L'Union générale des travailleurs de Côte d'Ivoire (Ugtci) a animé un point de presse le vendredi dernier, à son siège sis à Treichville, pour se prononcer sur la situation socio politique que traverse la Côte d'Ivoire, après un examen fait par le Comité exécutif de la Centrale syndicale. Dans la déclaration signée par son secrétaire général, François Adé Mensah, l'Ugtci, face à la suspension des chaînes d'informations étrangères, et "considérant que le droit à l'information est un droit inaliénable relevant de la Charte des droits de l'homme et qu'à ce titre, tous les Ivoiriens sont en droit de réclamer et d'en jouir pleinement", l'Union générale des travailleurs de Côte d'Ivoire exige "la réouverture de toutes les chaînes d'informations radio et télévision pour les Ivoiriens et toutes les communautés vivant en Côte d'Ivoire". Et d'ajouter, "Nous sommes frustrés du droit à l'information qui nous aurait permis de relever ce qui se dit à travers le monde, afin qu'en toute liberté, qu'il nous soit donné d'apprécier toutes les questions du monde". Craignant pour le sort des milliers de travailleurs dont la situation pourrait contraindre les entreprises de manière générale à envisager toutes les perspectives sombres, de chômage technique, de fermeture d'entreprises et de licenciement en cette fin d'année, si la situation ne venait pas à se normaliser, "demande avec insistance aux employeurs d'offrir aux travailleurs la juste rétribution de leurs engagements et de leurs efforts, car ils ne sont en rien responsables de la situation sociopolitique". Le secrétaire général François Adé Mensah, dans le souci d'éviter que la situation ne se dégrade davantage, invite les guides religieux, les sommités coutumières et les autorités de la société civile, à continuer d'offrir leur médiation pour une sortie effective de crise, demande aux deux candidats du second tour d'œuvrer pour le rapprochement par le dialogue.
Jean Prisca
Jean Prisca