La tension était vive, hier, autour de l’hôtel du Golf où des éléments de la garde républicaine ont essayé d’attaquer le complexe hôtelier, camp d’Alassane Ouattara et ses partisans.
Pour certains militaires des Forces nouvelles et ceux des forces Onusiennes que nous avons interrogés, l’opération des militaires de la garde républicaine, à la Riviera hier, n’était rien d’autre que la première phase d’une tentative d’attaque du Golf hôtel qui a échoué lamentablement. En effet, relatent des témoins oculaires, c’est depuis 8h30 que des informations persistantes faisaient état d’une attaque imminente contre le Golf hôtel où se trouvent en ce moment le président élu, Alassane Ouattara, son Premier ministre, Guillaume Soro, tout son gouvernement et toute la direction du Rhdp soucieux d’un règlement pacifique de la crise post-électorale. Les militaires des Forces nouvelles et des Nations unies qui assurent la sécurité des lieux sont en alerte. Près d’une heure après, ceux-ci constatent des mouvements. Des éléments de la garde républicaine arrivent par petits groupes. Ils dressent des barrages sur les différents accès du Golf hôtel. L’objectif semble clair : «Isoler l’hôtel», affirment nos interlocuteurs. Qui expliquent que l’«action d’attaque» devrait suivre. Puisque, ajoutent-ils, d’autres éléments de la GR armés de kalachnikovs commençaient déjà à infiltrer les broussailles environnantes. La réaction est immédiate. Avant que les barrages des carrefours situés en face de la résidence de Mme Thérèse Houphouet-Boigny et celui d’Anono ne soient complètement installés, la garde du Premier ministre Guillaume Soro vient au devant des assaillants lourdement armés. Les échanges verbaux entre les hommes des commandants Wattao, Morou, Chérif Ousmane d’un côté et ceux du général Dogbo Blé Brunot de l’autre tournent court. Les premiers refusent de laisser aux seconds toute chance de mener à bout leurs desseins. Ils haussent le ton et leur demandent de dégager. «Ils ont voulu faire la sourde oreille. Alors les militaires FN ont foncé sur eux. Chaque camp s’est mis à tirer en l’air. Des renforts sortaient du Golf. Alors, les militaires de la garde républicaine ont commencé à fuir. Ceux qui étaient dans la brousse fuyaient aussi. Ils y ont abandonné leur arsenal. Tout le monde les a vu détaler depuis l’arrêt de bus du carrefour d’Anono où nous nous trouvions», relate ce témoin oculaire. Du côté du carrefour «Thérèse Boigny» également, les hommes du général Dogbo Blé sont contraints de prendre la poudre d’escampette. Laissant aux Forces nouvelles leurs armes et véhicules. Qui sont transportés jusque dans la cour du Golf Hôtel. Il s’agit de 17 kalachnikovs, 2 mitraillettes de type 12.6 et 3 pick-up dont l’un était surmonté d’un DCA. Les militaires onusiens et ceux des FN sont alertés que les hommes en fuite devraient redonner l’assaut dans quelques instants avec des renforts venus gonfler leurs rangs. Les minutes qui suivent deviennent graves. Le hall de l’hôtel est vidé de son monde. Tous les visiteurs sont priés de s’en aller. Les personnalités et autres clients du Golf hôtel rejoignent leurs chambres. Les journalistes sont placés dans la salle de conférence au rez-de-chaussée, «en lieu sûr». Des chars sortent et les militaires de l’Onuci, tous en gilets anti-balles, kalachnikov en main encerclent le golf. Dans la cour de l’hôtel, le dispositif des FN est aussi visible. Mais il n’y aura plus rien. Nous apprenons quelques heures plus tard, que ce sont plutôt des militaires des Fanci avec à leur tête le colonel Sako René accompagnés par un haut responsable des forces onusiennes qui sont venus s’expliquer sur «l’incident» et «demander que l’on rende les armes saisies».
Djama Stanislas
Pour certains militaires des Forces nouvelles et ceux des forces Onusiennes que nous avons interrogés, l’opération des militaires de la garde républicaine, à la Riviera hier, n’était rien d’autre que la première phase d’une tentative d’attaque du Golf hôtel qui a échoué lamentablement. En effet, relatent des témoins oculaires, c’est depuis 8h30 que des informations persistantes faisaient état d’une attaque imminente contre le Golf hôtel où se trouvent en ce moment le président élu, Alassane Ouattara, son Premier ministre, Guillaume Soro, tout son gouvernement et toute la direction du Rhdp soucieux d’un règlement pacifique de la crise post-électorale. Les militaires des Forces nouvelles et des Nations unies qui assurent la sécurité des lieux sont en alerte. Près d’une heure après, ceux-ci constatent des mouvements. Des éléments de la garde républicaine arrivent par petits groupes. Ils dressent des barrages sur les différents accès du Golf hôtel. L’objectif semble clair : «Isoler l’hôtel», affirment nos interlocuteurs. Qui expliquent que l’«action d’attaque» devrait suivre. Puisque, ajoutent-ils, d’autres éléments de la GR armés de kalachnikovs commençaient déjà à infiltrer les broussailles environnantes. La réaction est immédiate. Avant que les barrages des carrefours situés en face de la résidence de Mme Thérèse Houphouet-Boigny et celui d’Anono ne soient complètement installés, la garde du Premier ministre Guillaume Soro vient au devant des assaillants lourdement armés. Les échanges verbaux entre les hommes des commandants Wattao, Morou, Chérif Ousmane d’un côté et ceux du général Dogbo Blé Brunot de l’autre tournent court. Les premiers refusent de laisser aux seconds toute chance de mener à bout leurs desseins. Ils haussent le ton et leur demandent de dégager. «Ils ont voulu faire la sourde oreille. Alors les militaires FN ont foncé sur eux. Chaque camp s’est mis à tirer en l’air. Des renforts sortaient du Golf. Alors, les militaires de la garde républicaine ont commencé à fuir. Ceux qui étaient dans la brousse fuyaient aussi. Ils y ont abandonné leur arsenal. Tout le monde les a vu détaler depuis l’arrêt de bus du carrefour d’Anono où nous nous trouvions», relate ce témoin oculaire. Du côté du carrefour «Thérèse Boigny» également, les hommes du général Dogbo Blé sont contraints de prendre la poudre d’escampette. Laissant aux Forces nouvelles leurs armes et véhicules. Qui sont transportés jusque dans la cour du Golf Hôtel. Il s’agit de 17 kalachnikovs, 2 mitraillettes de type 12.6 et 3 pick-up dont l’un était surmonté d’un DCA. Les militaires onusiens et ceux des FN sont alertés que les hommes en fuite devraient redonner l’assaut dans quelques instants avec des renforts venus gonfler leurs rangs. Les minutes qui suivent deviennent graves. Le hall de l’hôtel est vidé de son monde. Tous les visiteurs sont priés de s’en aller. Les personnalités et autres clients du Golf hôtel rejoignent leurs chambres. Les journalistes sont placés dans la salle de conférence au rez-de-chaussée, «en lieu sûr». Des chars sortent et les militaires de l’Onuci, tous en gilets anti-balles, kalachnikov en main encerclent le golf. Dans la cour de l’hôtel, le dispositif des FN est aussi visible. Mais il n’y aura plus rien. Nous apprenons quelques heures plus tard, que ce sont plutôt des militaires des Fanci avec à leur tête le colonel Sako René accompagnés par un haut responsable des forces onusiennes qui sont venus s’expliquer sur «l’incident» et «demander que l’on rende les armes saisies».
Djama Stanislas
