Ainsi donc, Laurent Koudou Gbagbo, ex-président de Côte d’Ivoire, bien connu pour son instabilité langagière et sa légèreté professionnelle aura vécu presque pour rien. Car selon la conception bien entretenu autour de lui, l’histoire ne retient que ce qui est positif. Or, de lui, notre histoire ne peut rien retenir. Qui des anciens pensionnaires du lycée Classique des années soixante dix se souvient d’un professeur d’histoire nommé Laurent Gbagbo ? Quel fouineur de bibliothèque peut nous rapporter les travaux, fruits de recherche, d’un certain Laurent Gbagbo qui affirme quoi ? Et maintenant, après dix ans de présidence de la République de Côte d’Ivoire, que peut-on retenir de lui ? De toutes ses annonces de projets consignés dans les “il faut que”, de toutes ses initiatives de construction dont l’Autoroute du Nord, le mémorial Houphouët, le Sénat à Yamoussoukro, on ne peut rien retenir si ce n’est qu’il a inutilement construit un hôtel des députés à Yamoussoukro, devenu hôtel de passe de ses amis depuis la finition. Pour être gentil avec lui, l’histoire ne retiendra donc que ce fameux hôtel puisque c’est sorti de terre et a connu une finition. Il faudra ajouter son monument aux morts aux 220 lgts et les autres aussi inutiles qu’injurieux pour les Ivoiriens. J’ai voulu ajouter le quatrième pont baptisé Laurent Gbagbo où il a posé fièrement sur l’un de ses nombreux panneaux publicitaires qu’il nous a servi pendant la campagne électorale présidentielle. Et comme tous ses échecs sont bien là devant le peuple de Côte d’Ivoire qui en est victime, la réaction lui a été fatale. Près de 55% de voix pour son adversaire Alassane Ouattara, mais c’est en réalité plus de 60% des Ivoiriens qui ne souhaitent plus lui confier leur destin. Aussitôt, monsieur l’abonné aux échecs s’illustre encore de la plus belle manière en organisant grossièrement une résistance.
Pourtant, à bien lire entre les lignes de ses actions, l’on comprend qu’il est conscient d’avoir perdu et qu’il s’apprête à partir. Là aussi, il va s’affirmer homme des échecs et machiavel.
D’abord en épluchant le gouvernement qu’il a précipitamment constitué pour vivre la période de résistance. On y trouve l’intention de remercier les régions qui l’ont voté et la sanction de certains vieux compagnons qui finalement ne lui ont rien rapporté. Il y a aussi la récompense à ceux qui ont bombé leur poitrine pour lui et face auxquels il veut avoir une conscience libre. Sinon, que vaut un ministère confié à Blé Goudé, l’homme sous sanction de l’ONU ? Mais, tant que cela est un “je m’en fous” à l’ONU elle-même et aux nombreux jeunes cadres sortis des rangs du PDCI et qui ont crû goûter à la soupe tout simplement pour avoir nargué leurs tuteurs et parrains d’hier, il pose l’acte. C’est bien de lui. Il fait ce qu’il veut, il n’est soumis à aucune discipline et aucun état d’âme. Il le dit, « mille morts à gauche, mille à droite, moi j’avance ». En privé, il en rit en disant : «Il y a ceux qui pensent qu’ils sont plus aptes à diriger ; mais voici dix ans que moi aussi je dirige, et puis y a quoi ? ». Et au rendez-vous de l’histoire ? Là-bas où ceux qui ont dirigé tendent leur carnet de note à l’évêque des mémoires, Laurent Gbagbo comme un mauvais élève dira “j’ai oublié mon carnet à la maison”. En fait, pour être honnête, on voudra conclure qu’en dix ans de règne, Laurent Gbagbo a réussi une chose : il a su mener dans la discipline un débat face-à-face en direct à la télévision avec un homme extrêmement talentueux. Tout le monde avait peur pendant toute l’émission qu’il tombe dans les dérapages verbaux dont il raffole pour rabaisser l’image de notre pays. Enfin, s’il en restait encore quelque chose. Même dominé, il n’a pas été ridicule. Mais aussitôt, il se repositionne dans son statut d’homme imprévisible abonné au revirement et à l’incohérence. A la surprise générale, il refuse de céder le fauteuil après avoir lamentablement perdu les élections. Tout le monde peut perdre une élection et le ciel ne lui tombe pas dessus. Il y en a qui en font même l’objet d’une entrée triomphale dans l’histoire. Or, le professeur d’histoire se moque de l’histoire.
Dadis K.
Pourtant, à bien lire entre les lignes de ses actions, l’on comprend qu’il est conscient d’avoir perdu et qu’il s’apprête à partir. Là aussi, il va s’affirmer homme des échecs et machiavel.
D’abord en épluchant le gouvernement qu’il a précipitamment constitué pour vivre la période de résistance. On y trouve l’intention de remercier les régions qui l’ont voté et la sanction de certains vieux compagnons qui finalement ne lui ont rien rapporté. Il y a aussi la récompense à ceux qui ont bombé leur poitrine pour lui et face auxquels il veut avoir une conscience libre. Sinon, que vaut un ministère confié à Blé Goudé, l’homme sous sanction de l’ONU ? Mais, tant que cela est un “je m’en fous” à l’ONU elle-même et aux nombreux jeunes cadres sortis des rangs du PDCI et qui ont crû goûter à la soupe tout simplement pour avoir nargué leurs tuteurs et parrains d’hier, il pose l’acte. C’est bien de lui. Il fait ce qu’il veut, il n’est soumis à aucune discipline et aucun état d’âme. Il le dit, « mille morts à gauche, mille à droite, moi j’avance ». En privé, il en rit en disant : «Il y a ceux qui pensent qu’ils sont plus aptes à diriger ; mais voici dix ans que moi aussi je dirige, et puis y a quoi ? ». Et au rendez-vous de l’histoire ? Là-bas où ceux qui ont dirigé tendent leur carnet de note à l’évêque des mémoires, Laurent Gbagbo comme un mauvais élève dira “j’ai oublié mon carnet à la maison”. En fait, pour être honnête, on voudra conclure qu’en dix ans de règne, Laurent Gbagbo a réussi une chose : il a su mener dans la discipline un débat face-à-face en direct à la télévision avec un homme extrêmement talentueux. Tout le monde avait peur pendant toute l’émission qu’il tombe dans les dérapages verbaux dont il raffole pour rabaisser l’image de notre pays. Enfin, s’il en restait encore quelque chose. Même dominé, il n’a pas été ridicule. Mais aussitôt, il se repositionne dans son statut d’homme imprévisible abonné au revirement et à l’incohérence. A la surprise générale, il refuse de céder le fauteuil après avoir lamentablement perdu les élections. Tout le monde peut perdre une élection et le ciel ne lui tombe pas dessus. Il y en a qui en font même l’objet d’une entrée triomphale dans l’histoire. Or, le professeur d’histoire se moque de l’histoire.
Dadis K.