Une vingtaine d'ONG, qui estiment à "plusieurs dizaines" le nombre de morts en Côte d'Ivoire depuis la présidentielle, ont exhorté jeudi les responsables ivoiriens à appeler "au calme" les partisans
des deux présidents proclamés.
"Craignant une escalade de la violence à l'occasion des marches prévues les
jeudi 16 et vendredi 17 décembre 2010, nos organisations demandent aux
responsables politiques ivoiriens d'appeler leurs partisans au calme et à la
non-violence", disent les organisations dans un communiqué.
Parmi ces ONG se trouvent la Fédération internationale des ligues des
droits de l'Homme (FIDH), Human Rights Watch (HRW), la Rencontre africaine
pour la défense des droits de l'homme (Raddho), une des ONG les plus
influentes en Afrique, ainsi que de nombreuses associations de la société
civile africaine.
L'ex-Premier ministre Alassane Ouattara et le président sortant Laurent
Gbagbo revendiquent tous les deux la victoire à la présidentielle du 28
novembre. Quasiment l'ensemble de la communauté internationale a reconnu celle
de M. Ouattara tandis que M. Gbagbo refuse de quitter le pouvoir.
L'armée fidèle à Laurent Gbagbo a mis en garde les partisans de son rival
contre leurs projets de marches à Abidjan jeudi et vendredi pour prendre le
contrôle d'organes de gouvernement.
Les actes de violence depuis le second tour de la présidentielle "auraient
jusqu'à présent causé la mort de plusieurs dizaines de personnes, fait
plusieurs centaines de blessés et poussé près de 3.700 personnes à fuir la
Côte d'Ivoire", affirment ces organisations sans donner plus de détails sur ce
bilan.
Le 6 décembre, Amnesty international avait fait état d'au moins 20
personnes tuées dans des "incidents violents" depuis le second tour.
Les ONG signataires exhortent "les responsables politiques des deux parties
à faire preuve de responsabilité dans la gestion de la crise (...) en prenant
toutes les mesures nécessaires pour prévenir toute escalade de la violence" et
demandent aux "responsables militaires (...) de prendre toutes les mesures
nécessaires pour éviter les actes de violence commis illégalement par les
forces de défense et de sécurité".
Manifestation à Abidjan: quatre personnes tuées par balles (AFP)
Quatre personnes ont été tuées par balles jeudi à Abidjan au moment où les forces de l'ordre dispersaient des manifestants partisans d'Alassane Ouattara qui voulaient marcher sur la télévision d'Etat ivoirienne, ont rapporté des journalistes de l'AFP et des
témoins.
Dans le quartier populaire d'Adjamé (nord), un photographe de l'AFP a vu les corps de trois personnes tuées par balles.
Des témoins ont affirmé qu'ils avaient été tués par les forces de l'ordre, fidèles à Laurent Gbagbo, l'un des deux présidents proclamés, alors que des manifestants cherchaient à se rendre à la radio-télévision RTI à l'appel de son rival Alassane Ouattara.
Dans un autre quartier populaire, Koumassi (sud), un journaliste de l'AFP a vu la Croix-Rouge emporter le corps d'une victime également tuée par balle. La tension était très vive dans cette zone, où une trentaine de personnes faisaient face à une dizaine de policiers armés, a-t-il constaté.
des deux présidents proclamés.
"Craignant une escalade de la violence à l'occasion des marches prévues les
jeudi 16 et vendredi 17 décembre 2010, nos organisations demandent aux
responsables politiques ivoiriens d'appeler leurs partisans au calme et à la
non-violence", disent les organisations dans un communiqué.
Parmi ces ONG se trouvent la Fédération internationale des ligues des
droits de l'Homme (FIDH), Human Rights Watch (HRW), la Rencontre africaine
pour la défense des droits de l'homme (Raddho), une des ONG les plus
influentes en Afrique, ainsi que de nombreuses associations de la société
civile africaine.
L'ex-Premier ministre Alassane Ouattara et le président sortant Laurent
Gbagbo revendiquent tous les deux la victoire à la présidentielle du 28
novembre. Quasiment l'ensemble de la communauté internationale a reconnu celle
de M. Ouattara tandis que M. Gbagbo refuse de quitter le pouvoir.
L'armée fidèle à Laurent Gbagbo a mis en garde les partisans de son rival
contre leurs projets de marches à Abidjan jeudi et vendredi pour prendre le
contrôle d'organes de gouvernement.
Les actes de violence depuis le second tour de la présidentielle "auraient
jusqu'à présent causé la mort de plusieurs dizaines de personnes, fait
plusieurs centaines de blessés et poussé près de 3.700 personnes à fuir la
Côte d'Ivoire", affirment ces organisations sans donner plus de détails sur ce
bilan.
Le 6 décembre, Amnesty international avait fait état d'au moins 20
personnes tuées dans des "incidents violents" depuis le second tour.
Les ONG signataires exhortent "les responsables politiques des deux parties
à faire preuve de responsabilité dans la gestion de la crise (...) en prenant
toutes les mesures nécessaires pour prévenir toute escalade de la violence" et
demandent aux "responsables militaires (...) de prendre toutes les mesures
nécessaires pour éviter les actes de violence commis illégalement par les
forces de défense et de sécurité".
Manifestation à Abidjan: quatre personnes tuées par balles (AFP)
Quatre personnes ont été tuées par balles jeudi à Abidjan au moment où les forces de l'ordre dispersaient des manifestants partisans d'Alassane Ouattara qui voulaient marcher sur la télévision d'Etat ivoirienne, ont rapporté des journalistes de l'AFP et des
témoins.
Dans le quartier populaire d'Adjamé (nord), un photographe de l'AFP a vu les corps de trois personnes tuées par balles.
Des témoins ont affirmé qu'ils avaient été tués par les forces de l'ordre, fidèles à Laurent Gbagbo, l'un des deux présidents proclamés, alors que des manifestants cherchaient à se rendre à la radio-télévision RTI à l'appel de son rival Alassane Ouattara.
Dans un autre quartier populaire, Koumassi (sud), un journaliste de l'AFP a vu la Croix-Rouge emporter le corps d'une victime également tuée par balle. La tension était très vive dans cette zone, où une trentaine de personnes faisaient face à une dizaine de policiers armés, a-t-il constaté.