Près d’une centaine de véhicules de transport, en majorité de cars de 70 places, plus des minicars sont arrivés hier en milieu d’après midi à environ 4Km de Tiébissou, venant de Bouaké et Djébonoua en partance pour Abidjan. Ces voyageurs n’ont pu dépasser le cap de Tiébissou, parce qu’ils seront accueillis à coup de gaz lacrymogène par les FDS-CI en poste dans cette localité. Trois d’entre eux seront pris pour être copieusement tabassés et maintenus à l’interieur d’un cargo. Joint au téléphone, un des encadreurs affirme que tout porte à croire que leur convoi était très attendu aux abords de Tiébissou. « Dès que nous sommes arrivés non loin du pont, aussitôt, les gaz lacrymogènes ont commencé à pleuvoir sur nous. Et nous avons vu qu’ils ont mis leur barrière avant le pont. Les cars ont donc stationné et trois personnes ont été happées par les FDS qui étaient partout. Ils les ont battus à sang avant de les jeter dans leur cargo » a-t-il indiqué. Précisant qu’il n’est point question de rebrousser chemin et ils vont passer la nuit à l’orée de la ville de Tiébissou. Signalons que les occupants de ces cars sont venus de différentes localités de la zone CNO et sont issus des composantes de la société civile. Ils ont pour destination Abidjan, pour, disent-ils, réclamer le départ de Laurent Gbagbo et la libération de la RTI. Ainsi, près de 600 personnes à motos se sont associées à ce long convoi pour rallier Tiébissou qui constituait une escale avant de continuer aujourd’hui après midi sur la capitale ivoirienne. Ces véhicules sont donc venus pour la plupart des zones qui ont vu leurs voix invalidées par le conseil constitutionnel. Selon M. Bema Fofana, coordonateur de cette opération au niveau de Bouaké, ‘’le convoi passera la nuit à Tiébissou et dans l’après midi , il progressera vers Abidjan’’. Pour lui, les populations des zones CNO ne peuvent plus attendre, il faut, selon lui, qu’elles partent au bord de la lagune Ebrié pour se faire entendre et exprimer leur exigence qui s’articule autour du départ de Laurent Gbagbo et le retrait de la RTI de la caporalisation dont elle souffre ‘’. Aussi, selon plusieurs sources, les FDS-CI stationnées à Tiébissou, avaient renforcé leur dispositif depuis quelques jours. Notons que depuis lundi, l’accès de la ville de Bouaké est interdit aux camions de transport et de marchandise. Aux dires de M. Béma Fofana, cela, jusqu’à ce que Gbagbo quitte les quatre murs de la présidence. D’ici là en sa qualité de coordinateur de ce voyage il a estimé faire éloigner les cars de ce théâtre des opérations des FDS. En suggérant au convoi de replier sur N’gattadolikro situé à une quinzaine de Kilomètres de Tiébissou. Ainsi, selon lui le convoi va se remettre en route.
MAIGA Idrissa (Correspondant)
MAIGA Idrissa (Correspondant)
