x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le mardi 14 décembre 2010 | Le Patriote

Se comportant de plus en plus en patron des FDS - Dogbo vise la place de Mangou

Depuis quelques jours, le général Dogbo Blé fait la Une des journaux. Et principalement la manchette des journaux du camp du candidat malheureux, Laurent Gbagbo. Ce soldat qui commande la garde républicaine crie sur tous les toits qu’il va libérer le Golf Hotel, que la Côte d’Ivoire n’est pas aux ordres de l’ONU ni d’une quelconque force étrangère. Il fait tellement de bruits que son agitation amène les biens pensants à se poser des questions. Pourquoi Dogbo Ble est subitement aussi volubile ? Pourquoi cet inconditionnel du FPI se fait voir et entendre ces derniers jours ? Que vise réellement le général Dogbo Blé ? Pour le profane, ces interrogations peuvent paraitre complexes. Mais pour tous ceux qui suivent de près l’actualité sociopolitique ivoirienne, la réponse coule de source. En réalité, le patron de la garde républicaine vise un poste plus grand. Et ce serait un secret de polichinelle que d’affirmer que Dogbo Blé vise le fauteuil du chef d’Etat-major, le général Mangou Philippe. Tous les agissements de Dogbo, toutes ses gesticulations, déclarations et autres démangeaisons concourent à ce seul but. Mais en réalité, la tactique du soldat Dogbo n’est pas nouvelle. Elle s’inspire point par point de celle déjà utilisée par son « devancier » de CEMA, Mangou. On se rappelle qu’au plus fort de la crise, le lieutenant colonel, Philippe Mangou, commandant du théâtre des opérations avait donné dans la même stratégie. Au moment au le général Mathias Doué, chef d’Etat-major d’alors, travaillait au rapprochement des deux armées belligérantes (FDS et FAFN), le Lieutenant Colonel Mangou, comme Dogbo le fait aujourd’hui, multipliait les déclarations guerrières, maintenant la psychose de la guerre et se faisait passer pour le libérateur. La suite est connue. L’opération « Dignité » est montée dans le dos du CEMA Doué Mathias et principalement conduite par Mangou. Les FDS relance la guerre en attaquant le fief des FAFN, Bouaké en 2004. Et par méprise, elles bombardent au passage une base de l’armée française dans la capitale du centre. La riposte de la Licorne est assez éloquente. Les FDS sont cloués au sol et l’opération dignité se solde par un échec cinglant. Car les FDS ont perdu tous leur matériel volant. Mais cette défaite à un gout de victoire pour Mangou. Ce dernier est bombardé chef d’Etat-major à la pace de Doué qui n’est plus dans les plans du camp Gbagbo. Ce dernier sera contraint de s’exiler pour sauver sa vie. Mais avant que l’homme ne disparaisse dans l’obscurité de la clandestinité, il a tenu à avertir son cadet qui l’a renversé. «Tu seras le prochain mouton de sacrifice », avait-il lancé à l’endroit du Lieutenant-colonel qui a rapidement gravi les échelons pour être aujourd’hui général de corps d’armée en seulement six ans. Il est clair que cet exemple a ébloui Dogbo Blé qui pense que son heure a sonné. Lui aussi veut devenir CEMA et pourquoi pas devenir général de corps d’armée et bien plus. Dogbo Blé veut être calife à la place du calife Mangou.
Plus qu’une réelle envie de soutenir Laurent Gbagbo et une farouche volonté d’en découdre avec tous les adversaires de son boss, Dogbo Blé joue une carte personnelle. Il fait du bruit pour non seulement se faire remarquer mais pour se positionner comme l’homme de la situation. Exactement comme Mangou l’avait fait avant l’attaque de Bouaké en 2004. Et comme Mangou avait fini par avoir la peau de Doué, il espère sous cape avoir celle du CEMA actuel.
Koné Lassiné
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ