Laurent Gbagbo a trahi la Côte d’Ivoire sur toute la ligne. Le secteur d’activités qui se sent, en ce moment, le plus floué reste le secteur des médias. Alors opposant, Laurent Gbagbo s’est présenté comme le chantre de la liberté de la presse. Mais, dès que parvenu au pouvoir, toutes ses professions de foi se sont avérées comme de simples vues de l’esprit. Du verbiage creux. Et les derniers développements de l’actualité, surtout la caporalisation actuelle de la Radiodiffusion Télévision Ivoirienne (RTI) prouve que Laurent Gbagbo est un véritable bourreau de la liberté du citoyen à l’information. Comme tout le monde le sait, depuis le 2 décembre dernier, Gbagbo a, pour la énième fois, Franck Anderson Kouassi, son bras séculier placé à la présidence du CNCA pour suspendre toutes les chaines de télévisions et radios étrangères émettant sur le territoire ivoirien. Ainsi donc, les télévisions "France 24", "TV 5", "Africa 24" ; et les radios "RFI", "BBC", "Africa N°1"… n’émettent plus, frustrant les Ivoiriens des informations émanant du monde. Et la seule télévision nationale pour laquelle le contribuable ivoirien paie la redevance, ne diffuse que les images des activités de Laurent Gbagbo, celui-là même qui a perdu le pouvoir et qui s’échine à le confisquer. Pour tenter de consolider le pouvoir illégal de Gbagbo, Brou Amessan, DG de la RTI qui n’a jamais caché son militantisme au Front Populaire Ivoirien (FPI) l’ex- parti au pouvoir, interdit d’accès certains agents et journalistes taxés de "pro- RHDP" de la maison de la télévision à Cocody et de la radio au Plateau. La preuve est que Pascal Brou Aka, avant sa nomination par le président de la République, Alassane Ouattara en remplacement de Brou Amessan, n’avait plus accès à la maison de la télévision. Avec lui, bien d’autres journalistes comme Aka Sayé Lazare, Dégny Maixent, Ange Assoukrou, Konaté Idriss sont dans l’œil du cyclone. Ils ne se comptent plus du bout des doigts de la main les travailleurs de la RTI qui sont devenus des persona non grata.
L’autre action qui choque la conscience est les multiples assassinats, agressions et brimades des journalistes. En dépit de sa profession de foi : «" je ne mettrai jamais un journaliste en prison », qui s’est avéré une simple vue de l’esprit, Laurent Gbagbo est allé plus loin que la prison. Dès sa prise de pouvoir, le sergent de police Dago Séry n’a-t-il pas abattu, à bout portant, le journaliste de RFI, Jean Hélène, à la grande approbation de Laurent Gbagbo et son clan ?
Le 4 novembre 2004, les jeunes patriotes, conduits par Charles Blé Goudé, incendiaient les locaux du journal Le Patriote, réduisant en cendres tout l’outil de production de ce journal. Avec Le Patriote, il faut ajouter les autres journaux qui ne chantent pas les louanges de Laurent Gbagbo comme Le Nouveau Réveil, l’Expression, Le Jour Plus qui sont interdits de distribution dans des localités telles que Bonoua, Gagnoa, Guibéroua, des contrées acquises à l’ancien président. Des exemplaires de ces parutions sont déchirés par les « jeunes patriotes».
Autre fait qui ne saurait passer sous silence et qui a terriblement écorné l’image de la Côte d’Ivoire sous Gbagbo, c’est l’emprisonnement du Directeur de publication, du Rédacteur en chef et du Secrétaire général de rédaction du "Nouveau courrier". Suite à la publication du "dossier sur les barons du Café Cacao", la chaine de commandement de ce journal a été écroué à la Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan (MACA), plus d’un mois durant. Laurent Gbagbo venait encore de berner le monde des médias en violant sa profession de foi "je ne mettrai jamais de journaliste en prison".
Si Laurent Gbagbo dit ne pas mettre de journaliste en prison, ce qui est archi faux, il est clair que lui infliger des sévices corporels, détruire son matériel de production et le mettre sous pression est pire que le détenir derrière les barreaux.
Au moment où il quitte le pouvoir, il faut reconnaitre que Laurent Gbagbo qui s’est fait champion du respect de la liberté de la presse a plus fait de mal que de bien aux médias. L’autre preuve qui conforte l’opinion à considérer que Gbagbo est le bourreau des médias est que, en dépit du cadre juridique et institutionnel de l’ouverture de l’espace audiovisuel, tracé par Ibrahim Sy Savané, ministre de la Communication du dernier gouvernement Soro sous le règne de Gbagbo, le chef de la refondation n’a jamais signé le décret.
Sous ses airs de chantre du respect de la liberté de la presse, Laurent Gbagbo a été le véritable "guillotineur" de la presse.
Jean- Antoine Doudou
L’autre action qui choque la conscience est les multiples assassinats, agressions et brimades des journalistes. En dépit de sa profession de foi : «" je ne mettrai jamais un journaliste en prison », qui s’est avéré une simple vue de l’esprit, Laurent Gbagbo est allé plus loin que la prison. Dès sa prise de pouvoir, le sergent de police Dago Séry n’a-t-il pas abattu, à bout portant, le journaliste de RFI, Jean Hélène, à la grande approbation de Laurent Gbagbo et son clan ?
Le 4 novembre 2004, les jeunes patriotes, conduits par Charles Blé Goudé, incendiaient les locaux du journal Le Patriote, réduisant en cendres tout l’outil de production de ce journal. Avec Le Patriote, il faut ajouter les autres journaux qui ne chantent pas les louanges de Laurent Gbagbo comme Le Nouveau Réveil, l’Expression, Le Jour Plus qui sont interdits de distribution dans des localités telles que Bonoua, Gagnoa, Guibéroua, des contrées acquises à l’ancien président. Des exemplaires de ces parutions sont déchirés par les « jeunes patriotes».
Autre fait qui ne saurait passer sous silence et qui a terriblement écorné l’image de la Côte d’Ivoire sous Gbagbo, c’est l’emprisonnement du Directeur de publication, du Rédacteur en chef et du Secrétaire général de rédaction du "Nouveau courrier". Suite à la publication du "dossier sur les barons du Café Cacao", la chaine de commandement de ce journal a été écroué à la Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan (MACA), plus d’un mois durant. Laurent Gbagbo venait encore de berner le monde des médias en violant sa profession de foi "je ne mettrai jamais de journaliste en prison".
Si Laurent Gbagbo dit ne pas mettre de journaliste en prison, ce qui est archi faux, il est clair que lui infliger des sévices corporels, détruire son matériel de production et le mettre sous pression est pire que le détenir derrière les barreaux.
Au moment où il quitte le pouvoir, il faut reconnaitre que Laurent Gbagbo qui s’est fait champion du respect de la liberté de la presse a plus fait de mal que de bien aux médias. L’autre preuve qui conforte l’opinion à considérer que Gbagbo est le bourreau des médias est que, en dépit du cadre juridique et institutionnel de l’ouverture de l’espace audiovisuel, tracé par Ibrahim Sy Savané, ministre de la Communication du dernier gouvernement Soro sous le règne de Gbagbo, le chef de la refondation n’a jamais signé le décret.
Sous ses airs de chantre du respect de la liberté de la presse, Laurent Gbagbo a été le véritable "guillotineur" de la presse.
Jean- Antoine Doudou