L'histoire est un témoignage. Lisez cette déclaration du Président du Conseil Constitutionnel en février 2010 qui constitue une réponse cinglante au Général Dogbo Blé Brunot, l'ultra nationaliste. Dommage que Yao-N'dré soit parmi ceux qui contribuent aujourd'hui à saborder le pays.
- Monsieur le Ministre de l'Intérieur ;
- Monsieur le Représentant Spécial du Facilitateur du dialogue inter- ivoirien;
- Monsieur le Représentant Spécial Adjoint Principal du Secrétaire Général des Nations Unies en Côte d'Ivoire;
- Monsieur le Secrétaire Général de la Présidence de la République;
- Monsieur le Directeur de Cabinet Adjoint du Président de la République;
- Monsieur le Porte-Parole du Président de la République;
- Honorables Invités;
- Mesdames et Messieurs;
- Chers Amis de la Presse.
La crise ivoirienne a eu un impact considérable sur notre société. Elle a eu des conséquences politiques, parfois déplorables; des conséquences économiques, sociales, culturelles, néfastes. Elle a donc contrarié le développement durable de notre pays. Et partant, elle a eu des conséquences néfastes sur les autres pays de la sous-région.
C'est pourquoi, avec les efforts des uns et des autres, les Ivoiriens sont à la recherche de la paix, au profit du développement. Mais, la quête de cette paix passe, non pas par les armes; mais par le règlement pacifique des différends. C'est pourquoi, des négociations ont été menées depuis fort longtemps, avec l'appui des pays amis, afin que la Côte d'Ivoire retrouve la stabilité et la sérénité pour le développement.
A l'intérieur de notre pays, un ministère de la Réconciliation nationale a été créée aux fins d'apaiser les tensions et de faire en sorte que les Ivoiriens, non seulement se connaissent, mais surtout, se reconnaissent.
Au-delà de cet aspect, il a été indiqué de recourir aux élections pour que la paix revienne définitivement en Côte d'Ivoire. Des élections ouvertes à tous; des élections transparentes; et des élections équitables.
La Commission Electorale Indépendante (CEI) se trouve donc être l'Organe central aux fins de réaliser cet objectif. D'où l'importance de la CEI ; d'où son rôle déterminant, en tant qu'institution.
Mais, à l'intérieur de la CEI, il y a les Membres. Tout à l'heure, ils ont prêté serment devant la nation, l'Afrique et devant le monde entier. Les Membres de la CEI ont donc une mission' importante dans le processus de réconciliation nationale et de l'avènement de la paix définitive.
Au regard de ce rôle, un statut leur a été concédé. C'est ce statut qui leur garantit la protection dans l'exercice de leur fonction. Il s'agit de garantir aux Membres de la CEI, des immunités.
Ces immunités doivent les protéger contre toute déviation de leur mission. Il s'agira d'une immunité absolue dans l'exercice de leur fonction. Dans la droiture de leur fonction. Mais, cette immunité devient relative lorsque les membres de la CEI dévient de leur mission pour poser des actes répréhensibles, qui sont au-delà de la morale et de l'éthique. L'immunité qui vous est donc conférée ne peut être absolue dans l'absolu.
Le Président de la République, le Souverain, a des immunités. Mais, ces immunités ne sont pas absolues lorsqu'il lui arrive de méconnaître la Constitution, de trahir son serment, de trahir son pays. Il n'y a pas dans un Etat, une immunité absolue. Cela n'existe nulle part. Lorsque le Président de la République, lui-même, le Souverain, se met au travers de la Constitution, ou crée des inégalités, le Peuple a le droit à l'insurrection, pour rétablir la légalité et la démocratie. Donc, aucune personne ou aucune Institution, dans l'Etat, ne peut s'offrir une immunité absolue. Cela n'a aucun fondement, non seulement constitutionnel, mais aussi juridique, dans l'absolu.
Le serment signifie le sacré. Prêter un serment, c'est le sacré. Nous vous regardons, non pas comme le Citoyen, des personnalités; mais, comme des personnes sacrées, qui se mettent au-dessus de la mêlée, quel que soit leur bord politique. Parce que ce serment est de portée nationale.
Il n'a pas seulement une signification juridique. Il a aussi une significative étique, confessionnelle (pour les croyants) et spirituelle.
La CEI est donc outillée pour organiser les élections. En amont, comme en aval. D'où l'importance de la tâche qui lui est dévolue, de par la loi; de par la Nation. La CEI est amenée: à proclamer les résultats provisoires des élections. C'est pourquoi, dans cette mission, vous ne devez pas faillir, parce que le peuple entier place en vous, sa confiance. Ceux qui sont venus nous aider pour retrouver la paix, placent en vous, leur confiance.
Le Conseil Constitutionnel proclame les résultats définitifs. Mais, une CEI bien outillée, dans la droiture de sa mission, qui a fait avec probité sa mission, ne peut que faciliter le travail du Conseil Constitutionnel.
Pour le Conseil Constitutionnel, il faut que le vainqueur soit le vainqueur. Il faut que le vaincu vienne embrasser le vainqueur, et dise: " la Côte d'Ivoire est notre patrimoine commun; il faut que nous la préservions".
Mais, la Côte d'Ivoire n'est pas seulement, à nous, Ivoiriens, notre patrimoine! Il y a des relations inter-étatiques qui datent de longtemps et qui ne permettent pas de laisser des Ivoiriens saborder le pays. Que le vaincu dise à ses partisans de se remettre au travail en vue des prochaines élections. C'est le jeu démocratique. Il devra leur dire aussi ceci: "tous au travail pour la reconstruction et le développement durable de la Côte d'Ivoire".
Le développement durable dans la paix. La paix est une condition sine qua non du développement. Sans paix, sans accalmie, sans stabilité, il ne peut y avoir de développement. Parce qu'il faut réfléchir, il faut être libre de ses mouvements, pour pouvoir penser
" développement" .
Nous avons donc besoin de la paix, dans un environnement stabilisé. Conditions de travail économique, de développement social. Mais, le développement, à son tour, est une sève nourricière, vivifiante de la paix. Quand il y a le développement, on résout les problèmes afin que la paix règne toujours.
Chers compatriotes,
Chers concitoyens.
Donnons l'exemple à nos concitoyens, à nos enfants, à des amis des pays frères; donnons l'exemple à l'extérieur pour une bonne image de marque de notre pays, la Côte d'Ivoire. Donnons tout simplement l'exemple à tous ceux qui nous regardent. Que Dieu vous bénisse dans votre mission;
Qu'il vous assiste pour que la paix advienne en Côte d'Ivoire, surtout avec les efforts fournis par nos pays frères, notamment le Burkina Faso, son Président et le Représentant du Facilitateur, ici, présent; l'ONUCI et toutes les Institutions internationales, qui nous aident à retrouver la paix en Côte d'Ivoire.
Que Dieu vous bénisse !
Je vous remercie.
- Monsieur le Ministre de l'Intérieur ;
- Monsieur le Représentant Spécial du Facilitateur du dialogue inter- ivoirien;
- Monsieur le Représentant Spécial Adjoint Principal du Secrétaire Général des Nations Unies en Côte d'Ivoire;
- Monsieur le Secrétaire Général de la Présidence de la République;
- Monsieur le Directeur de Cabinet Adjoint du Président de la République;
- Monsieur le Porte-Parole du Président de la République;
- Honorables Invités;
- Mesdames et Messieurs;
- Chers Amis de la Presse.
La crise ivoirienne a eu un impact considérable sur notre société. Elle a eu des conséquences politiques, parfois déplorables; des conséquences économiques, sociales, culturelles, néfastes. Elle a donc contrarié le développement durable de notre pays. Et partant, elle a eu des conséquences néfastes sur les autres pays de la sous-région.
C'est pourquoi, avec les efforts des uns et des autres, les Ivoiriens sont à la recherche de la paix, au profit du développement. Mais, la quête de cette paix passe, non pas par les armes; mais par le règlement pacifique des différends. C'est pourquoi, des négociations ont été menées depuis fort longtemps, avec l'appui des pays amis, afin que la Côte d'Ivoire retrouve la stabilité et la sérénité pour le développement.
A l'intérieur de notre pays, un ministère de la Réconciliation nationale a été créée aux fins d'apaiser les tensions et de faire en sorte que les Ivoiriens, non seulement se connaissent, mais surtout, se reconnaissent.
Au-delà de cet aspect, il a été indiqué de recourir aux élections pour que la paix revienne définitivement en Côte d'Ivoire. Des élections ouvertes à tous; des élections transparentes; et des élections équitables.
La Commission Electorale Indépendante (CEI) se trouve donc être l'Organe central aux fins de réaliser cet objectif. D'où l'importance de la CEI ; d'où son rôle déterminant, en tant qu'institution.
Mais, à l'intérieur de la CEI, il y a les Membres. Tout à l'heure, ils ont prêté serment devant la nation, l'Afrique et devant le monde entier. Les Membres de la CEI ont donc une mission' importante dans le processus de réconciliation nationale et de l'avènement de la paix définitive.
Au regard de ce rôle, un statut leur a été concédé. C'est ce statut qui leur garantit la protection dans l'exercice de leur fonction. Il s'agit de garantir aux Membres de la CEI, des immunités.
Ces immunités doivent les protéger contre toute déviation de leur mission. Il s'agira d'une immunité absolue dans l'exercice de leur fonction. Dans la droiture de leur fonction. Mais, cette immunité devient relative lorsque les membres de la CEI dévient de leur mission pour poser des actes répréhensibles, qui sont au-delà de la morale et de l'éthique. L'immunité qui vous est donc conférée ne peut être absolue dans l'absolu.
Le Président de la République, le Souverain, a des immunités. Mais, ces immunités ne sont pas absolues lorsqu'il lui arrive de méconnaître la Constitution, de trahir son serment, de trahir son pays. Il n'y a pas dans un Etat, une immunité absolue. Cela n'existe nulle part. Lorsque le Président de la République, lui-même, le Souverain, se met au travers de la Constitution, ou crée des inégalités, le Peuple a le droit à l'insurrection, pour rétablir la légalité et la démocratie. Donc, aucune personne ou aucune Institution, dans l'Etat, ne peut s'offrir une immunité absolue. Cela n'a aucun fondement, non seulement constitutionnel, mais aussi juridique, dans l'absolu.
Le serment signifie le sacré. Prêter un serment, c'est le sacré. Nous vous regardons, non pas comme le Citoyen, des personnalités; mais, comme des personnes sacrées, qui se mettent au-dessus de la mêlée, quel que soit leur bord politique. Parce que ce serment est de portée nationale.
Il n'a pas seulement une signification juridique. Il a aussi une significative étique, confessionnelle (pour les croyants) et spirituelle.
La CEI est donc outillée pour organiser les élections. En amont, comme en aval. D'où l'importance de la tâche qui lui est dévolue, de par la loi; de par la Nation. La CEI est amenée: à proclamer les résultats provisoires des élections. C'est pourquoi, dans cette mission, vous ne devez pas faillir, parce que le peuple entier place en vous, sa confiance. Ceux qui sont venus nous aider pour retrouver la paix, placent en vous, leur confiance.
Le Conseil Constitutionnel proclame les résultats définitifs. Mais, une CEI bien outillée, dans la droiture de sa mission, qui a fait avec probité sa mission, ne peut que faciliter le travail du Conseil Constitutionnel.
Pour le Conseil Constitutionnel, il faut que le vainqueur soit le vainqueur. Il faut que le vaincu vienne embrasser le vainqueur, et dise: " la Côte d'Ivoire est notre patrimoine commun; il faut que nous la préservions".
Mais, la Côte d'Ivoire n'est pas seulement, à nous, Ivoiriens, notre patrimoine! Il y a des relations inter-étatiques qui datent de longtemps et qui ne permettent pas de laisser des Ivoiriens saborder le pays. Que le vaincu dise à ses partisans de se remettre au travail en vue des prochaines élections. C'est le jeu démocratique. Il devra leur dire aussi ceci: "tous au travail pour la reconstruction et le développement durable de la Côte d'Ivoire".
Le développement durable dans la paix. La paix est une condition sine qua non du développement. Sans paix, sans accalmie, sans stabilité, il ne peut y avoir de développement. Parce qu'il faut réfléchir, il faut être libre de ses mouvements, pour pouvoir penser
" développement" .
Nous avons donc besoin de la paix, dans un environnement stabilisé. Conditions de travail économique, de développement social. Mais, le développement, à son tour, est une sève nourricière, vivifiante de la paix. Quand il y a le développement, on résout les problèmes afin que la paix règne toujours.
Chers compatriotes,
Chers concitoyens.
Donnons l'exemple à nos concitoyens, à nos enfants, à des amis des pays frères; donnons l'exemple à l'extérieur pour une bonne image de marque de notre pays, la Côte d'Ivoire. Donnons tout simplement l'exemple à tous ceux qui nous regardent. Que Dieu vous bénisse dans votre mission;
Qu'il vous assiste pour que la paix advienne en Côte d'Ivoire, surtout avec les efforts fournis par nos pays frères, notamment le Burkina Faso, son Président et le Représentant du Facilitateur, ici, présent; l'ONUCI et toutes les Institutions internationales, qui nous aident à retrouver la paix en Côte d'Ivoire.
Que Dieu vous bénisse !
Je vous remercie.