La ville de Bouaké a connu une fin de soirée mouvementée avant-hier samedi aux environs de 20 heures. Cela, suite à une information indiquant la présence de mercenaires qui auraient été arrêtés par les Forces Nouvelles et déportés à la préfecture de police. Ce lieu, situé en face de la gare routière a été considérablement envahi par une foule compacte rendant l’accès aux locaux impossible. Cet attroupement massif des populations encombrant l’entrée de la préfecture de police à conduit le commandant Chérif Ousmane, chef militaire de Bouaké, à s’adresser aux ces centaines de curieux. Il les a invités à « regagner tranquillement leur domicile respectif », affirmant qu’il « n’ya rien d’alarmant qui puisse troubler la quiétude des populations de Bouaké ». C’est cette assurance du Commandant du Groupement d’instruction 3 qui a eu raison de cette rumeur et de tout ce monde qui a voulu voir des mercenaires. En plus de l’assurance du commandant Chérif Ousmane, d’autres sources ont indiqué qu’il s’agissait de travailleurs exerçant à la mine TONGON, sous préfecture de M’Bengué. Notons que c’est quand même à bord de cinq cars que ceux-ci ont décidé de regagner leur lieu de travail. Et au corridor de Bouaké, ce nombre impressionnant de passagers parmi lesquels ne figurait aucune femme, a suscité de la méfiance chez les éléments des Forces Nouvelles. Méfiance liée à la crise politique actuelle. C’est alors que ce nombre bouleversant de voyageurs à été conduit à la préfecture de police qui offre une meilleure commodité pour la vérification des identités de masse. Vérification qui a permis de savoir qu’il s’agissait de travailleurs de la mine d’or de TONGON, avec des documents non officiels car délivrés par des autorités illégales. Selon des sources militaires, des plans des zones CNO auraient été trouvés en possession de ces travailleurs parmi lesquels de nombreux non Ivoiriens. Le site de la mine de Tongon aurait été miné par un dispositif militaire. Aux dernières nouvelles, ces travailleurs n’ont pu continuer leur trajet faute de documents officiels, authentiques et fiables. Ceux-ci auraient été reconduits vers Yamoussoukro en présence de l’Onuci.
MAIGA Idrissa (Correspondant)
MAIGA Idrissa (Correspondant)