Il nous revient que l'ancien président de la République, étalé de tout son long par monsieur Alassane OUATTARA lors du deuxième tour du scrutin présidentiel, nonobstant les manœuvres pernicieuses du FPI et surtout l'acte de flibusterie de monsieur Paul Yao N'dré, celui-là qui se dit président du Conseil Constitutionnel, proposerait au vainqueur de s'asseoir et de discuter.
Nous savons en effet que c'est lorsqu'il est acculé, dans un cul-de-sac, lorsqu'il est dans la nasse, que le refondateur en chef sort la formule creuse :"asseyez-nous et discutons".
Parce que pour monsieur Gbagbo Laurent, s'asseoir et discuter signifie accepter sans objection aucune ses conditions, passer par ses fourches caudines.
Une idée abracadabrantesque nous a été balancée, prêtée à l'ancien président de la République qui proposerait à monsieur OUATTARA d'être vice-président de la République tandis que lui demeurerait naturellement le président parce que seul ce poste et cette fonction où il a démontré son incompétence avérée et son incurie notoire, lui convient !
Cela ne traduit-il pas le sens profond et réel du fameux asseyons-nous et discutons ?
Qu'y a-t-il à discuter et à négocier en réalité ? Une élection présidentielle a été organisée sous l'égide des Nations Unies et s'est déroulée dans de bonnes conditions malgré la volonté et les manœuvres du FPI et de la prétendue majorité présidentielle de saboter cette élection.
Un candidat, en l'occurrence monsieur Alassane OUATTARA a écrasé son adversaire, monsieur Laurent Gbagbo.
Dans tout pays se disant démocratique comme le serait la Côte d'Ivoire selon les refondateurs et leur chef, le vaincu doit féliciter le vainqueur et débarrasser le plancher qu'il occupe indûment depuis dix ans.
Or ne voilà-t-il pas que le vaincu, usant de manœuvres dolosives honteuses, veut se cramponner au pouvoir alors qu'il se sait vomi par le peuple qui l'a rejeté à 74% au premier tour du scrutin.
Ayant réussi à forcer le passage du second tour à travers une tricherie rocambolesque, il espérait rééditer cet exploit (?) au second tour grâce au corsaire Yao N'dré mis en bout de chaîne pour opérer les arrangements nécessaires aux fins de voler la victoire de monsieur OUATTARA ainsi qu'il l'a fait en octobre 2000 avec le général Guéï.
Mal lui en a pris cependant car, pour paraphraser le Sage de Yamoussoukro, tout le monde dormait comme les crocodiles de la capitale politique, en gardant un œil toujours ouvert.
Car personne n'avait nullement envie de se laisser surprendre comme le PDCI-RDA et le Président BEDIE se sont laissé surprendre au premier tour.
Chacun veillait donc au grain, attendant les refondateurs et leurs actions diaboliques visant à tourner tout le monde en bourrique pour se proclamer vainqueur grâce au mensonge et à la tromperie.
Le dos du nageur étant dehors et partant découvert par la Côte d'Ivoire et le monde entier, la tricherie n'a pu prospérer et loin de boire sa honte et d'accepter la défaite, monsieur Gbagbo a plutôt choisi la solution qui consiste à se voiler la face et à refuser de faire face à la réalité.
L'alchimie gauche, boiteuse, foncièrement malhonnête et illégale de l'ami Pablo l'ayant déclaré vainqueur en dépit de tout bon sens, monsieur Gbagbo Laurent qui n'a jamais gagné d'élection nulle part quoique se proclamant enfant (?) des élections (?)…par la tricherie, s'auto proclame président de la République entouré de ses partisans et courtisans, comme en octobre 2000 !
S'il a pu profiter de la confusion et surtout du rejet des militaires pour s'emparer du pouvoir après avoir escaladé des montagnes de cadavres en octobre 2000, la mayonnaise cette fois n'a pas pris, la vigilance de tous l'ayant empêché de se livrer à un autre gangstérisme électoral.
Malgré cet échec sur toute la ligne, monsieur Gbagbo, après avoir constitué un gouvernement bidon continue de se bercer de l'illusion qu'il est le président de la République, soutenu qu'il est par quelques flagorneurs et un quarteron d'officiers dont l'incertitude quant à leur avenir les amène à s'enfoncer dans les actions les plus insensées.
Et c'est cet homme qui découvre soudain que le pays est à la dérive et propose des négociations au seul président vrai de notre pays, monsieur Alassane OUATTARA.
Si les fuites organisées par ses services sont vraies, c'est en réalité un diktat que l'ancien président de la République entend imposer au président OUATTARA : monsieur Gbagbo le vaincu, celui qui a échoué en tout et partout, demeurerait président et dans sa "magninimité" créerait de manière anticonstitutionnelle un poste de vice-président pour le Président OUATTARA. Y'a-t-il plus grande foutaise ?
Dans tous les cas, il n'y a pas, à notre sens, un seul sujet de négociation entre monsieur Gbagbo et le Président OUATTARA. De quoi parleraient-ils en effet ? Il y a eu, après l'élection présidentielle, un vainqueur et un vaincu. Il est tout simplement question pour le vaincu de partir et cela n'est pas à négocier. Comme est non négociable la qualité de Président de la République de monsieur Alassane qui a battu à la régulière monsieur Gbagbo Laurent.
Ce n'est donc pas parce que monsieur Gbagbo s'appuyant sur les chars et les fusils d'assaut avec le soutien, comme mentionné plus haut d'un quarteron d'officiers qui veut continuer à puiser indéfiniment et impunément dans les deniers publics et à agir en permanence en toute impunité que le Président OUATTARA mettrait dans la balance le pouvoir légitime que le peuple souverain de Côte d'Ivoire lui a donné.
Il n'y donc strictement rien à négocier avec monsieur Gbagbo qui aurait dû partir depuis longtemps au lieu de s'appuyer sur l'armée, du moins une partie d'entre elle, pour rester au pouvoir et perpétuer les souffrances du peuple ivoirien qu'il a été incapable de conduire vers le bonheur.
A travers son comportement actuel, monsieur Gbagbo confirme s'il en était besoin, que la Côte d'Ivoire et son peuple ont toujours été le cadet de ses soucis pendant les 10 ans du pouvoir jouissif dont il a profité a profusion avec son clan et son camp.
Ne doit compter que monsieur Gbagbo qui est incapable de se priver de quoi que ce soit pour la collectivité !
Monsieur Gbagbo pense-t-il qu'il a été facile au Président BEDIE de partir du pouvoir en 1999 alors qu'il avait toute latitude pour organiser la résistance et ordonner le combat ? Pense-t-il que cela a également été facile pour le même Président BEDIE d'accepter de se faire voler sa victoire au premier tour par un candidat arrivé loin derrière en troisième position et qui se bombarde premier par la manipulation, le mensonge et la tricherie ?
Pourquoi les Ivoiriens doivent-ils subir l'ego démesuré de monsieur Gbagbo alors qu'en 10 ans il n'a strictement rien apporté au pays et au peuple en dehors de la guerre et de la misère ?
"Mille morts à gauche, mille morts à droite, moi j'avance" Telle est la devise de l'être froid, calculateur et cynique qui n'accepte pas que quoi que ce soit freine sa marche. Tout ce qui se trouve sur sa route doit être brisé et peu importe l'ampleur des dégâts.
On l'a vu en mars 2004 avec les effroyables massacres de l'opposition. On l'a vu avec les déchets toxiques. On l'a vu avec les glissements de terrain de 2009 avec les dizaines de morts.
Tous ces évènements et bien d'autres ont laissé monsieur Gbagbo indifférent et de marbre.
Dès l'instant où son auguste personne et son fameux fauteuil présidentiel ne sont pas atteints, c'est que rien ne s'est produit sous le soleil !
Seul le pouvoir compte pour lui et surtout le pouvoir présidentiel qu'il a pu usurper en 2000 et qu'il n'entend point lâcher, préférant d'autres massacres à la reconnaissance de sa défaite et à un départ élégant de sa part.
Non, monsieur Gbagbo, comme il le laisse entendre à son entourage, ne quittera pas le pouvoir perdu sans avoir livré une guerre atroce à ses vainqueurs, considérés comme des ennemis.
C'est pourquoi, comme mentionné plus haut, le fameux "asseyons-nous et discutons" n'est qu'une vaste et lugubre comédie pour endormir (?) peut-être l'adversaire.
Cette option guerrière est un choix définitif de monsieur Gbagbo qui y tient comme à la prunelle de l'œil.
Il faut que tous et chacun en prennent conscience et s'y préparent sérieusement et totalement.
Qui ne se souvient du général Mangou disant aux femmes du RHDP que l'opposition, en permettant à ses jeunes de manifester, envoyait les "enfants des gens" à la mort puisque la spécialité de nos Forces de Défense et de Sécurité c'est de tirer à balles réelles sur les manifestants aux mains nues ?
Que dit-il à monsieur Gbagbo qui veut aller en guerre en sacrifiant les enfants des autres pour une cause qui mérite à peine qu'on en parle a fortiori d'être défendue ?
Quelle cause défendront vraiment les soldats qui iront se faire tuer pour monsieur Gbagbo ? La conservation au forceps d'un fauteuil perdu à la régulière à l'issue d'un scrutin équitable justifie-t-elle qu'on verse le sang d'autrui ?
Monsieur Gbagbo voulait un "règne" aussi long que celui d'HOUPHOUET-BOIGNY et même un pouvoir à vie. Il a tout simplement oublié que la longévité au pouvoir du Père de la nation a été rendue possible par son souci permanent d'assurer le bonheur de ses compatriotes.
On ne peut pas venir soumettre un peuple au martyr et lui demander de vous bénir et vous glorifier.
Monsieur Gbagbo ayant fait sienne la pensée de Caligula "Oderint (me) dum metuant", "qu'ils me haïssent pourvu qu'ils me craignent", a naïvement pensé que cette crainte poursuivrait le peuple jusque dans l'isoloir et le contraindrait à lui donner sa voix en totalité.
Le grand politicien qu'il dit être s'est "gourré" et le peuple qui le vomit le lui a fait savoir.
Devant tant d'égoïsme, de cynisme et de méchanceté, baisser la garde de la part de monsieur OUATTARA serait suicidaire et aucun militant du RHDP n'acceptera qu'il se compromette à engager des négociations avec quelqu'un qui ignore ce qu'est la parole donnée.
Au contraire, le Président OUATTARA doit retenir ce vieil adage un peu osé qui veut que lorsqu'un enfant fait du vent sur vous, vous en fassiez de même sur lui pour qu'il ne pense pas que vous ne disposez pas de l'organe qui sert à cela !
La voie diplomatique est sans doute bonne et peut être la meilleure pour réduire les tensions et régler les conflits. Il se trouve hélas qu'elle a ses limites comme nous le constatons aujourd'hui.
N'est-il pas temps de rejoindre monsieur Gbagbo sur la voie qu'il a choisie plutôt que de continuer à temporiser, à tergiverser même alors que nous savons tous qu'on ne saurait faire d'omelette sans casser des œufs.
Le Président OUATTARA doit, hic et nunc, pouvoir dire comme César au bord du Rubicon : "alea jacta est", "le sort en est jeté" et prendre la seule décision qui mettra définitivement fin aux souffrances des Ivoiriens et à la détresse de la Côte d'Ivoire.
Doubé Binty
Nous savons en effet que c'est lorsqu'il est acculé, dans un cul-de-sac, lorsqu'il est dans la nasse, que le refondateur en chef sort la formule creuse :"asseyez-nous et discutons".
Parce que pour monsieur Gbagbo Laurent, s'asseoir et discuter signifie accepter sans objection aucune ses conditions, passer par ses fourches caudines.
Une idée abracadabrantesque nous a été balancée, prêtée à l'ancien président de la République qui proposerait à monsieur OUATTARA d'être vice-président de la République tandis que lui demeurerait naturellement le président parce que seul ce poste et cette fonction où il a démontré son incompétence avérée et son incurie notoire, lui convient !
Cela ne traduit-il pas le sens profond et réel du fameux asseyons-nous et discutons ?
Qu'y a-t-il à discuter et à négocier en réalité ? Une élection présidentielle a été organisée sous l'égide des Nations Unies et s'est déroulée dans de bonnes conditions malgré la volonté et les manœuvres du FPI et de la prétendue majorité présidentielle de saboter cette élection.
Un candidat, en l'occurrence monsieur Alassane OUATTARA a écrasé son adversaire, monsieur Laurent Gbagbo.
Dans tout pays se disant démocratique comme le serait la Côte d'Ivoire selon les refondateurs et leur chef, le vaincu doit féliciter le vainqueur et débarrasser le plancher qu'il occupe indûment depuis dix ans.
Or ne voilà-t-il pas que le vaincu, usant de manœuvres dolosives honteuses, veut se cramponner au pouvoir alors qu'il se sait vomi par le peuple qui l'a rejeté à 74% au premier tour du scrutin.
Ayant réussi à forcer le passage du second tour à travers une tricherie rocambolesque, il espérait rééditer cet exploit (?) au second tour grâce au corsaire Yao N'dré mis en bout de chaîne pour opérer les arrangements nécessaires aux fins de voler la victoire de monsieur OUATTARA ainsi qu'il l'a fait en octobre 2000 avec le général Guéï.
Mal lui en a pris cependant car, pour paraphraser le Sage de Yamoussoukro, tout le monde dormait comme les crocodiles de la capitale politique, en gardant un œil toujours ouvert.
Car personne n'avait nullement envie de se laisser surprendre comme le PDCI-RDA et le Président BEDIE se sont laissé surprendre au premier tour.
Chacun veillait donc au grain, attendant les refondateurs et leurs actions diaboliques visant à tourner tout le monde en bourrique pour se proclamer vainqueur grâce au mensonge et à la tromperie.
Le dos du nageur étant dehors et partant découvert par la Côte d'Ivoire et le monde entier, la tricherie n'a pu prospérer et loin de boire sa honte et d'accepter la défaite, monsieur Gbagbo a plutôt choisi la solution qui consiste à se voiler la face et à refuser de faire face à la réalité.
L'alchimie gauche, boiteuse, foncièrement malhonnête et illégale de l'ami Pablo l'ayant déclaré vainqueur en dépit de tout bon sens, monsieur Gbagbo Laurent qui n'a jamais gagné d'élection nulle part quoique se proclamant enfant (?) des élections (?)…par la tricherie, s'auto proclame président de la République entouré de ses partisans et courtisans, comme en octobre 2000 !
S'il a pu profiter de la confusion et surtout du rejet des militaires pour s'emparer du pouvoir après avoir escaladé des montagnes de cadavres en octobre 2000, la mayonnaise cette fois n'a pas pris, la vigilance de tous l'ayant empêché de se livrer à un autre gangstérisme électoral.
Malgré cet échec sur toute la ligne, monsieur Gbagbo, après avoir constitué un gouvernement bidon continue de se bercer de l'illusion qu'il est le président de la République, soutenu qu'il est par quelques flagorneurs et un quarteron d'officiers dont l'incertitude quant à leur avenir les amène à s'enfoncer dans les actions les plus insensées.
Et c'est cet homme qui découvre soudain que le pays est à la dérive et propose des négociations au seul président vrai de notre pays, monsieur Alassane OUATTARA.
Si les fuites organisées par ses services sont vraies, c'est en réalité un diktat que l'ancien président de la République entend imposer au président OUATTARA : monsieur Gbagbo le vaincu, celui qui a échoué en tout et partout, demeurerait président et dans sa "magninimité" créerait de manière anticonstitutionnelle un poste de vice-président pour le Président OUATTARA. Y'a-t-il plus grande foutaise ?
Dans tous les cas, il n'y a pas, à notre sens, un seul sujet de négociation entre monsieur Gbagbo et le Président OUATTARA. De quoi parleraient-ils en effet ? Il y a eu, après l'élection présidentielle, un vainqueur et un vaincu. Il est tout simplement question pour le vaincu de partir et cela n'est pas à négocier. Comme est non négociable la qualité de Président de la République de monsieur Alassane qui a battu à la régulière monsieur Gbagbo Laurent.
Ce n'est donc pas parce que monsieur Gbagbo s'appuyant sur les chars et les fusils d'assaut avec le soutien, comme mentionné plus haut d'un quarteron d'officiers qui veut continuer à puiser indéfiniment et impunément dans les deniers publics et à agir en permanence en toute impunité que le Président OUATTARA mettrait dans la balance le pouvoir légitime que le peuple souverain de Côte d'Ivoire lui a donné.
Il n'y donc strictement rien à négocier avec monsieur Gbagbo qui aurait dû partir depuis longtemps au lieu de s'appuyer sur l'armée, du moins une partie d'entre elle, pour rester au pouvoir et perpétuer les souffrances du peuple ivoirien qu'il a été incapable de conduire vers le bonheur.
A travers son comportement actuel, monsieur Gbagbo confirme s'il en était besoin, que la Côte d'Ivoire et son peuple ont toujours été le cadet de ses soucis pendant les 10 ans du pouvoir jouissif dont il a profité a profusion avec son clan et son camp.
Ne doit compter que monsieur Gbagbo qui est incapable de se priver de quoi que ce soit pour la collectivité !
Monsieur Gbagbo pense-t-il qu'il a été facile au Président BEDIE de partir du pouvoir en 1999 alors qu'il avait toute latitude pour organiser la résistance et ordonner le combat ? Pense-t-il que cela a également été facile pour le même Président BEDIE d'accepter de se faire voler sa victoire au premier tour par un candidat arrivé loin derrière en troisième position et qui se bombarde premier par la manipulation, le mensonge et la tricherie ?
Pourquoi les Ivoiriens doivent-ils subir l'ego démesuré de monsieur Gbagbo alors qu'en 10 ans il n'a strictement rien apporté au pays et au peuple en dehors de la guerre et de la misère ?
"Mille morts à gauche, mille morts à droite, moi j'avance" Telle est la devise de l'être froid, calculateur et cynique qui n'accepte pas que quoi que ce soit freine sa marche. Tout ce qui se trouve sur sa route doit être brisé et peu importe l'ampleur des dégâts.
On l'a vu en mars 2004 avec les effroyables massacres de l'opposition. On l'a vu avec les déchets toxiques. On l'a vu avec les glissements de terrain de 2009 avec les dizaines de morts.
Tous ces évènements et bien d'autres ont laissé monsieur Gbagbo indifférent et de marbre.
Dès l'instant où son auguste personne et son fameux fauteuil présidentiel ne sont pas atteints, c'est que rien ne s'est produit sous le soleil !
Seul le pouvoir compte pour lui et surtout le pouvoir présidentiel qu'il a pu usurper en 2000 et qu'il n'entend point lâcher, préférant d'autres massacres à la reconnaissance de sa défaite et à un départ élégant de sa part.
Non, monsieur Gbagbo, comme il le laisse entendre à son entourage, ne quittera pas le pouvoir perdu sans avoir livré une guerre atroce à ses vainqueurs, considérés comme des ennemis.
C'est pourquoi, comme mentionné plus haut, le fameux "asseyons-nous et discutons" n'est qu'une vaste et lugubre comédie pour endormir (?) peut-être l'adversaire.
Cette option guerrière est un choix définitif de monsieur Gbagbo qui y tient comme à la prunelle de l'œil.
Il faut que tous et chacun en prennent conscience et s'y préparent sérieusement et totalement.
Qui ne se souvient du général Mangou disant aux femmes du RHDP que l'opposition, en permettant à ses jeunes de manifester, envoyait les "enfants des gens" à la mort puisque la spécialité de nos Forces de Défense et de Sécurité c'est de tirer à balles réelles sur les manifestants aux mains nues ?
Que dit-il à monsieur Gbagbo qui veut aller en guerre en sacrifiant les enfants des autres pour une cause qui mérite à peine qu'on en parle a fortiori d'être défendue ?
Quelle cause défendront vraiment les soldats qui iront se faire tuer pour monsieur Gbagbo ? La conservation au forceps d'un fauteuil perdu à la régulière à l'issue d'un scrutin équitable justifie-t-elle qu'on verse le sang d'autrui ?
Monsieur Gbagbo voulait un "règne" aussi long que celui d'HOUPHOUET-BOIGNY et même un pouvoir à vie. Il a tout simplement oublié que la longévité au pouvoir du Père de la nation a été rendue possible par son souci permanent d'assurer le bonheur de ses compatriotes.
On ne peut pas venir soumettre un peuple au martyr et lui demander de vous bénir et vous glorifier.
Monsieur Gbagbo ayant fait sienne la pensée de Caligula "Oderint (me) dum metuant", "qu'ils me haïssent pourvu qu'ils me craignent", a naïvement pensé que cette crainte poursuivrait le peuple jusque dans l'isoloir et le contraindrait à lui donner sa voix en totalité.
Le grand politicien qu'il dit être s'est "gourré" et le peuple qui le vomit le lui a fait savoir.
Devant tant d'égoïsme, de cynisme et de méchanceté, baisser la garde de la part de monsieur OUATTARA serait suicidaire et aucun militant du RHDP n'acceptera qu'il se compromette à engager des négociations avec quelqu'un qui ignore ce qu'est la parole donnée.
Au contraire, le Président OUATTARA doit retenir ce vieil adage un peu osé qui veut que lorsqu'un enfant fait du vent sur vous, vous en fassiez de même sur lui pour qu'il ne pense pas que vous ne disposez pas de l'organe qui sert à cela !
La voie diplomatique est sans doute bonne et peut être la meilleure pour réduire les tensions et régler les conflits. Il se trouve hélas qu'elle a ses limites comme nous le constatons aujourd'hui.
N'est-il pas temps de rejoindre monsieur Gbagbo sur la voie qu'il a choisie plutôt que de continuer à temporiser, à tergiverser même alors que nous savons tous qu'on ne saurait faire d'omelette sans casser des œufs.
Le Président OUATTARA doit, hic et nunc, pouvoir dire comme César au bord du Rubicon : "alea jacta est", "le sort en est jeté" et prendre la seule décision qui mettra définitivement fin aux souffrances des Ivoiriens et à la détresse de la Côte d'Ivoire.
Doubé Binty