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Politique Publié le lundi 13 décembre 2010 | Le Patriote

Motus - Diversion

Il voulait jouer au brave, en dépit du verdict des urnes qui l’a réduit à sa simple expression. En faux démocrate et en faux « enfant des élections », il s’est braqué contre les résultats de la présidentielle et veut confisquer les rênes du pouvoir. Depuis lors, le grand chef de la refondation s’est dressé contre les Ivoiriens. Il occupe illégalement le palais présidentiel, instrumentalise la télévision nationale et met ses gardes chiourmes aux trousses des militants du RHDP, pour espérer créer une situation de terreur. Personne en Côte d’Ivoire ne s’est laissé distraire par ses pratiques. Toutes les puissances, l’ONU, L’UA, L’UE, la CEDEAO, l’UEMOA, ne se sont pas laissé compter. De vive voix, elles ont rappelé l’homme à l’ordre, non sans brandir des sanctions à l’endroit du mauvais perdant et de ses suiveurs. Après avoir longuement fait la fine bouche, Laurent Gbagbo a fini par comprendre que la messe est dite pour son régime et que dans quelques petites heures, le nouveau président de la République, son Premier ministre et son gouvernement vont s’installer dans leurs attributions. Ne voyant aucune issue à sa tentative de confiscation du pouvoir, l’ancien opposant historique veut maintenant négocier. « Asseyons nous et discutons », a-t-il lancé au Président Alassane Ouattara. Beaucoup de nos compatriotes n’ont pas manqué de s’étonner devant la démarche du « Seplou » de Mama. De quelle discussion parle Gbagbo ? Seuls ceux qui ne sont pas en Côte d’Ivoire, qui ne connaissent pas cet homme abonné à la duplicité et au double langage, peuvent se laisser attendrir par un tel discours. Durant ses dix années de pouvoir, il n’a fait que remettre en cause, et sa parole et sa signature. De plus, pourquoi discuter avec quelqu’un qui a perdu l’élection présidentielle et à qui le peuple souverain de Côte d’Ivoire ne demande qu’une seule et unique chose : reconnaitre sa défaite et laisser les commandes du pouvoir, pour aller faire autre chose ? En démocratie, quand on perd un scrutin, on rentre dans les rangs et la vie de la nation continue. Pour dire qu’il n’y a aucune négociation à opérer avec le chef des refondateurs. Il a été sanctionné par les Ivoiriens, il doit rendre le tablier. Ici et maintenant !
Bakary Nimaga
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