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Politique Publié le jeudi 16 décembre 2010 | L’intelligent d’Abidjan

Bouaké / Prévention des tueries et exactions ciblées contre des communautés -Mme Maimouna Faber réclame une force de protection de la Cedeao

Dans l’indifférence des forces républicaines investies de la mission régalienne de protection des populations civiles, des citoyens sont victimes d’exactions pendant le couvre-feu. Pour mettre un terme à ces actions contre des communautés, Mme Maimouna Koné Faber plaide dans une déclaration de presse pour la mise sur pied d’une force d’intervention et de protection des civils de l’organisation sous-régionale. A savoir la Cedeao. Depuis Bouaké le dimanche 12 décembre 2010, tout en se réjouissant de la prise de position des Chefs d’Etat de la sous-région qui ont enjoint à Laurent Gbagbo de céder le pouvoir à son successeur Alassane Ouattara, élu par le peuple, la présidente de la Coordination générale de lutte contre la pauvreté estime qu’il faut aller au-delà des déclarations de bonnes intentions pour le respect de la légitimité démocratique. «Nous, femmes de Côte d’Ivoire, attachées aux valeurs de non-violence, de paix et de démocratie; considérant que la volonté du peuple n’est pas respectée par Gbagbo qui confisque le pouvoir malgré sa défaite, considérant les méthodes utilisées par la dictature de Laurent GBAGBO pour tuer, blesser et avilir les populations ; considérant les risques d’asphyxie encourus par la Côte d’Ivoire ; considérant que toutes les voies pacifiques de sortie honorable d’un président déchu sont épuisées ; considérant que chaque jour des communautés ciblées sur la base de leur origine ethnique ou de leurs convictions politiques ou religieuses paient un lourd tribut avec un nombre toujours croissant d’assassinats, d’enlèvements, de disparitions, nous lançons un cri de détresse, un appel pressant à la Communauté Economique Des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour qu’elle intervienne urgemment et efficacement afin de libérer la Côte d’Ivoire du joug de LMP avant que ne survienne l’irréparable», plaide Mme Faber. Au titre des exactions perpétrées sur des communautés ciblées, elle dresse un tableau particulièrement sombre qui se présente comme suit : plus de 80 morts, 21 disparus, 21 enlèvements et plusieurs centaines de blessés graves. A cela s’ajoute le fait que dans l’Ouest et dans le Sud de la Côte d’Ivoire, des citoyens terrifiés sont réduits à vivre cachés chez elles ou ailleurs. Selon elle, « des éléments armés dont des miliciens et des libériens logés dans des cités universitaires notamment à la cité rouge, à la solde toujours de Laurent GBAGBO, comme des prédateurs, des charognards, des vautours », profitent du couvre-feu, pour sévir. « Les recrues de cette sale besogne tuent avec lâcheté des ressortissants de communautés ciblées, qu’elles soient nationales ou sous-régionales pendant qu’elles sont endormies, donc en état de faiblesse. Ces escadrons de la mort qui se sont illustrés négativement dès les premières heures de la crise armée en 2002, sont à nouveau de retour. Ils n’ont aucun respect pour la vie humaine. Ils sèment la désolation et la terreur partout. L’angoisse des populations grandit chaque nuit car à tout moment, l’on peut en être victime. Cette bande de schizophrènes torture les populations, surtout dans la nuit. Après leurs forfaits, le jour venu, à la télévision caporalisée, ces criminels donnent de la voix en se faisant passer pour les victimes, au point où l’on se demande finalement qui est le bourreau et qui est la victime », déplore-t-elle. Non sans signifier que le retour de la paix, la sérénité et la concorde réside dans le respect de la voix du peuple qui a décidé de confier les rennes du pays au Dr Alassane Ouattara. « Il faut que la Cedeao mette en place rapidement une force d’intervention et de protection des populations pour faire respecter non seulement les droits humains mais aussi et surtout la légitimité démocratique du peuple Ivoirien», conclut l’ex-militante du Mouvement Ivoirien des Droits Humains (MIDH).
Bosco de Paré

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