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Politique Publié le mercredi 15 décembre 2010 | Nord-Sud

Crise post-électorale : Pourquoi Gbagbo ne peut plus gouverner

© Nord-Sud
Laurent GBAGBO président de la république de Côte d`Ivoire
En dépit de ses capacités de grand manœuvrier, Laurent Gbagbo a toutes les chances de sortir perdant du poker-menteur qui se joue en ce moment autour du scrutin présidentiel du 28 novembre dernier au cours duquel il a été défait par Alassane Ouattara.

Laurent Gbagbo n’a plus toutes les cartes en main. Cela est une évidence. Acculé par la communauté internationale et menacé par le camp du nouveau président, le chef de file de La majorité présidentielle joue serré aussi bien pour lui-même que pour les siens. Sur le plan international, au-delà des récriminations et des appels à quitter le pouvoir pour laisser la place à son grand rival, Alassane Ouattara, Laurent Gbagbo doit désormais compter avec des sanctions ciblées adoptées par l’Union européenne (Ue). Selon les termes de cette décision qui est mal digérée par ses partisans, le chef de l’Etat sortant et ses proches ne pourront ni mettre les pieds dans l’espace Shengen ni toucher à leurs fonds placés dans les établissements financiers européens, ni bénéficier d’aides bilatérales ou multilatérales. « L‘Union Européenne a décidé d’adopter sans délai des mesures restrictives ciblées à l’encontre de ceux qui font obstruction aux processus de paix et de réconciliation nationale et en particulier menacent le bon aboutissement du processus électoral. Ces mesures incluront une interdiction de visas et un gel des avoirs. Elles cibleront notamment les responsables qui ont refusé de se placer sous l’autorité du président démocratiquement élu », ont décidé, lundi dernier, ‘’les quinze’’ à Bruxelles. Outre l’Ue, d’autres instances de la communauté internationale comme les Etats-Unis ou le Fonds monétaire international (Fmi) envisagent sérieusement d’emprunter la même voie des sanctions ciblées. Une stratégie qui vaudra son pesant dans l’isolement de Laurent Gbagbo puisque, très vite, elle pourrait asphyxier le leader gauchiste et ses proches surtout que ses relais à l’extérieur ont été fermés. Dorénavant, c’est Alassane Ouattara qui dicte les directives aux ambassadeurs accrédités à l’extérieur. A l’intérieur également, Laurent Gbagbo n’a pas de répit. Le leader du Rassemblement des républicains (Rdr) quoique retranché dans son Qg du Golf Hôtel n’est pas moins actif. Ses rencontres, ses décrets nommant les premiers responsables de structures étatiques agacent au plus haut point le chef de l’Etat sortant qui appelle finalement au dialogue. Hier, son ministre des Affaires étrangère, Alcide Djédjé, a encore réitéré l’appel au dialogue, vite balayé du revers de la main, par le porte-parole du gouvernement de Guillaume Soro, Patrick Achi. Un signe supplémentaire que les marges de manœuvre de Laurent Gbagbo, lâché par nombre de fidèles, sont limites, limites.

Marc Dossa
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