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Politique Publié le mardi 14 décembre 2010 | Le Patriote

Eviter l’escalade pour donner une chance à la paix

La violence n’a rien résolu durablement, aimait à dire le père de la Nation, Félix Houphouët Boigny. C’est que dire que la voie pacifique plus que l’arme des forts est une nécessité pour sortir le pays de l’impasse actuelle. Les forces rétrogrades au sein des forces de défense et de sécurité doivent le comprendre. En d’autres termes, elles doivent tout mettre en œuvre pour éviter l’escalade avec leurs frères d’armes des Forces nouvelles. Elles doivent comprendre qu’une escalade n’épargnera personne encore moins les va-t-en guerre qui les poussent à franchir le rubicond. Les échauffourées d’hier aux alentours de l’hôtel du Golf ont montré si besoin en est, que le Gouvernement légitime Ouattara a les moyens de sa propre défense à même d’en imposer au camp illégitime Gbagbo. La débandade des éléments envoyés par Dogbo Blé démontre que les éléments ne sont pas prêts à aller au suicide en dépit des mises en scène de leur hiérarchie. Le camp Gbagbo veut un bain de sang. Il y invite cyniquement celui de Ouattara. Mais, le président élu des Ivoiriens préfère la voie pacifique. C’est pourquoi, il demande à son frère Gbagbo de libérer le Palais présidentiel en toute tranquillité. Sur la reconnaissance de la légitimité de Ouattara, les FDS ont le devoir de s’aligner sur le verdict des urnes, donc la volonté du peuple ivoirien. Il ne saurait y avoir de mépris au niveau des deux forces, à savoir les FDS et les Forces Nouvelles. Elles ont collaboré depuis la signature de l’accord politique de Ouagadougou. Le premier acte de cette coopération entre frère d’armes est la mise en place du Centre de commandement intégré (CCI). Cette structure est l’embryon de la future armée nationale unifiée. Dans le cadre des élections, huit milles éléments issus des FDS et FAFN ont été mobilisés pour assurer la sécurité des biens et des personnes sur l’ensemble du territoire. Aussi, la présence des FDS s’est-elle accrue au second tour sur la zone CNO, tenue par les Forces nouvelles. En effet, le Gouvernement sortant a envoyé 1.500 éléments des FDS dans cette zone à l’effet d’y sécuriser les élections. Dans le cadre de la collaboration entre les frères d’armes, les commandements des armées présentes (FDS, FAFN, LICORNE, ONUCI) ont initié une structure de concertation. Dans ce cadre, les 4 Généraux de ces armées se concertent régulièrement sur la situation sécuritaire du pays.
Ibrahima B. Kamagaté

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