Après avoir reçu la déclaration des chefs traditionnels, coutumiers et religieux de Bouaké demandant le départ de Gbagbo du pouvoir, le vendredi 10 décembre au Ran Hôtel, le commandant du Groupement d'instruction 3 de Bouaké, Chérif Ousmane, a tenu à rassurer les populations. De larges extraits de son intervention.
« … Cela fait 8 ans que la Côte d’Ivoire est dans cette situation. Mais la guerre en tant que telle, où nous nous sommes tirés dessus n’a pas dépassé trois semaines. Mais ce sont les accords qui nous ont emmenés jusqu’à 8 ans. Nous avons décidé de taire les armes et aller aux élections. Le Secrétaire général des Forces Nouvelles était même le Premier ministre de ce gouvernement pour nous emmener aux élections. C’est ce qui a été fait. Donc aujourd’hui, d’aucuns disent pourquoi les Forces Armées des Forces Nouvelles ne réagissent pas.
Nous, notre Secrétaire général s’est mis à la disposition du nouveau Président de la république élu. Il est même le Premier ministre et le ministre de la défense de ce nouveau gouvernement. Donc nous, Forces Armées des Forces Nouvelles, automatiquement si notre chef est à la disposition de l’autorité, évidemment le chef suprême de notre armée devient désormais le Président de la république de Côte d’Ivoire.
Donc, nous ne pouvons pas entreprendre une démarche qui puisse aller contre la décision de l’autorité. Et nous voulons vous rassurer, il ya des décisions qui sont en train d’être prises, il ya des démarches qui sont entreprises. Il y a la communauté internationale, il y a le rôle du Président de la république, il y a le rôle du Premier ministre et il y a le rôle du ministre de la défense. Ils sont en train de travailler.
Ce n’est pas parce que nous sommes inactifs. Ce n’est pas parce que nous ne pouvons rien faire. Nous avons la capacité, nous avons les moyens humains et matériels pour prendre nos responsabilités.
Quand nous avons écouté l’honorable parler tout à l’heure, il a bien dit que nous ne voulons pas voir le sang coulé sur le territoire ivoirien. C’est pour cela que dès qu’il ya eu un nouveau Président démocratiquement élu, nous-mêmes, qui étions considérés comme des rebelles, avions décidé de nous mettre à la disposition du Président élu.
Et nous demandons à nos frères des FDS de faire la même chose pour qu’on n’arrive pas à prendre les armes les uns contre les autres. Voilà un peu pourquoi les Forces Armées des Forces Nouvelles sont là encore avec vous, pour assurer le minimum de sécurité à nos populations sinon ce n’est pas parce que nous ne pouvons pas réagir chers parents.
Il ya du travail qui est en train d’être fait. Il ya l’autorité politique qui est en train de prendre des décisions et nous espérons que les jours qui vont suivre, nos amis des FDS-CI vont faire la même chose, à savoir se mettre à la disposition du nouveau Président qui a été élu sans qu’on en arrive à un affrontement.
Voilà un peu chers parents la position des Forces Armées des Forces Nouvelles. Ce n’est pas parce que nous ne pouvons rien faire. Mais nous pensons que si l’autorité politique donne encore quelques temps et c’est ce qu’ils ont fait à nos amis des FDS-CI de se mettre à leur disposition, on espère qu’ils vont le faire très rapidement.
Personne ne peut rester dans ça comme l’a dit le Premier ministre, ministre de la défense. Celui qui ne se met pas à la disposition du nouveau Président de la république, celui qui ne se met pas à la disposition du ministre de la défense, à partir de ce moment c’est lui qui devient rebelle.
Donc c’est ce message que je voulais vous adresser tout en vous rassurant que les politiques sont en train de travailler, mais ne pensez pas que, nous militaires, nous dormons. Souvent nous avons mal. Mais je ne peux être plus royaliste que le roi lui-même. Soyez rassurés, les choses vont se résoudre.
Aussi je voudrais interpeler les enseignants. L’élection est terminée. On a demandé à chacun de rejoindre son poste de travail. Les enseignants doivent rejoindre leur poste pour reprendre l’école.
Aussi dans les hôpitaux, les médecins ne sont plus à leur poste. Qu’ils reviennent et nous allons assurer leur sécurité.
Gardez tous votre calme. La pression n’est chez nous ici. Il ya des rumeurs qui disent qu’ils vont venir nous attaquer. Vaquez à vos occupations en toute quiétude.»
Bouaké :
La population rejette toute négociation avec Laurent Gbagbo
La volonté de négocier manifestée par M. Laurent Gbagbo a suscité assez de réactions au sein de la société civile et des structures du RHDP à Bouaké. De la jeunesse du RHDP en passant par la Coordination de la société civile des zones CNO et celle de la lutte contre la pauvreté, tous ont rejeté cette démarche du candidat perdant Laurent Gbagbo. Ainsi, au cours d’une déclaration livrée samedi au QG de campagne du RDR au quartier commerce, les leaders de la jeunesse du MFA, du RJR et de la JPDCI, de la JUDPCI ont indiqué leur mode de négociation à M. Laurent Gbagbo. De l’avis de M. Bamba Hamadou du RJR, de nos jours, il n’est plus possible de voler la victoire de quelqu’un à une élection. Pour lui, si Laurent Gbagbo veut négocier, qu’il rende le pouvoir et ADO verra quel traitement lui accorder. Car pour le président RJR de Bouaké, le peuple ne saurait attendre davantage. « Que Gbagbo fasse attention parce que le verdict du peuple est très sévère, puisque de plus en plus les populations du sud souffrent », a-t-il fait remarquer. Au nom de la jeunesse du PDCI, M. Atiwa Parfait ne dira pas autre chose. Pour lui, il n’est pas question de négocier. Au demeurant, poursuit-il, toute négociation passe d’abord par son allégeance au Président élu. « Qu’il aille faire allégeance au Président Alassane Dramane Ouattara. Et aujourd’hui, c’est lui qui doit se déplacer et voir quelles sont les perspectives qui lui sont offertes. Comme il sait que ça ne va pas, il veut aller aux négociations, alors, qu’il se déplace pour dire à ADO, que je reconnais ta victoire et c’est ce qui pourrait le faire grandir », a soutenu M. Atiwa Parfait de la JPDCI. Pour sa part, Fanny Ibrahima de la jeunesse du MFA, estime que cette démarche de M. Laurent Gbagbo à vouloir négocier, relève du fait qu’il est acculé. Aussi, selon lui, il faut d’abord que les assassinats prennent fin à Abidjan, le plus tôt possible, avant que les ivoiriens ne réagissent. « Si les tueries ne cessent pas à Abidjan, la population ivoirienne prendra ses responsabilités. S’il refuse la voie décidée par les urnes, il n’y a que la force républicaine pour se mettre au service du Président élu. Puisque le dernier rideau qui était la diplomatie a épuisé ses cartes, nous, on saura quoi faire quand les ainés vont donner les instructions », a-t-il déclaré. Soutenant que cet acte, indiquera aux yeux du monde entier et surtout à la Côte d’Ivoire, que dans un bateau il y a un seul capitaine et l’autre c’est un pirate. « Si toute la Côte d’Ivoire sort comme un seul homme, aucune armée ne pourra nous arrêter. Il appartiendra au peuple ivoirien de décider de son destin », a soutenu M. Fanny Ibrahima du MFA. Quant à M. Konan Loulou de la JUDPCI, il a invité toutes les jeunesses à rester à l’écoute des mots d’ordre. « Si nous gardons profil bas jusqu’à maintenant c’est à la demande de notre hiérarchie », a-t-il indiqué. Les autres point de vue dans cette volonté de dialogue du candidat perdant, ont été donnés au SENAT par M. Bema Fofana et Mme Faber Maîmouna. M. Bema Fofana parlant au nom de la société civile des zones CNO a interpellé la communauté internationale et nationale à accélérer le processus d’établissement du Président démocratiquement élu, SEM. Alassane Ouattara dans l’exercice de ses fonctions sans exclusives. Ajoutant que l’heure n’est plus, ni au dialogue ni à une quelconque négociation. Pour sa part, parlant au nom des Femmes de Côte d’Ivoire éprises de paix et de justice, Mme Faber Maîmouna a lancé un appel pressant à la CEDEAO. « Chaque jour, nous payons un lourd tribu à LMP avec un nombre toujours croissant d’assassinats, d’enlèvements, de blessés graves, de disparitions de nos mères, de nos sœurs, de nos époux et de nos enfants. Nous femmes éprises de paix et de justice, lançons un cri de détresse, un appel à la CEDEAO, pour qu’elle intervienne urgemment et efficacement afin de libérer la Côte d’Ivoire du joug de LMP avant que ne survienne l’irréparable », a-t-elle averti.
MAIGA Idrissa (Correspondant)
« … Cela fait 8 ans que la Côte d’Ivoire est dans cette situation. Mais la guerre en tant que telle, où nous nous sommes tirés dessus n’a pas dépassé trois semaines. Mais ce sont les accords qui nous ont emmenés jusqu’à 8 ans. Nous avons décidé de taire les armes et aller aux élections. Le Secrétaire général des Forces Nouvelles était même le Premier ministre de ce gouvernement pour nous emmener aux élections. C’est ce qui a été fait. Donc aujourd’hui, d’aucuns disent pourquoi les Forces Armées des Forces Nouvelles ne réagissent pas.
Nous, notre Secrétaire général s’est mis à la disposition du nouveau Président de la république élu. Il est même le Premier ministre et le ministre de la défense de ce nouveau gouvernement. Donc nous, Forces Armées des Forces Nouvelles, automatiquement si notre chef est à la disposition de l’autorité, évidemment le chef suprême de notre armée devient désormais le Président de la république de Côte d’Ivoire.
Donc, nous ne pouvons pas entreprendre une démarche qui puisse aller contre la décision de l’autorité. Et nous voulons vous rassurer, il ya des décisions qui sont en train d’être prises, il ya des démarches qui sont entreprises. Il y a la communauté internationale, il y a le rôle du Président de la république, il y a le rôle du Premier ministre et il y a le rôle du ministre de la défense. Ils sont en train de travailler.
Ce n’est pas parce que nous sommes inactifs. Ce n’est pas parce que nous ne pouvons rien faire. Nous avons la capacité, nous avons les moyens humains et matériels pour prendre nos responsabilités.
Quand nous avons écouté l’honorable parler tout à l’heure, il a bien dit que nous ne voulons pas voir le sang coulé sur le territoire ivoirien. C’est pour cela que dès qu’il ya eu un nouveau Président démocratiquement élu, nous-mêmes, qui étions considérés comme des rebelles, avions décidé de nous mettre à la disposition du Président élu.
Et nous demandons à nos frères des FDS de faire la même chose pour qu’on n’arrive pas à prendre les armes les uns contre les autres. Voilà un peu pourquoi les Forces Armées des Forces Nouvelles sont là encore avec vous, pour assurer le minimum de sécurité à nos populations sinon ce n’est pas parce que nous ne pouvons pas réagir chers parents.
Il ya du travail qui est en train d’être fait. Il ya l’autorité politique qui est en train de prendre des décisions et nous espérons que les jours qui vont suivre, nos amis des FDS-CI vont faire la même chose, à savoir se mettre à la disposition du nouveau Président qui a été élu sans qu’on en arrive à un affrontement.
Voilà un peu chers parents la position des Forces Armées des Forces Nouvelles. Ce n’est pas parce que nous ne pouvons rien faire. Mais nous pensons que si l’autorité politique donne encore quelques temps et c’est ce qu’ils ont fait à nos amis des FDS-CI de se mettre à leur disposition, on espère qu’ils vont le faire très rapidement.
Personne ne peut rester dans ça comme l’a dit le Premier ministre, ministre de la défense. Celui qui ne se met pas à la disposition du nouveau Président de la république, celui qui ne se met pas à la disposition du ministre de la défense, à partir de ce moment c’est lui qui devient rebelle.
Donc c’est ce message que je voulais vous adresser tout en vous rassurant que les politiques sont en train de travailler, mais ne pensez pas que, nous militaires, nous dormons. Souvent nous avons mal. Mais je ne peux être plus royaliste que le roi lui-même. Soyez rassurés, les choses vont se résoudre.
Aussi je voudrais interpeler les enseignants. L’élection est terminée. On a demandé à chacun de rejoindre son poste de travail. Les enseignants doivent rejoindre leur poste pour reprendre l’école.
Aussi dans les hôpitaux, les médecins ne sont plus à leur poste. Qu’ils reviennent et nous allons assurer leur sécurité.
Gardez tous votre calme. La pression n’est chez nous ici. Il ya des rumeurs qui disent qu’ils vont venir nous attaquer. Vaquez à vos occupations en toute quiétude.»
Bouaké :
La population rejette toute négociation avec Laurent Gbagbo
La volonté de négocier manifestée par M. Laurent Gbagbo a suscité assez de réactions au sein de la société civile et des structures du RHDP à Bouaké. De la jeunesse du RHDP en passant par la Coordination de la société civile des zones CNO et celle de la lutte contre la pauvreté, tous ont rejeté cette démarche du candidat perdant Laurent Gbagbo. Ainsi, au cours d’une déclaration livrée samedi au QG de campagne du RDR au quartier commerce, les leaders de la jeunesse du MFA, du RJR et de la JPDCI, de la JUDPCI ont indiqué leur mode de négociation à M. Laurent Gbagbo. De l’avis de M. Bamba Hamadou du RJR, de nos jours, il n’est plus possible de voler la victoire de quelqu’un à une élection. Pour lui, si Laurent Gbagbo veut négocier, qu’il rende le pouvoir et ADO verra quel traitement lui accorder. Car pour le président RJR de Bouaké, le peuple ne saurait attendre davantage. « Que Gbagbo fasse attention parce que le verdict du peuple est très sévère, puisque de plus en plus les populations du sud souffrent », a-t-il fait remarquer. Au nom de la jeunesse du PDCI, M. Atiwa Parfait ne dira pas autre chose. Pour lui, il n’est pas question de négocier. Au demeurant, poursuit-il, toute négociation passe d’abord par son allégeance au Président élu. « Qu’il aille faire allégeance au Président Alassane Dramane Ouattara. Et aujourd’hui, c’est lui qui doit se déplacer et voir quelles sont les perspectives qui lui sont offertes. Comme il sait que ça ne va pas, il veut aller aux négociations, alors, qu’il se déplace pour dire à ADO, que je reconnais ta victoire et c’est ce qui pourrait le faire grandir », a soutenu M. Atiwa Parfait de la JPDCI. Pour sa part, Fanny Ibrahima de la jeunesse du MFA, estime que cette démarche de M. Laurent Gbagbo à vouloir négocier, relève du fait qu’il est acculé. Aussi, selon lui, il faut d’abord que les assassinats prennent fin à Abidjan, le plus tôt possible, avant que les ivoiriens ne réagissent. « Si les tueries ne cessent pas à Abidjan, la population ivoirienne prendra ses responsabilités. S’il refuse la voie décidée par les urnes, il n’y a que la force républicaine pour se mettre au service du Président élu. Puisque le dernier rideau qui était la diplomatie a épuisé ses cartes, nous, on saura quoi faire quand les ainés vont donner les instructions », a-t-il déclaré. Soutenant que cet acte, indiquera aux yeux du monde entier et surtout à la Côte d’Ivoire, que dans un bateau il y a un seul capitaine et l’autre c’est un pirate. « Si toute la Côte d’Ivoire sort comme un seul homme, aucune armée ne pourra nous arrêter. Il appartiendra au peuple ivoirien de décider de son destin », a soutenu M. Fanny Ibrahima du MFA. Quant à M. Konan Loulou de la JUDPCI, il a invité toutes les jeunesses à rester à l’écoute des mots d’ordre. « Si nous gardons profil bas jusqu’à maintenant c’est à la demande de notre hiérarchie », a-t-il indiqué. Les autres point de vue dans cette volonté de dialogue du candidat perdant, ont été donnés au SENAT par M. Bema Fofana et Mme Faber Maîmouna. M. Bema Fofana parlant au nom de la société civile des zones CNO a interpellé la communauté internationale et nationale à accélérer le processus d’établissement du Président démocratiquement élu, SEM. Alassane Ouattara dans l’exercice de ses fonctions sans exclusives. Ajoutant que l’heure n’est plus, ni au dialogue ni à une quelconque négociation. Pour sa part, parlant au nom des Femmes de Côte d’Ivoire éprises de paix et de justice, Mme Faber Maîmouna a lancé un appel pressant à la CEDEAO. « Chaque jour, nous payons un lourd tribu à LMP avec un nombre toujours croissant d’assassinats, d’enlèvements, de blessés graves, de disparitions de nos mères, de nos sœurs, de nos époux et de nos enfants. Nous femmes éprises de paix et de justice, lançons un cri de détresse, un appel à la CEDEAO, pour qu’elle intervienne urgemment et efficacement afin de libérer la Côte d’Ivoire du joug de LMP avant que ne survienne l’irréparable », a-t-elle averti.
MAIGA Idrissa (Correspondant)