Alphonse Soro (Président de l’APC) : “Aucun obstacle ne doit empêcher l’exécution du mot d’ordre du Premier ministre”

Pour nous, Laurent Gbagbo est fini. Gbagbo « wawué ». Pour nous, Gbagbo « banan », Gbagbo « oukouo ». C’est vrai, on a assisté à un spectacle au palais présidentiel où quelqu’un s’est autoproclamé président et avec un gouvernement qu’ils essayent de mettre en place. On a également vu l’occupation illégale de la RTI, la télévision nationale. Je voudrais dire que cela est digne d’une époque de dictature que nous jeunes on ne peut souhaiter voir s’installer ici en Côte d’Ivoire. C’est pour cela que pour nous, il faut que les jeunes en Côte d’ivoire se mobilisent. Le mot d’ordre qui a été lancé par le Premier ministre légal et légitime, doit être exécuté à la lettre et même aller au-delà de ce mot d’ordre pour que les gens comprennent notre degré de détermination à balayer l’illégalité en Côte d’Ivoire. On a perdu combien d’années pour qu’une fois que les Ivoiriens se sont exprimés, certains tentent de nous faire replonger dans ce marigot politique, avec un débat sectaire. La récréation est terminée. Pour nous, il n’y a pas de débat autour de cette question. Il est même dépassé. Il faut que les Ivoiriens apprennent à vivre avec le nouveau président qui a été élu. Je voudrais dire aux jeunes qu’aucun obstacle ne doit empêcher l’exécution de ce mot d’ordre. A partir de cet instant, chacun à son niveau, doit prendre ses dispositions pour sortir demain (NDLR : Aujourd’hui). A l’endroit de l’Armée, je voudrais dire que c’est le moment de choisir le camp du peuple. Nous osons croire qu’à partir d’aujourd’hui, cette armée va prendre ses responsabilités. Parce que le temps où l’Armée soutenait des dictatures est terminé.

L’Armée doit devoir se déterminer et j’ai foi en cette Armée. Je vous dis, rien ne pourra amener cette Armée à suivre Laurent Gbagbo. Je vous dis que tout le monde a conscience que ce dernier a perdu les élections. Il faut que l’Armée sache qu’elle doit se mettre à la disposition de celui que les Ivoiriens ont choisi. Il faut que cette Armée se mette du côté du peuple.

Recueillis par JCC