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Politique Publié le lundi 13 décembre 2010 | Le Patriote

Déclaration /Les agriculteurs de Côte d’Ivoire à Gbagbo: "200 camions de cacao attendent d’être déchargés"

© Le Patriote Par DR
Contestation des résultats de la présidentielle: l`économie ivoirienne accuse le coup
Je remercie tous les agriculteurs et planteurs de Côte d’Ivoire pour avoir répondu à l’appel du Président Bédié en portant leur choix sur le président Alassane Ouattara à la magistrature suprême. La situation sociopolitique appelle de la part des agriculteurs une réaction. Nous interpellons le président Laurent Gbagbo afin qu’il cède le pouvoir au Président démocratiquement élu en la personne du Dr Alassane Dramane Ouattara. Nous rappelons à M. Gbagbo qu’en 2000, les producteurs mains nues ont accepté de braver l’armée du général Guéi Robert pour le porter au pouvoir lorsque sa victoire lui avait été volée par son adversaire. Aujourd’hui de par votre faute, le monde paysan est en train de mourir de faim. Vous refusez de céder le pouvoir avec la complicité de quelques généraux identifiés qui vous prennent en otage et refusent que le choix du peuple porte sur le vainqueur des urnes, en la personne du président Alassane Ouattara qui doit exercer le pouvoir d’Etat. Depuis votre refus de partir, les cours du cacao sur le marché mondial ne cesse de chuter et ce vendredi 10/décembre/2010 nous avons enregistré dans une usine chez SACO, deux cent dix (210) camions de cacao qui attendent d’être décharger. Et pis, sur le terrain au plan national ce sont des milliers de producteurs qui bradent leur produit à 600 Fr voire 500 Fr le kg en échange d’un reçu de paiement, faute d’argent des acheteurs. Et pourtant au Ghana voisin le prix bord champ aux planteurs est fixé à 1160 Fr le kg contre 1100 Fr le kg en Côte d’Ivoire le prix indicatif fixé par Laurent Gbagbo et son fameux Comité de gestion de la filière café cacao. Face à cette situation nous interpellons le président Alassane Dramane Ouattara pour donner un mot d’ordre clair afin qu’on libère la Côte d’Ivoire, comme cela a été en 2000 pour Gbagbo lui-même. Les planteurs ne peuvent plus attendre. A Gbagbo Laurent et à ses généraux, nous leur disons que les producteurs n’ont pas payé les armes pour eux pour venir tuer les ivoiriens. Il est temps qu’ils arrêtent leur prise d’otage du peuple ivoirien qui ne se laissera pas faire à commencer par les agriculteurs.

Fait à Abengourou le 12 décembre 2010
Bilé Bilé
Président des agriculteurs de Côte d’Ivoire

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