« Lorsque le Président de la République se met au travers de la constitution, le peuple a alors le droit à l’insurrection, pour rétablir la légalité et la démocratie ». Déclaration du président du Conseil constitutionnel, M. Paul Yao N’Dré. C’était le vendredi 26 février 2010 dans la salle des pas perdus de la Présidence de la République au Plateau, lors de la prestation de serment des membres de la Commission électorale indépendante (CEI). Ce jour-là, sans peut-être trop le penser, Paul Yao N’Dré lançait ainsi un avertissement à l’endroit de son ami Laurent Gbagbo. Et l’actualité de ces derniers jours le démontre clairement. En effet, depuis le 28 novembre, date du second tour de la Présidentielle, M. Gbagbo, bien qu’ayant perdu cette élection, continue de s’accrocher au pouvoir. Pourtant, l’homme sait qu’il a proprement été battu par son principal adversaire, Alassane Ouattara, avec un score de 54,1% des voix contre 45,9%. Mais contre vent et marée, celui qui s’est toujours présenté comme « un fils des élections » a cru bon d’user d’un coup de force pour se maintenir à la tête de la Côte d’Ivoire. Avec bien sûr la complicité de son ami président du Conseil constitutionnel et d’un groupuscule d’officiers supérieurs de l’Armée.
Paul Yao N’Dré, en faisant sa déclaration du 26 février, faisait certainement allusion à une règle bien connue dans le domaine du Droit. Celle-ci indique que le peuple reste le seul et véritable détenteur de la souveraineté. En faisant donc entorse à la volonté du peuple, Laurent Gbagbo est totalement sorti de la légalité et de la légitimité. Sans aucune légalité et légitimité, Laurent Gbagbo s’expose grandement donc à une insurrection populaire et légitime.
DS
Paul Yao N’Dré, en faisant sa déclaration du 26 février, faisait certainement allusion à une règle bien connue dans le domaine du Droit. Celle-ci indique que le peuple reste le seul et véritable détenteur de la souveraineté. En faisant donc entorse à la volonté du peuple, Laurent Gbagbo est totalement sorti de la légalité et de la légitimité. Sans aucune légalité et légitimité, Laurent Gbagbo s’expose grandement donc à une insurrection populaire et légitime.
DS