Sur la colline de l’ex-Hôtel Sébroko, siège de la représentation des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci), l’ambiance n’est plus au beau fixe depuis la supposée certification, de Young Yin Choi, de l’élection présidentielle du second tour. Quelque deux semaines après ce soutien sans réserve à Youssouf Bakayoko et à Alassane Dramane Ouattara, qui s’est autoproclamé, «Président» à partir de la République hôtelière du Golf, un véritable malaise s’est installé du côté de l’ex-hôtel Sebroko, siège de l’Onuci. Deux blocs se sont formés. Il y a d’un côté, ceux des agents qui soutiennent la décision du patron de l’Onuci, et de l’autre, ceux, les plus nombreux, qui ne comprennent pas l’attitude méprisante de ce dernier à l’égard de la Côte d’Ivoire et de ses Institutions. Au sein même des contingents présents sur le sol ivoirien, pour le compte de l’Organisation des Nations unies, c’est la même ambiance. Sans le dire ouvertement, des éléments de plusieurs nationalités murmurent leur grande colère à l’égard de leur patron, Young Yin Choi. Pour ces derniers, le droit n’a pas été correctement dit comme veut le faire croire, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies en Côte d’Ivoire. Ils estiment que chaque Nation est souveraine, elle a pour socle sa Constitution et est régie par des Institutions. Ils ne comprennent pas pourquoi, ces règles doivent être foulées aux pieds. Un groupe de ces éléments d’un pays frontalier de la Côte d’Ivoire rencontrés hier, à Cocody, sous le couvert de l’anonymat a pris l’exemple de l’élection présidentielle guinéenne. Ce dernier estime que, après les résultats provisoires annoncés par le Commission électorale nationale indépendante (Ceni), il a fallu la Cour suprême du pays qui a proclamé les résultats définitifs donnant le Professeur Alpha Condé, vainqueur, alors qu’il avait dans le pays un Représentant des Nations unies et un groupe de contact y pour les élections présent pour suivre ces élections. Il ne comprend pas pourquoi M. Choi a vite parlé alors qu’il n’avait pas ce droit. Ce groupe va plus loin pour dire que, depuis la décision de leur patron, il n’est plus la grande sereinité au sein des troupes. «C’est vrai que nous avons une mission d’assurer la paix en Côte d’Ivoire, mais, nous avons l’impression que nous sommes en train de créer la graine de la haine entre les Ivoiriens», lance un élément de ce contingent venu de la région ouest-africaine. Même son de cloche au sein même de la station de la radio Onuci.fm. Malgré les ordres que prennent les éminents journalistes de cette radio auprès de leur patron pour lire des textes qui refusent la légitimité et la légalité au pouvoir du Chef de l’exécutif ivoirien, les animateurs de cette radio ne sont pas sur la même longueur d’onde que Choi. Plusieurs blocs se sont formés depuis la supposée certification de leur patron. Selon certaines sources, c’est contre leur volonté que ces journalistes viennent présenter les journaux radiodiffusés et mener les campagnes d’intoxication contre la Côte d’Ivoire et contre le Président de la République, Laurent Gbagbo.
Joseph Atoumgbré
Joseph Atoumgbré