Les populations des zones Cno sont en route pour le Palais présidentiel d’Abidjan-Plateau, avec en tête de file, les femmes.
Ne dit-on pas que la femme est le socle de la famille ? C’est sûrement la raison pour laquelle les femmes ont décidé, une fois de plus, de s’engager dans la lutte pour le retour à la normalité en Côte d’Ivoire. En effet, depuis hier, nos mères, sœurs et filles de Bouaké, Tiébissou et Yamoussoukro ont décidé de prendre le devant des choses, dans le cadre de la “Longue marche’’ pacifique des populations des zones Centre, Nord et Ouest sur le Palais présidentiel d’Abidjan. Ainsi, celles de Bouaké, réunies au sein d’une association des femmes de la société civile de Bouaké et des femmes Forces nouvelles partiront de N’gattadolikro pour Tiébissou. Quand les autres auront quitté Yamoussoukro et Tiébissou pour se retrouver toutes à la sortie ou à l’entrée de la ville (selon qu’on vienne de Yamoussoukro ou de N’gattadolikro). Le premier groupe de femmes (celui de Bouaké), devrait quitter N’gattadolikro, localité située à 16Km de la ville de Tiébissou, avec à sa tête des danseuses de l’Adjanou ; une danse traditionnelle du terroir baoulé exécutée pour conjurer les mauvais sorts et chasser au loin, le malheur. Les manifestants, venus principalement des villes de Bouaké et de Korhogo, fermeront la marche. C’est hier, à 12h précises que la quarantaine de cars affectés au transport des marcheurs a quitté la ville de Bouaké, après une nuit mouvementée. 1h30 plus tard, le cortège s’est arrêté à N’gattadolikro, après une première escale à Djébonoua, une commune du département de Bouaké. Objectif, reprendre des forces et regalvaniser les “troupes’’ avant le départ pour Tiébissou. En première ligne des autorités militaires, politiques et administratives, notamment. Pour la sécurité, outre les trois ambulances mobilisées, le calme, la vigilance et la discipline ont été conseillés aux marcheurs. Côté ambiance, un groupe “woyo’’ et la fanfare municipale de Korhogo sont de la partie. Seulement voilà, jusqu’à 19h, le top départ n’était pas encore donné. Aux dernières nouvelles, un meeting devait se tenir sur place, pour les derniers mots d’ordre, avant le départ remis à aujourd’hui, finalement. Mais, des rumeurs faisant cas de mercenaires libériens présents dans la zone pour “massacrer’’ les manifestants aux mains nues, a conduit le porte-parole, délégué des Forces nouvelles du groupement d’instruction 4 de Korhogo, Soro Kanigui, à reconsidérer les choses. Par mesure de prudence donc, il a souhaité que tout le monde retourne à Bouaké pour y passer la nuit. Chose que les manifestants ont refusé catégoriquement.
Si tout semblait bien se passer jusque-là, il faut déplorer, toutefois, deux blessés, dont un cas grave, dû à un accident survenu la veille. La victime a vu son bras pris en sandwich entre deux cars, exécutant des manœuvres. Il y a eu plus de peur que de mal et ses jours ne sont pas en danger. Il est hospitalisé au Centre régional hospitalier de Bouaké.
Anne-Marie Eba
Ne dit-on pas que la femme est le socle de la famille ? C’est sûrement la raison pour laquelle les femmes ont décidé, une fois de plus, de s’engager dans la lutte pour le retour à la normalité en Côte d’Ivoire. En effet, depuis hier, nos mères, sœurs et filles de Bouaké, Tiébissou et Yamoussoukro ont décidé de prendre le devant des choses, dans le cadre de la “Longue marche’’ pacifique des populations des zones Centre, Nord et Ouest sur le Palais présidentiel d’Abidjan. Ainsi, celles de Bouaké, réunies au sein d’une association des femmes de la société civile de Bouaké et des femmes Forces nouvelles partiront de N’gattadolikro pour Tiébissou. Quand les autres auront quitté Yamoussoukro et Tiébissou pour se retrouver toutes à la sortie ou à l’entrée de la ville (selon qu’on vienne de Yamoussoukro ou de N’gattadolikro). Le premier groupe de femmes (celui de Bouaké), devrait quitter N’gattadolikro, localité située à 16Km de la ville de Tiébissou, avec à sa tête des danseuses de l’Adjanou ; une danse traditionnelle du terroir baoulé exécutée pour conjurer les mauvais sorts et chasser au loin, le malheur. Les manifestants, venus principalement des villes de Bouaké et de Korhogo, fermeront la marche. C’est hier, à 12h précises que la quarantaine de cars affectés au transport des marcheurs a quitté la ville de Bouaké, après une nuit mouvementée. 1h30 plus tard, le cortège s’est arrêté à N’gattadolikro, après une première escale à Djébonoua, une commune du département de Bouaké. Objectif, reprendre des forces et regalvaniser les “troupes’’ avant le départ pour Tiébissou. En première ligne des autorités militaires, politiques et administratives, notamment. Pour la sécurité, outre les trois ambulances mobilisées, le calme, la vigilance et la discipline ont été conseillés aux marcheurs. Côté ambiance, un groupe “woyo’’ et la fanfare municipale de Korhogo sont de la partie. Seulement voilà, jusqu’à 19h, le top départ n’était pas encore donné. Aux dernières nouvelles, un meeting devait se tenir sur place, pour les derniers mots d’ordre, avant le départ remis à aujourd’hui, finalement. Mais, des rumeurs faisant cas de mercenaires libériens présents dans la zone pour “massacrer’’ les manifestants aux mains nues, a conduit le porte-parole, délégué des Forces nouvelles du groupement d’instruction 4 de Korhogo, Soro Kanigui, à reconsidérer les choses. Par mesure de prudence donc, il a souhaité que tout le monde retourne à Bouaké pour y passer la nuit. Chose que les manifestants ont refusé catégoriquement.
Si tout semblait bien se passer jusque-là, il faut déplorer, toutefois, deux blessés, dont un cas grave, dû à un accident survenu la veille. La victime a vu son bras pris en sandwich entre deux cars, exécutant des manœuvres. Il y a eu plus de peur que de mal et ses jours ne sont pas en danger. Il est hospitalisé au Centre régional hospitalier de Bouaké.
Anne-Marie Eba