas de parole. Quelle valeur peut avoir un dialogue avec un tel homme ?”
Augustin Guéhoun (Lmp) : “Cela renvoie vers un débat...”
«Asseyons-nous et discutons», c`est un appel qui date de longtemps. Il est utilisé ici dans un contexte plus que particulier, d`insubordination aux institutions de la République, de violation de la Constitution par le président du Rdr (Rassemblement des républicains). Peut-être qu`ailleurs, on lui aurait envoyé les forces de l`ordre, pour le ramener à l`ordre. Mais ici, on dit : « asseyons-nous et discutons ». Qui renvoie à débat sur des propositions de sortie de crise. La seule chose qui départage Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, c`est la loi : le Conseil constitutionnel. Ce que le président de la Cei, Youssouf Bakayoko, a dit dans un hôtel, n`a pas force de loi. Or, Alassane Ouattara s`est autoproclamé, sans respecter la procédure de prestation de serment. Or, il l`adresse au Conseil constitutionnel. Il reconnaît donc la primauté de cette l`institution seule habilitée à proclamer des résultats définitifs électoraux. Du fait de ce comportement plus que contradictoire, nous remarquons qu`il y a un chef d`Etat qui évite les complications et qui est prêt au dialogue et à la négociation. L`issue de cet « asseyons-nous et discutons » dépend de celui à qui il a été lancé. Parce que l`Etat de Côte d`Ivoire est un Etat de droit où on respecte les lois. Alassane Ouattara ne peut pas éternellement habiter à l`hôtel du Golf.”
Propos recueillis par Bamba K. Inza & Bidi Ignace