Promesse tenue. Près de 15000 manifestants venus de tous les horizons de France (Marseille, Orléans, Toulouse, Grenoble etc...) ont déferlé devant le conseil constitutionnel de Paris, lieu choisi par les organisateurs pour ce grand rassemblement qui, s'il n'en est pas une première, constitue un signal fort à l'endroit de Sarkozy, le président Français et tous les hommes politiques de son attelage par le nombre des manifestants que les services de police ont estimé à 10 000. A cette manifestation,étaient présents de nombreux artistes ivoiriens vivant ou de passage en France, tels, Ismael Agana, le fils d’ Alpha Blondy, les surchocs, Maga Dindin. On notait aussi la présence des personalités africaines, la célèbre journaliste Nicole Saar, le panafricaniste et essayiste congolais Patrice Lombolo qui dans une adresse pathétique a comparé le Président Laurent Gbagbo à Patrice LUMUMBA. «Vous avez tué Lumumba , mais vous n'aurez pas Laurent Gbagbo, car on vous regarde». Pour cette manifestation, on pouvait lire sur les banderoles des Ivoiriens l'expression de leur amour pour leur pays et surtout leur attachement au respect des institutions de leur pays. Ainsi pouvait-on lire, «la souveraineté de la Côte d’Ivoire n’est pas négciable, le président Gbagbo est le président légal et légitime de la Côte d’ Ivoire», «Président Gbagbo, merci pour ta témérité »., “la violation de la constitution ivoirienne par Nicolas Sarkozy est coup d’état”. Etc... Dans leur différentes interventions, les organisateurs et leurs soutiens n ont pas manqué de fustiger le comportement néo-colonialiste de la France et le parti pris flagrant des médias et des politiques français. Laurent Gbagbo et la Côte d’Ivoire vous dit m.”, s’est écriée Brigitte Kuyo comme pour dénoncer le complot contre le président légitime ivoirien et son peuple. L'ambiance était encore à son paroxysme, 5h de temps après le début de la manifestation quand une dizaine de manifestants RDR détachée des lieux de leur manifestation dans un autre endroit de Paris sont venus donnés dans la provocation. Mais très vite, ils ont été ramollis par le service d'ordre de la LMP. «On veut Laurent Gbagbo, on veut Laurent Gbagbo, c'est le peuple qui l'a choisi», est la chanson de ralliement des nombreux ivoiriens venus à cette messe qui a pris fin dans cette ambiance bon enfant. Les organisateurs projettent une grande marche le dimanche prochain dans les rue de Paris. Une procession qui partira de la place de la république à la place de la nation.
Zap Krasso à Paris
Zap Krasso à Paris