Confiscation du pouvoir par Laurent Gbagbo/Les femmes du Rhdp - “Nous sommes prêtes à libérer le palais”

Les femmes du Rhdp ont organisé un rassemblement le samedi dans la cour du siège du Rhdp sis à cocody. Elles ont fait nombreuses le déplacement pour exiger le départ de Laurent Gbagbo du pouvoir qu'il a perdu à l'issue du second tour de l'élection présidentielle en Côte d'Ivoire. Pour les femmes houphouétistes, il est impérieux que Laurent Gbagbo abrège la souffrance des Ivoiriens en reconnaissant sa défaite. La présidente du Rfr, Mme Touré Aya Virginie, qui a fait le premier speech, n'est pas passée par quatre chemins pour exiger purement le départ du leader de Lmp : " Il faut que Gbagbo, sa femme, ses soldats, ses religieux, son conseil constitutionnel, son gouvernement fictif partent ", a-t-elle martelé. Car, pour elle, la paix incarnée par le président Alassane Dramane Ouattara ne sera de retour qu'avec le respect du verdict des urnes. La présidente des femmes du Mfa, Mme Traoré Pauline, a demandé à Simone Ehivet Gbagbo de parler à son époux : "Nous sommes des mères de famille. Vous avez mis vos enfants en sécurité quelque part aux Etats-Unis. Nous autres sommes au pays. Vous mettez le couvre-feu et la nuit pendant que nous dormons, on envoie des gens pour tuer nos enfants. Mme Gbagbo, parle à ton mari. Demande-lui de quitter le pouvoir " a-t-elle supplié l'ancienne première dame de Côte d' Ivoire. La présidente des femmes de l'Udpci, Mme Céline Dié Bonao, qui était en tenue de sport montrant ainsi qu'elle est prête à marcher sur le palais de la République pour le libérer de l'occupation irrégulière de Laurent Gbagbo, a demandé aux femmes de se lever pour prendre le devant de la lutte: " La Côte d'Ivoire est aux mains de voyous. Qu'est-ce qu'attend le peuple pour la libérer ? Comme les femmes qui ont marché sur la prison de Grand-Bassam, nous devons nous mettre au devant de la lutte pour que la Côte d'Ivoire soit libérée de Laurent Gbagbo et de ses sbires. Levons-nous, c'est le moment ! Nous allons installer Alassane Ouattara au palais. Nous sommes prêtes ", a-t-elle lancé. Cet appel à quitter le pouvoir adressé à Laurent Gbagbo a été traduit en malinké, en baoulé, en guéré en yacouba et en bété comme pour dire que toute la Côte d'Ivoire sans exclusive, ne veut plus des refondateurs. Après quoi, ont été lues des motions de soutien aux responsables du Rhdp et de blâme à Laurent Gbagbo pour son rôle de mauvais perdant et à Yao Pau N'Dré pour avoir proclamé, Laurent Gbagbo président de la République.
François Konan
photos : patricia ziahé