On le savait partisan, mais on pensait qu’il allait avoir l’élégance d’agir dans la discrétion. Malheureusement, l’homme a décidé d’afficher son militantisme au grand jour. Cela, en contradiction totale avec son rang et sa fonction. Le général Dogbo Blé Brunot, commandant du Palais et de la Grade républicaine, a rencontré le vendredi dernier les éléments sous son commandement dans l’objectif, selon lui, « d’informer et mobiliser ses troupes ». Les éléments de la GR qui s’interrogeaient sur l’opportunité d’un tel ordre du jour, ont vite été situés. En réalité, il s’agissait pour le général deux étoiles de venir s’assurer du soutien indéfectible de la GR pour la défense d’un homme : Laurent Gbagbo, qui bien qu’ayant perdu le pouvoir, compte s’y maintenir avec le soutien de certains généraux. Pour réussir une telle mission, le général Dogbo Blé, n’avait d’autre choix que de laisser de côté sa fonction de militaire pour s’exprimer en militants FPI. En témoignent ses propos. « Non seulement Choi met en cause nos institutions mais c’est un mépris qu’il a pour la souveraineté de notre Etat. Comme si la Côte d’Ivoire n’avait pas d’enfant », indique-t-il. Et le général de promettre que la GR « se battra contre l’application d’une décision autre que celle du Conseil constitutionnel ». Car dira t-il, « la Côte d’Ivoire c’est la terre de nos pères, de nos ancêtres. Ce n’est pas la terre des parents de Choi, ni des parents de la CEDEAO, ni de l’ONU. C’est à nous de défendre la terre de nos parents. Si nous ne le faisons pas, personne ne le fera à notre place. Ne nous laissons pas intimider par qui que ce soit. Par une communauté dite internationale qui n’est qu’un groupe de comploteurs. Qui veulent s’accaparer la Côte d’Ivoire et ses biens ». Un pseudo jeune patriote du clan FPI n’aurait pas dit mieux. Avec de tels propos, Dogbo Blé, montre clairement qu’il est pour la défense de l’homme Gbagbo et non des institutions de la République comme il a tenté maladroitement de le faire croire. En effet, aucun militaire de surcroit général, digne de ce nom, ne saurait tenir des propos aussi injurieux à l’endroit de la communauté internationale et surtout à l’endroit des grandes instances de décision et d’intégration que sont l’ONU et la CEDEAO. De plus, le rôle d’un militaire n’est pas de dire les résultats d’une élection. Mais il faut que l’homme ait vraiment senti venir la fin de règne de son clan pour que de son rang de général, il soit amené à sortir de son silence pour défier la communauté internationale et songeant «à aller attaquer le Golf hôtel », sous protection de l’ONUCI. Le général militant serait-il tenter de mettre à exécution « son songe » qu’il ne le pourra pas. Car contrairement à lui, les vrais militaires ivoiriens qui sont pour la défense des institutions, savent que celles-ci sont actuellement incarnées par Alassane Ouattara, le Président élu par les Ivoiriens.
Dao Maïmouna
Dao Maïmouna
