Alassane Ouattara, le candidat du RHDP, a remporté l’élection présidentielle du 28 septembre dernier. Le fait est indéniable. Les résultats sortis des urnes sont clairs. Le peuple de Côte d’Ivoire a décidé que pour les cinq années à venir, le porte-flambeau des Houphouétistes préside à sa destinée. Pour le dire, il n’est pas passé par quatre chemins. Massivement, il a porté son suffrage sur l’actuel président élu. La victoire des houphouétistes sur les pseudo-socialistes est donc sans conteste. Y a-t-il loi plus contraignante que la volonté du peuple ? Comment un individu, parce qu’il est à la tête d’une institution nationale, par la volonté d’un camarade de jeu, peut-il en imposer au peuple souverain ? Or, on les entend dire qu’il faut respecter la loi. Laquelle ? Celle qui tire son essence d’un mensonge grossier ? Celle qui est issue d’une injustice flagrante ? Celle qui piétine la volonté de tout un peuple ? Si vraiment, on est démocrate, si on aime son pays, peut-on admettre qu’une bonne partie de ses compatriotes soient exclus d’une consultation générale, simplement pour permettre à un des candidats d’en sortir vainqueur ( !?). Que ferait-on alors de ces électeurs frustrés ? Laurent Gbagbo n’a pas gagné cette présidentielle. Il en est conscient. Jamais, devant les populations que l’on fait défiler à la présidence, il n’a osé affirmer qu’il a remporté cette présidentielle. Alors, comment peut-on vouloir imposer un candidat qui n’ pas été désigné par le bon peuple de Côte d’Ivoire à la tête du pays ? Ceux qui tentent ce coup de force aiment-ils vraiment le pays, sont-ils des démocrates ? Absolument pas ! Longtemps avant l’élection, ses partisans le présentaient comme étant l’unique accepté par le peuple. Ils étaient les seuls à supporter celui qui disait avoir une histoire avec le pays. Il n’y avait pas de doute dans leur esprit. Du candidat des républicains, il ferait une bouchée. Si d’aventure, il le rencontrait au second tour, il lui donnerait une raclée qu’il n’allait jamais oublier de sa vie. Malheureusement, c’est le contraire qui s’est produit. L’opposant historique, le professeur en tout, l’animal de brousse a mordu la poussière devant l’économiste, l’animal de ville. L’arrogance et le mépris ne sont pas de bons conseillers. Le candidat du FPI l’apprend aujourd’hui à ses dépens. Il a été battu et bien battu. La victoire d’Alassane est sans bavure. Dieu s’est exprimé par la voix du peuple. Il ne reste plus qu’à s’y plier pour le bonheur des Ivoiriens
Raoul Mapiéchon
Raoul Mapiéchon