“Restez sereins et mobilisés. Ne croyez plus en la télévision ivoirienne, qui n’arrive plus ni à équilibrer ses informations, ni faire la contradiction. Dès lundi, (aujourd’hui) le Premier ministre Kigbafori Guillaume, sera à son bureau à la Primature au Plateau. » Tel a été l’extrait de l’appel du président de la République, le Dr Alassane Ouattara, traduit par Mme Peuhmond, directrice régionale associée de campagne du Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) aux différents responsables des structures des quatre partis Houphouétistes, réunis ce samedi 11 décembre au « QG » du Rassemblement des Républicains à Yamoussoukro. Mme la directrice avait été reçue en audience le vendredi dernier à l’Hôtel du Golf d’Abidjan par le président des Ivoiriens. Elle était porteuse du message des militants du RHDP qui s’impatientaient, du fait que le président n’est pas encore pris fonction au palais d’Abidjan. Les militants au rang duquel les jeunes, les clubs de soutien et les femmes sont déterminés à en découdre avec Laurent Gbagbo qu’ils qualifient de « dictateur, ». Ils veulent descendre dans la rue pour mettre fin à la confiscation du pouvoir par l’ex-chef de l’Etat. C’est après avoir reçu des consignes du nouveau chef de l’Etat, que Mme Peuhmond, le samedi dernier, entourée des responsables locaux du RHDP, notamment Ossié Emile de l’UDPCI, Aboulaye Traoré du RDR, Mme Touré Massara de l’UFPDCI, la présidente des femmes de MFA, Mariam Bamba du RFR, Konan Edouard du PDCI et en présence d’une foule immense et responsables des quatre partis du RHDP, que Mme le ministre a livré le message du chef de l’Etat. « Le Dr Alassane Ouattara me demande vous transmettre toutes sa reconnaissance et vous salue pour l’effort que vous déployé chaque jour pour maintenir la paix. Le président vous demande également de rester sereins et mobilisés. Dès la semaine prochaine, la situation sera décantée. Et dès ce lundi, le Premier ministre sera à son poste à la primature. Nous n’avions plus rien à négocier avec qui que ce soit. Notre légitimité doit être reconnue par tous et surtout Gbagbo avant qu’il ne s’en aille, » a-t-elle brièvement expliqué aux militants impatients. Dans les échanges, la question de sécurité des militants et de la population a été abordée. Surtout que dans la capitale politique ivoirienne (Yamoussoukro), les miliciens ont refait surface. Aussi, les militants ont exigé le mot d’ordre du président au cas où Gbagbo veut se maintenir au palais. Ils sont prêts à tout bloquer jusqu’à ce qu’il quitte le palais.
Jacquelin Mintoh
Jacquelin Mintoh